Argentine : les USA saisissent des réserves de la Banque centrale

Boudou_argentina.jpgLes temps sont durs pour le gouvernement argentin … alors que la Présidente, Cristina Kirchner, vient de subir un revers sans précédent – la justice ayant annulé sa décision de limoger le Gouverneur de la Banque Centrale – des réserves de l’Etablissement financier, d’un montant de 1,7 million de dollars, viennent d’être saisies par un juge américain.

Si 1,7 million de dollars ont d’ores et déjà été saisies aux Etats-Unis, le montant total pourrait atteindre 15 millions, si l’on en croit le ministre argentin de l’Economie Amado Boudou.

Lequel a souhaité « minimiser la saisie décidée aujourd’hui par le juge Griesa« , soulignant par ailleurs que la justice américaine avait agi à la demande de fonds, réunissant des porteurs de titres argentins. Ces derniers ayant refusé l’accord de renégociation de la dette de juin 2005.

Une décisions qui intervient alors que le chef de la banque centrale argentine, Martin Redrado, avait tout d’abord été sommé de démissionner par la présidente argentine. Cristina Kirchner se basant sur le refus de ce dernier de mettre à disposition de l’exécutif 6,5 milliards de dollars des réserves pour payer la dette en 2010, pour « justifier » sa position.

Mais suite à une décison d’un juge argentin confirmant Martin Redrado dans ses fonctions, le décret qui prévoyait son limogeage ne pourra être mis en oeuvre.

Rappelons que l’Argentine devra faire face en 2010 à l’arrivée à échéance de 12 milliards de dollars de dettes publiques. C’est donc pour – tenter – de rassurer les marchés financiers sur la solvabilité de son pays que Cristina Kirchner avait demandé à Martin Redrado, de transférer 6,5 milliards de dollars des réserves de devises de la Banque centrale (sur un total de 48 milliards), vers un compte du Trésor. L’objectif étant de créer un fonds de garantie … alors que de nombreux investisseurs ont en mémoire la mise en cessation de paiement de l’Argentine en 2001.

Mais c’était sans compter sur la rigueur et la tenacité du gouverneur de la banque centrale qui n’a pas cédé sous la pression. Allant même jusqu’à recourir à la justice pour faire valoir ses droits. Laquelle lui a donné raison en le rétablissant dans ses fonctions et en suspendant le transfert de fonds.

Sources : Reuters, AFP, les Echos, Money Week

(2 commentaires)

  1. On voit bien que l’élection d’OBAMA n’aura été qu’un leurre pour tout le monde
    Il destabilise l’Amérique du sud (Bolivie,Argentine,Vénézuela)
    IL demande des renforts pour une guerre qui n’aura jamais de fin
    Il ne taxe pas les spéculateurs qui auront détruit des masses d’argent,que cet argent aurait pu permettre à des milliars de personnes sur cette planete de vivre et survivre pour un monde meilleur
    Aujourd’hui,la politique de redressement entreprise par les Kirchner ,a non seulement permis à ce pays de se redresser sur son propre marché intérieur en reconstruisant une industrie et par une politique agricole d’exportation
    La réussite était totale
    La frange la plus riche de la société a déjà fait le choix et c’est celui de destabiliser la Présidente et de saper son autorité pour en finir avec les idées des Kirchner de répartir équitablement les richesses de ce pays
    Cela pourrait entrainer pour ce pays dans de nouvelles aventures d’instabilitées pour les argentins,qui,après tout,on fait le choix de ne pas soutenir la Président aux élections du congres
    Le lobby des puissances d’argent sont à l’hombre et aimerait bien mettre la main sur le magot,d’une « banque centrale » qui n’a jamais été indépendante y compris au USA
    http://www.tvargentine.com

  2. Il faut être stupide comme un électeur de gauche pour ne pas avoir su qu’Obama est l’émanation de la pire racaille financière.
    Ceci dit, nul besoin de complot pour expliquer pourquoi les gouvernements de gauche d’Amérique du sud n’arrivent qu’à ruiner leurs pays : le socialisme est intrinsèquement ignominieux, il condamne les gens intelligents à ne pas travailler et permet à la racaille de proliférer. C’est ce qui ruine le pays, non la spéculation qui ne fait que tirer parti d’une situation déterminée politiquement.
    .
    Par ailleurs, le titre lui-même est tendancieux, voulant jouer sur des réflexes bien ancrés à gauche d’anti-impérialisme : ce n’est pas le gouvernement US qui saisit des biens argentins, mais un juge à la demande d’Argentins.

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