Question fondamentale abordée mercredi par les différents experts intervenus à la barre dans le cadre du procès AZF : tenter de déterminer dans quelles conditions le nitrate d’ammonium est « susceptible » d’exploser.
Des éléments majeurs pourraient découler de la réponse. Pouvant même conduire à laisser envisager un acte volontaire …. pour ne pas dire acte de terrorisme …
S’il est une chose certaine sur le dossier, c’est l’immense fossé qui sépare la thèse développée par les experts judiciaires et la position défendue par la défense du directeur de l’usine, Serge Biechlin, et de la société propriétaire d’AZF, Grande Paroisse (groupe Total), poursuivis pour homicides involontaires.
Position également reprise par d’éminents chimistes, lesquels jugent comme totalement irréalistes les explications avancées par les spécialistes mandatés par la justice. Ces derniers mettant en cause un mélange « malencontreux » de produits chlorés (DCCNa) avec le nitrate d’ammonium stocké dans le hangar 221.
Si Claude Calisti, 35 ans d’expérience au laboratoire central de la préfecture de police a certes recensé 83 accidents – le plus souvent précédés d’un incendie – pour lesquels le nitrate d’ammonium était partie prenante, il reconnait toutefois qu »aucune des explosions recensées ne présente de réelle similitude avec celle de Toulouse ».
Il l’affirme à la barre : « pur, le nitrate d’ammonium est insensible aux chocs, il faut un autre explosif pour l’amorcer, du confinement, mais la présence d’hydrocarbures ou de chlore augmentent sa sensibilité ».
Mardi, déjà Armand Lattes, professeur émérite à la Faculté, ancien directeur de l’école de chimie de Toulouse avait tenu un discours similaire. Pour lui, les ammonitrates explosent, sans aucun doute. « Mais il faut une cause. Soit avec un détonateur, soit ensuite avec un incendie sous confinement« . Lui-même ne croit pas à l’hypothèse avancée par l’accusation, spécifiant qu' »il faudrait un malheureux hasard pour que cela explose« .
Des paroles lourdes de signification alors même que plus de dix kilos de chrome hexavalent – chrome(VI) ou CrO3 – ont disparus fin juillet 2001 entre le service livraison et le laboratoire de l’usine AZF. Le fait est signalé dès le 2 octobre 2001 au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse, chargé de l’enquête, par un cadre de Grande-Paroisse, société propriétaire de l’usine AZF et filiale du groupe Total.
Le laboratoire d
Bonjour,
Vous pourrez lire aussi quelques commentaires sans concession sur le traitement médiatique de l’affaire et du procès:
http://azf-enqueteassassinee.typepad.com/azf_lenqute_assassine/2009/02/azf-le-regard-de-la-presse.html#more
Cordialement
[…] d’une bo