AZF ou le procès de la sous-traitance

Interimaire47f23 Depuis quelques jours déjà , le procès AZF tourne à  un véritable procès de la sous-traitance. Si les choses ne sont pas dites clairement, il pourrait s’agir de faire porter le chapeau à  Total, quelque soit l’issue de l’affaire.

Dans le cas d’un accident, il s’agirait de pointer du doigt la sécurité du site. Dans le cas d’un acte volontaire – qui devient mine de rien quelque peu évoqué désormais par le juge – il reviendra à Grande Paroisse – filiale de Total et propriétaire de l’usine AZF – de répondre des actes des intérimaires et sous-traitants présents sur les lieux lors de la catastrophe. Lesquels pourraient ne pas apparaître aussi limpides qu’on voudrait bien nous le faire croire.

Mais à  quoi joue la cour, pourrait-on être en droit de se demander, cette dernière semblant jouer un tantinet avec le feu.

En effet, si depuis la semaine dernière, la gestion de la sous-traitance opérée par le directeur de l’usine, Serge Biechlin, semble pour le moins critiquée, les tirs groupès sur ce domaine pourraient se retourner contre le Tribunal.

Car si rien n’a transpiré pour l’instant à  la barre, les « spécialistes » du dossier auront noté qu’il s’agit ni plus ni moins à  terme de rejeter en partie la responsabilitè de tout èventuel acte volontaire de « malveillance » sur les cadres de l’usine. Ce qui laisse tout de même quelque peu entendre que le hic est bien là  : les activités de plusieurs intérimaires employés sur le site lors de la catastrophe – et plus particulièrement de l’un d’entre eux, retrouvè mort au bord du cratère en fin de journèe du 21 septembre 2001.

Reprenons les éléments pointès du doigt par la Tribunal …. ainsi que les èvènements antèrieurs ou postèrieurs à  l’explosion qui y font rèfèrence.

Lors de l’audience du jeudi 12 mars, le choix de la direction d’employer des entreprises sous-traitantes a été remis en question. Maitre Soulez-Larivière, avocat de la dèfense avait alors qualifiè l’exposè des experts de certes  » très intèressant » tout en ajoutant « ressentir un malaise dans ce procès qui est montè à  l’envers« . « Ce n’est pas parce que l’on discute de la sous-traitance que l’on va comprendre ce qui s’est passè. On fait les choses à  l’envers. Cela pose un problème à  la dèfense » avait-il ajoutè.

Le prèsident, Thomas Le Monnyier lui avait alors rétorqué que « si dans la thèse de l’accusation, aucun sous-traitant n’avait été impliquè, on ne se pencherait pas sur le sujet« .

Vendredi, Maître Soulez-Larivière s’est voulu encore plus direct, s’exclamant : « depuis deux jours, les exposès sur l’accidentologie du Nitrate d’Ammonium et la sous-traitance sont fort intèressants mais quel rapport avec notre problème, à  moins que la sous-traitance soit dètonante …! Si la cause est involontaire, Grande Paroisse est coupable, si elle est volontaire Grande Paroisse est encore coupable ! » .

Le recours à  des entreprises sous-traitantes dans l’industrie – procèdè jugè à  risque par les parties civiles – demeure d’une importance majeure alors que diverses tâches étaient confiées dans l’usine à  des sous-traitants.

Cette question se rèvèle même cruciale dans le cadre de la thèse officielle mise en avant par les experts judiciaires, scènario selon lequel l’explosion serait dà»e au mèlange malencontreux de deux produits dans le hangar 221, où étaient stockès des dèchets, alors que la gestion des dèchets ètait confièe à  une entreprise sous-traitante.

Mais ce n’est pas tout …

Rappelons que le 20 septembre 2001, Hassan Jandoubi – un intérimaire décédédans l’explosion, dont le rà´le ètait de charger des sacs d’ammonitrates dans des camions – ainsi que des intèrimaires maghrèbins ont une altercation avec des chauffeurs routiers venus chercher leur cargaison d’ammonitrates.

L’origine de leur diffèrent : l’un des chauffeurs, adepte du pays de l’oncle Sam, avait mis dans sa cabine un drapeau américain en berne, par solidarité avec les victimes des attentats du World Trade Center. Hassan Jandoubi et deux de ses collègues se seraient fâchès, injuriant le chauffeur et collant des ètiquettes «produits dangereux» sur la porte de sa cabine.

Le lendemain, peu avant l’explosion, l’un de ces intèrimaires se fait menaçant à  l’encontre des chauffeurs : « C’est une bonne journèe, tu t’en rappelleras ».

Rebondissant sur le « sujet » cette semaine, le Prèsident du Tribunal a quant à  lui rappeler à  l’ordre Serge Biechlin lui reprochant de ne pas avoir usè alors de la procèdure de mise à  pied …. Quitte à  se mettre à  dos une grande partie de la population maghrebine du Mirail, dèjà  « èchauffèe » par les suites de l’attentat du 11 septembre ?  et les émeutes survenues en dècembre 1998 après la mort d’un adolescent tué par un policier ?

Retrouvé enseveli au bord du cratère, Hassan Jandoubi, jeune Français d’origine tunisienne est transporté à  la morgue de l’hôpital Toulouse Purpan. Lors de l’examen du corps, la mèdecin lègiste est surprise de la tenue très soignée du jeune homme et surtout du port de cinq sous-vêtements sous le pantalon de travail. Ces éléments lui font penser au rituel observé par les auteurs d’attentats suicides en Israël, qui protègent ainsi leur sexe des dégâts de l’explosion. Le médecin, qui pense à  un kamikaze, rapporte les faits aux enquêteurs. Le fait lui semblant d’autant plus troublant que le lieu de travail de H.Jandoubi, le bâtiment IO, était situé juste en face du hangar 221.

Le SRPJ demande alors aux RG d’enquêter. Ceux-ci vont recueillir un certain nombre d’éléments significatifs sur la personnalité et les fréquentations de Hassan Jandoubi. Cet individu, condamnè pour proxénétisme, vol et viol, est soupçonné d’avoir participé à  un trafic de voitures avec l’Allemagne. Il serait tombé depuis plusieurs mois sous l’influence du groupe islamiste « tendance afghane » de Mohammed R, le Dawa El Tabligh. Or des membres de ce groupe, dont le propre fils de Mohammed R., ont été arrêtès, une heure après l’explosion, par la brigade autoroutière de Valence-d’Agen, à  100 kilomètres de Toulouse. La vitre arrière de l’un des véhicules est brisèe. Selon les dires des automobilistes, elle aurait été soufflée par l’explosion parce qu’ils se trouvaient à ce moment-là à proximitè de l’usine.

En octobre 2007, Me Agnès Casero, dèfenseur de l’association des sinistrès du 21 septembre, partie civile dans ce dossier, a demandé à  la chambre de l’instruction de confier à  l’un de ses magistrats un supplément d’information « sur l’origine des sources du rapport des Renseignements gènèraux du 3 octobre 2001 qui nourrit depuis l’explosion, et de façon rècurrente, la piste erronèe d’un attentat terroriste ».

Tout de même « magnifique » de demander des informations complèmentaires sur une piste dont on affirme d’entrèe qu’elle est erronèe. Le but aurait-il été de fermer la porte une bonne foi pour toute, pour èviter que la « piste » ne ressurgisse lors du procès ?

« La société Grande Paroisse et Total en font leur choux gras en initiant des articles de presse et cela avait commencè en 2002 avec un article dans Valeurs actuelles. Aujourd’hui il y en a marre, il faut que l’on mette cela au clair, sinon ça va ressortir encore, il faut s’y attendre », avait fait valoir Me Casero. « Je souhaite savoir d’où ça vient, qui est derrière tout cela afin que l’on arrive au procès sans que cela ne vienne encore polluer les dèbats « , avait-t-elle dèclaré à  l’AFP. Polluer ou remettre en cause les affirmations des avocats et donc leur plaidoirie ?

N’en déplaise à  Me Casero, le fameux rapport des RG dit « note blanche » est d’ores et d »jà  passé par les mains de la justice. De nombreux élèments  » repris par feu Anne-Marie Casteret dans l’Express « auraient dû » selon la journaliste – inciter la police judiciaire à poursuivre les investigations.

Mais le travail des RG sera balayé d’un revers de main. Ridiculisé, même, dans le rapport de synthèse rédigé par le SRPJ le 4 juin 2002 : « Toutes ces informations étaient vérifiées et infirmées, hormis les digressions géo-politico-religieuses, invérifiables. »

Or, parmi tous ces èlèments rien n’a été vérifié selon la journaliste de l’Express, le SRPJ se contentant des dénégations des proches soupçonnées pour conclure à  «une rumeur accrèditèe par une certaine presse ». Certains faits  » qui pourraient s’avèrer pourtant primordiaux  » ne sont pas mentionnés dans le rapport. Ainsi le fait que la compagne de l’un des suspects ait jeté à  la poubelle, le lendemain de l’explosion, tous les effets personnels du jeune homme.

Ironie du sort, signe du destin ? alors même que l’avocate de de l’association des sinistrés tentait de « dénigrer » la piste terroriste, sept hommes, liès à  une filière prèsumèe de recrutement et d’acheminement de jihadistes vers l’Irak , ont été arrêtès à  Toulouse et dans le Lot et ont été placés en garde à  vue dans la Ville Rose.

Il s’agit d’hommes à¢gès de 25 à  45 ans, tous de nationalitè française et dont certains se sont convertis à  l’Islam. Fait important à  noter : l’un d’entre eux est soupçonnè d’avoir formè certains membres, arrêtès en fèvrier dans le cadre d’un coup de filet antiterroriste à  Toulouse et en Ariège , aux techniques du combat rapproché. Les autres personnes leur auraient apportè une assistance matèrielle. Les perquisitions, qui ont été effectuées à  leur domicile, ont été « nègatives », mais de « la documentation » a été saisie, a précisè la police.

L’enquête a été menèe par la sous-direction de l’antiterrorisme (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire avec le concours de la direction centrale des renseignements gènèraux, la direction règionale de la police judiciaire de Toulouse avec l’appui d’Europol et de la police criminelle belge.

En février 2007, onze personnes, soupçonnées de participation à  une filière de recrutement de jihadistes, avaient été arrêtées en Midi-Pyrénées et à  Paris tandis que la police belge avait procèdè, dans le cadre de la même enquête, à  l’arrestation de neuf personnes sur son territoire. Des onze personnes arrêtées en France, six avaient été défèrées au parquet.

L’enquête, selon le Parquet de Paris, avait permis de mettre au jour « le processus de radicalisation du groupe démantelé, dont les recrues étaient, dans un premier temps, envoyées en Egypte pour apprendre l’arabe et les doctrines du salafisme dans les écoles (madrasas) les plus radicales ». Selon le Parquet de Paris, ces personnes gagnaient ensuite « via une cellule en lien avec Al-Qaà¯da implantée en Arabie saoudite, une filière organisée en Syrie les conduisant en Irak pour commettre des actes terroristes notamment sous forme d’attentats suicides « .

A la mi-février 2007, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intèrieur , « se félicitait » « de l’arrestation de neuf personnes soupçonnées d’être en liaison avec l’organisation terroriste Al Qaïda », lors d’un coup de filet policier à  Toulouse et en règion parisienne . Dans les premiers jours suivant le « coup de filet », le ministère indiquait que « ces individus originaires du Sud-Ouest de la France » étaient «  mis en cause dans l’organisation d’une filière d’acheminement de djihadistes vers l’Irak « .

Le ministre de la Défense avait alors adressé ses fèlicitations à tous les services qui ont permis l’arrestation des 11 personnes sur le territoire national dont neuf en Midi-Pyrènèes . Six d’entre elles auraient été arrêtées dans la banlieue toulousaine (quartiers du Mirail et de la Reynerie), trois en banlieue parisienne (Seine-et-Marne) et deux dans le dèpartement de l’Ariège (à  Artigat). Le coup de filet avait dèbutè à  l’aèroport d’Orly par l’interpellation de deux hommes âgés de 23 et 27 ans, expulsés de Syrie, où ils avaient été arrêtés en décembre en se rendant en Irak, avait précisé l’Intérieur.

Si la Dèpêche du midi (propriété de Jean-Michel Baylet … PRG) avait pu titrer « Al-Quaïda recrute à  Toulouse« , précisant que la «filière toulousaine» avait été démantelée… suite à  l’arrestation de différentes personnes dans la Ville Rose mais également en Ariège, désormais il semble plus politiquement correct de parler d’islamistes … la Ville Rose n’ayant pas refermé toutes ses plaies suite à  la catastrophe AZF et les morts n’ayant pas encore livrès tous leurs secrets .

Elément pur le moins troublant, la fameuse « note blanche » des RG mise en cause par Maître Casero  » qui a circulé à  l’époque dans toutes les rédactions – mentionnait d’ores et déjà  la ville d’Artigat, petite bourgade de l’Ariège, et ce, en ces termes : « la mouvance afghane s’articule à  Toulouse autour de 2 groupes dont celui de la communauté islamite d’Artigat composé essentiellement de français convertis à  l’Islam. Cette communauté regroupe quelques militants islamistes qui vivent en autarcie en lisière de la petite commune ariégeoise d’Artigat, située en zone rurale au pied des Pyrénées et à  mi-distance entre Toulouse et la frontière franco-espagnole« .

Sources : AFP, France 3, DDM, Charlie Hebdo, L’Express, Le Figaro

(65 commentaires)

  1. Très interessant article de La Depeche du Midi en date du 12 septembre 2001 …
    sur possibles flmabées d’émeutes au Mirail
    soit 1 jour après le WTCenter et 10 jours avat explosion AZF ..
    —————–
    Publié le 12/09/2001 | LaDepeche.fr
    Les amis d’Habib crient leur rage
    MANIFESTATION : 500 personnes dans les rues de Toulouse
    DDM« Justice ou vengeance? Vengeance!» « Regarde-toi, t’es comme celui qui a descendu un de nos frères! Mais tu crois qu’on va charger là? On est pas assez cons pour ça!»
    Agglutinés aux barrières, ils sont une trentaine à interpeller les quatre policiers en faction devant la préfecture. Sur les affiches portées à bout de bras: « Justice pour Habib », « Pas de justice à double vitesse ». Les épaules roulent, les regards sont déterminés, railleurs, crâneurs. Mélange de violence et de douleur. Discrets samedi dernier au rassemblement organisé place Abbal, à la Reynerie, les copains d’Habib ont pris naturellement la tête du cortège organisé hier par le collectif d’associations, de syndicats et de partis politiques (1).
    Partis de la place du Capitole à 18 h 30 ils sont suivis par cinq- cents personnes. L’appel a été largement relayé. « Vachement choquée », Lila, 15 ans, est venue avec sa mère. Ce petit bout de femme ne comprend pas le verdict rendu par le tribunal correctionnel de Toulouse: « Trois ans avec sursis pour avoir tué quelqu’un? J’y crois pas! Ce que je ne sais pas, c’est si on l’a tué parce qu’il volait une voiture ou parce que c’était un Arabe… » Si Lila ne cautionne pas les violences quotidiennes dans les cités, elle les comprend: « Une manif, c’est trop doux… Ils ont besoin de montrer la haine qu’ils ont… »
    Plus loin, un groupe de jeunes beurs, la casquette frondeuse: « C’est pas logique, c’est pas normal… Ouais, et si un jeune tirait sur un condé? Et si ce jeune était de la cité?

  2. Publié le 10/09/2001 | LaDepeche.fr
    Tension et surenchère violente dans les quartiers
    TOULOUSE : De nouveaux incidents ont éclaté, hier soir, à La Reynerie et à Empalot
    *************
    La « colère » des cités tant redoutée après la condamnation, jeudi, à trois ans de prison avec sursis du brigadier de police impliqué dans la mort du jeune Habib en décembre 1998, n’a pas tardé à éclater.
    **************************
    Localisés dans le quartier de La Reynerie vendredi soir, les incidents sporadiques entre les jeunes des quartiers « sensibles » de Toulouse et la police ont gagné d’autres cités tout au long du week-end.
    Samedi soir déjà, à la suite d’une série d’escarmouches opposant une trentaine de gamins prêts à en découdre et les forces de l’ordre, la police urbaine, appuyée par les gendarmes mobiles et les CRS, avait rapidement investi le terrain autour de la place Abbal et de la rue de Kiev, à La Reynerie, où les locaux de l’office public HLM avaient été incendiés ainsi que quelques voitures. Parallèlement, l’agitation avait aussi gagné Bellefontaine et Empalot (1).
    Hier soir, à la tombée de la nuit les mêmes groupes de jeunes gens ont remis la pression. L’après-midi avait été plutôt calme à La Reynerie, malgré des dégâts à l’école maternelle Daniel-Faucher que des jeunes ont tenté, sans succès, d’incendier. Mais les premiers affrontements ont eu lieu à Empalot, où deux voitures ont brûlé, en milieu d’après- midi, rue de Grasse. Des groupes d’adolescents ont passé plusieurs heures à provoquer les policiers qui ont répliqué en expédiant de nombreuses grenades lacrymogènes avant d’investir les rues.
    Un calme précaire est alors revenu sur la cité en bord de Garonne avant que des incendies de poubelles raniment les hostilités. C’est ensuite à Bellefontaine qu’une voiture a été enflammée rue Vincent-Van- Gogh. Il était environ 21 h 45.
    DIX VOITURES BRULEES
    Les événements se sont alors accélérés: des petits groupes très mobiles de perturbateurs ont investi les toits du cheminement Vincent- d’Indy et les abords de la place Abbal, le coeur de la Reynerie.
    Du haut des coursives, cette poignée de belligérants a accueilli les policiers à coups de pierres. Mais comme la veille, la réplique des forces de l’ordre a été immédiate, avec une occupation des immeubles et des tirs de grenades lacrymogènes. Il n’y a pas eu d’affrontements directs. Le jeu du chat et de souris se cantonnant dans le périmètre de la rue de Kiev.
    Les jeunes ont ensuite déplacé les hostilités: deux voitures ont été incendiées sur le parking du métro à Basso-Cambo, un autre véhicule en feu à ensuite été signalé cheminement Auriacombe puis des palettes ont flambé place Tel-Aviv, à Bellefontaine.
    Dans le même temps, vers 22 h 30, un garage Citroën de l’avenue Eisenhower a été attaqué. Des individus ont réussi à pénétrer à l’intérieur où ils ont tenté d’incendier des véhicules. Deux voitures ont été légèrement endommagées et un cocktail Molotov a été retrouvé sur place.
    Vers minuit, au parking Duhamel, et aux abords du passage Pergaud à Bellefontaine, d’autres engins incendiaires ont été lancés. Des poubelles ont brûlé et les policiers ont été à nouveau pris à partie.
    Le quadrillage de l’ensemble du quartier du Mirail par les CRS et les gendarmes mobiles a ensuite permis de ramener le calme. Il était alors l’heure du décompte des voitures incendiées et de l’évaluation des dégâts: dix véhicules au total ont été incendiés dans la soirée, trois endommagés et plusieurs containers à poubelles incendiés.
    Sans commune mesure avec les émeutes de 1998, ces nouveaux incidents témoignent pourtant de la persistance d’un climat malsain dans des cités où, en trois ans, rien ne semble avoir vraiment changé.

  3. Ce serait donc l’origine et la cause de la nomination express de Mme Rachida DATI à la tete de l’administration de la justice ?

  4. Un attentat comme celui de Toulouse le 21 Septembre 2001 ne peut en aucune manière être improvisé par une bande de jeunes beurs de banlieue, ce qui n’enlève rien à l’exactitude du rapport des RG sur la situation en 2001. Il faut replacer les choses dans le contexte de 2001 avec l’arrestation des différentes cellules terroristes européennes: Francfort, Milan, Valence, Paris. L’attentat de Toulouse à venir était annoncé sous la plume d’Alexandre Martin, dès le 28 Juillet 2001 dans un article de NH à la suite des révélations de la police espagnole qui venait d’arrêter Bensakhria. Ce dernier ayant été presque immédiatement transféré en France, il est difficile de penser que la police française n’était au courant de rien, d’autant plus que l’arrestation de Beghal, le chef de la cellule basée en France, à Dubai permettait un recoupement des informations.
    La mise à feu du tas de nitrates a nécessité de l’armement lourd dont l’utilisation n’était pas à la portée du premier venu. La réception d’armements lourds venant du Pakistan avait eu lieu selon le juge espagnol Garzon au début de l’année 2001 sur la côte basque avec le soutien logistique de l’ETA en collaboration avec Mohamed Atta présent sur le sol espagnol début 2001. En Septembre 2001, le même Atta sera le chef de l’attaque du 11 Septembre.
    Tout ceci relativise donc le rôle éventuel attribué à Hassan Jandoubi . Les brûlures électriques relevées sur son corps laissent au contraire à penser que le malheureux a été tué par la première explosion et qu’il était déjà mort lors de l’explosion majeure, celle du hangar 221.

  5. @emilie
    « Un attentat comme celui de Toulouse le 21 Septembre 2001 ne peut en aucune manière être improvisé par une bande de jeunes beurs de banlieue » : je n’ai aps voulu dire cela, mais dire que les politiques redoutaient fortement uen nouvelle flambée de la banlieue du Mirail … et que ds ce contexte il « fallait » impérativement éviter d’echauffer une nouvelle fois le quartier

  6. A Dadounet, tout d’abord. NH est National Hebdo, un hebdomadaire confidentiel sur abonnement qui semblait avoir des sources bien informées à l’époque. Aujourd’hui, il a disparu, enfin l’article lui est bien visible pour ceux qui ne craignent pas de rôtir en enfer après avoir lu un article d’un journal dit d’extrême-droite …
    L’été 2001 est marqué par l’arrestation de Bensakhria en Espagne qui était le chef du commando de Francfort, commando qui avait échoué dans l’attentat de Strasbourg de la Noël 2000. Alors que ses hommes étaient capturés par la police allemande, Bensakhria réussit, lui, à s’échapper . Au même moment, les membres de la cellule d’Al Quaida à Milan avaient été localisés par la police italienne et leur appartement bourré de micros. Il y était question d’un attentat chimique à commettre en France. Quand l’avocat de Total ,Soulez Larivière, demanda au juge Perriquet une commission rogatoire sur ces enregistrements, cela lui fut refusé (!!). Réfugié en Espagne, Bensakhria s’appuya sur la logistique d’ETA qui fut doté en échange d’armes lourdes, des missiles, et qui reçut 500 000$ versés dans la ville de Guernika selon le juge Garzon qui mit tout cela à jour après les attentats de Madrid, début 2004. A l’origine, le projet conçu en Espagne était d’attaquer les institutions européennes au moyen d’attaques suicides en camions explosifs et simultanément au moyen des missiles fournis à ETA. Ce projet ne fut pas réalisé, sans doute du fait de l’arrestation de Bensakhria par les espagnols en Juin et il fut remplacé par …un autre. La cellule d’Al Quaida ne fut arrêté à Paris que le 25 Septembre 2001,4 jours après AZF, enfin officiellement seulement, parce que pour d’autres ils auraient été arrêtés le 21 …
    Pourquoi des armes lourdes ?
    A Toulouse , les nitrates ont été amorcés de l’extérieur du site, par deux tirs, de simples roquettes n’auraient pas pu faire autant de dommages.
    Pour Elisabeth, nous sommes d’accord, et d’ailleurs la mise en scène des politiques était justifiée à l’époque.Peut-être moins aujourd’hui …

  7. Terrorisme et ammonitrate
    ————————-
    Un apprenti terroriste voulait «faire sauter» la Direction du renseignement
    Jean Chichizola LE FIGARO
    10/03/2009 |
    Interpellé en décembre dernier, ce Français, diplômé en électronique, avait noué des contacts avec des islamistes algériens.
    Lycéen de banlieue, étudiant en électronique à Paris-XII puis à Jussieu (Paris-VII), au pied des tours de la bibliothèque François- Mitterrand

  8. LE POINT
    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/info-lepoint-fr-l-attentat-auquel-la-france-a-echappe/920/0/324388
    […]
    Le choix de la cible était fait pour frapper les esprits : l’immeuble de la DCRI, à Levallois-Perret – le siège du contre-espionnage français ! Jeune Français converti à l’islam, diplômé en électronique, ­Rany A. préparait un attentat au véhicule piégé contre le bâtiment lorsque la police est ­venue l’arrêter, à son domicile de Presles-en-Brie (Seine-et-Marne), le 16 décembre 2008.
    ************************
    Il avait repéré les lieux, prévu de dérober 200 kilos d’engrais chimique dans une entreprise voisine, demandé à un complice de voler un camion pour en faire une bombe roulante. ****
    Mais il ignorait qu’il était surveillé depuis des mois. L’attention des policiers avait été attirée, en mars 2007, par des messages que le jeune islamiste avait échangés, via une boîte mail codée, avec un djihadiste français arrêté en Irak, Peter Cherif, membre d’une filière partie du 19e arrondissement de Paris, pour combattre les Américains et qui venait alors de s’évader de la prison d’Abou Ghraïb.
    Passé en Syrie, Cherif a déposé les armes à la fin 2007. Il est aujourd’hui détenu à la prison de la Santé. Depuis, les policiers ont examiné à la loupe les efforts de Rany pour recruter des frères d’armes ; ils ont vu son comportement se radicaliser jusqu’à ­effrayer ses proches. Il s’est rendu en Syrie en 2007, puis deux fois en Algérie en 2008. Ses visites sur un site ­Internet lié à Al-Qaeda et les offres de services qu’il y a formulées ont convaincu les policiers d’intervenir. Le juge antiterroriste Marc Trévidic l’a mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes ». Lui aussi dort à présent en prison.

  9. Oui, mais quel crédit accorder à ce genre d’information du Point ? Alors vous pensez bien que les flics ne vont pas dire qu’ils ont coffré un gamin un peu paumé, assez niais pour contacter Al Quaida sur Internet (?!). Pour leur tableau d’avancement, cela ferait tache. Alors, non, ils ont mis la main sur un redoutable terroriste international, et d’ailleurs un de leurs copains du Point va orner la chose de broderies pour que nul n’en ignore de leur brillants faits d’armes. C’est ainsi qu’on fabrique des héros …

  10. > ceux qui ne craignent pas de rôtir en enfer après avoir lu un article d’un journal dit d’extrême-droite
    Ne craignez rien, ça ne risque pas d’être mon cas !
    .
    > A Toulouse , les nitrates ont été amorcés de l’extérieur du site, par deux tirs
    Comment savez-vous cela ? Ne suffit-il pas de disséminer du chrome hexavalent sur ce nitrate – chrome dont la présence est, elle, bien attestée ? Pour l’attentat de l’immeuble du FBI, le gars s’était bien (apparemment…) débrouillé tout seul, non ?

  11. Article du Point et du Figaro, il s’agit de la même personne
    je tenais à faire remarquer le fait suivant
    ****************
    La DCRI s’est particulièrement inquiétée quand elle a constaté que Rany voulait acheter plusieurs centaines de kilos de nitrate, souvent utilisé par les terroristes pour confectionner des engins explosifs.

  12. Quel est l’intérêt d’acheter du nitrate alors qu’il y en avait des tas dans un hangar ?

  13. D’autre part, j’en étais resté au fait qu’il y avait eu 2 explosions, la première sur le site de la SNPE ; n’en parle-t-on plus ?

  14. @ Dadounet:
    > L’article du 28 Juillet 2001: Toulouse visée ?
    http://www.tvagri.com/azf/forum/index.php/topic,2.60.html
    (un page sur deux est manquante,on va essayer de réparer)
    > Deux tirs: de nombreuses recherche sur le dossier et surtout la lecture des témoignages, ce qu’évite de faire soigneusement le procés actuel. Par exemple un témoin a vu la première explosion sur le site AZF (et non SNPE). Un autre, la secrétaire du Lycée Galieni, a entendu la première explosion et a vu la fumée d’un engin dans le ciel. Un troisième qui jouait au golf a vule panache dela première explosion s’élever. Moi-même , j’ai entendu un bruit de réacteur au ras des toits etc…
    Donc les sources ne manquent pas, à condition de vouloir les lire , ce qui n’est pas politiquemenet correct, vous le savez …
    Autre point important, la première explosion a blessé des témoins qui ont survécu et pu raconter ce qui s’était passé, mais elle a aussi tué. Cette explosion a en effet touché la distribution moyenne tension d’AZF et provoqué l’électrocution de plusieurs personnes: Jandoubi accusé à tort d’être le kamikaze puisqu’il était déjà décédé au moment de l’explosion du 221, le jeune AR et peut-être une troisième personne.

  15. Faut vraiment prendre les terroristes pour des « cons » pour penser qu’ils enverraient un détonateur sur un tas de nitrates dont il a fallu plusieurs centaines de tirs avant de l’exploser le 21 septembre 1921 en Allemagne, alors que la SNPE (et AZF) regorgeait de cuves de produits volatils capables de tuer et d’intoxiquer des dizaines de milliers de personnes…

  16. L’un n’empeche pas l’autre , mon cher Pascal ….
    et finalement la « thèse officielle » ne reprend qu’un seul cas en terme de probabilités.
    Car en étant purement mathématique et probabibiliste , il y a bien plusieurs scénarios possibles :
    1 – accident à AZF avec seul impact direct sur l’usine
    2 – accident à AZF avec impact direct sur SNPE
    3 – attentat à AZF avec seul impact direct sur l’usine
    4 – attentat à AZF avec impact direct sur SNPE
    5 – accident à SNPE avec impact direct sur AZF
    6 – attentat à SNPE avec impact direct sur AZF
    7 – accidents à AZF et SNPE avec impacts localisés à chacun
    8 – accidents à AZF et SNPE avec impacts mutuels
    9 – attentat à SNPE et attentat à AZF
    avec impacts localisés à chacun
    10- – attentat à SNPE et attentat à AZF
    avec impact majeur sur AZF, SNPE étant peu « visuellement » impactée

  17. Pour rappel, sur les evenements de Béziers du 1er septembre 2001 rappelés hier à l’audience
    ———————–
    N°58, 2 septembre 2001
    —————-
    Voici une dépèche AP sur les événements de Béziers :
    « dimanche 2 septembre 2001, 17h04
    BEZIERS (AP) — Deux personnes ont été tuées dimanche matin à Béziers (Hérault) lors de scènes  »dignes d’une véritable guerilla urbaine », selon le commissaire principal Jean-Louis Gaches du commissariat central de Béziers.
    Les victimes sont le directeur de cabinet du maire de Béziers, Jean Farret, 43 ans, et son meurtrier présumé Samir Berkera, 27 ans, un repris de justice demeurant dans la cité de la Devèze à Béziers.
    Le ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant devait se rendre à Béziers dans l’après-midi, ainsi que le président de Démocratie libérale Alain Madelin. Jean Farret, chef de cabinet de Raymond Couderc, était membre de DL.
    C’est dans la cité de la Devèze, considérée comme la plus chaude de la banlieue de Béziers, que les événements ont commencé dans la soirée de samedi. Vers 21h, des habitants signalent à la police que deux bandes rivales de la cité règlent leurs comptes sur la voie publique, notamment en tirant des coups de feu.
    La première patrouille de police, avec à bord quatre gardiens de la paix, n’a pas le temps de réaliser: à peine est-elle arrivée sur place qu’une forte déflagration se produit. Le véhicule de patrouille vient d’être atteint à l’arrière par une roquette lancée par un bazooka. Miraculeusement, les quatre policiers sortent indemnes du véhicule et réclament des renforts.
    Toute la ville est alors quadrillée pour retrouver le possesseur de cette arme de guerre, qui a pris la fuite à bord d’une voiture dans laquelle se trouve un complice. Vers 2h du matin, une rafale de pistolet mitrailleur est tirée sur la façade du commissariat central de police. Puis, quelques minutes plus tard, une roquette est de nouveau lancée en direction du commissariat et vient pulvériser une voiture en stationnement.
    Le tireur est rapidement identifié: il s’agit de l’homme qui est activement recherché depuis le début de la soirée. Il parvient une nouvelle fois à quitter les lieux.
    Vers 8h30, le directeur du cabinet du maire de Béziers, Jean Farret, informé des événements de la nuit, s’apprête à se rendre au commissariat et s’arrête à une station-service de Béziers pour faire le plein de carburant, après avoir équipé sa voiture personnelle d’un gyrophare.
     »Sami Berkera, qui passait par là, a cru qu’il s’agissait d’un policier en civil. Il a de nouveau utilisé son lance-roquette, déchiquetant la voiture. M. Farret est mort sur le coup », a précisé le commissaire principal Jean-Louis Gaches.
    A plusieurs reprises, Samir Berkera téléphone au commissariat central en prévenant qu’il va tuer tous les policiers de Béziers et qu’il va faire sauter le commissariat.  »Nous l’avons convaincu de venir à un rendez-vous sur un parking à la sortie de la ville pour qu’il puisse discuter avec le commissaire central », raconte le commissaire principal Gaches.
    Le repris de justice accepte finalement ce rendez-vous, fixé à 10h. Sur le parking, une vingtaine de policiers d’élite du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), venus de Marseille, sont au rendez-vous. Dans des circonstances qui font l’objet d’une enquête à la demande du procureur de la République de Béziers Raymond Morey, le GIPN ouvre le feu sur Samir Berkera, qui est abattu.
    Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait mis les policiers en joue avec son bazooka.
    Cette affaire a suscité une énorme émotion à Béziers, où de nombreux témoins confirment avoir assisté à des scènes de guerilla urbaine.
    Samir Berkera était défavorablement connu de la police et de la justice et avait été condamné dans le passé pour des vols avec violence et des cambriolages.
    Cette affaire survient dans un climat qui était tendu entre les jeunes Maghrébins de la Devèze et les policiers de Béziers. Ces derniers mois, les hommes et les véhicules du commissariat avaient été pris pour cibles, tandis que des policiers faisaient l’objet de menaces de mort.
    Dimanche, les enquêteurs du service régional de police judicaire (SRPJ) de Montpellier s’attachaient d’une part à retrouver le complice de Samir Berkera, et d’autre part à déterminer la provenance de cette arme de guerre redoutable. »
    ____________
    dépêche AP
    « Fusillade dans l’Hérault: deux morts (dimanche 2 septembre 2001, 12h16)
    MONTPELLIER (AP) — Deux personnes ont été tuées par balles dimanche à Béziers (Hérault) après une fusillade entre des truands et des policiers, a-t-on appris de sources policières.
    La première victime est le directeur de cabinet du maire de Béziers, Jean Farret, âgé d’une quarantaine d’années, qui se trouvait sur les lieux de la fusillade, dans la nuit de samedi à dimanche, en compagnie du maire Raymond Couderc (DL), du préfet de l’Hérault et du procureur de la République.
    Les malfaiteurs ont utilisé notamment un fusil d’assaut et un lance-roquettes pour atteindre des voitures de police. Une roquette a atteint le véhicule de Jean Farret, qui a été tué sur le coup.
    La seconde victime est un des malfaiteurs présumés, qui avait pris la fuite avec ses complices. Il a été abattu quelques heures après la fusillade, dimanche matin, après avoir été localisé à Béziers par une vingtaine de policiers d’élite du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), venus de Marseille, qui ont donné l’assaut de l’endroit où il se trouvait.
    Cet épisode sanglant est survenu après une série d’attaques ciblées contre le commissariat central de Béziers et des policiers: agressions verbales, menaces de mort, cocktails Molotov lancés dans la cour intérieure du commissariat.
    L’enquête a été confiée aux policiers du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier. »
    __________
    « Le chef de cabinet du maire de Béziers tué par un forcené (dimanche 2 septembre 2001, 18h40)
    TOULOUSE (Reuters) – Le chef de cabinet du maire de Béziers a été tué dimanche matin par un homme qui a été ensuite abattu par des policiers du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN).
    Jean Farret a été tué à l’arme automatique vers 07h45 dans le quartier de la Devèze alors qu’il se trouvait à bord d’une voiture munie d’un gyrophare, a précisé le procureur de la République de Béziers, Raymond Horet.
    « L’individu avait manifesté à plusieurs reprises son intention d’en découdre avec la police et les fonctionnaires de police », a ajouté le magistrat.
    Le meurtrier avait auparavant ouvert le feu à plusieurs reprises sur des voitures de police. Les enquêteurs ont retrouvé à bord de sa voiture – une BMW volée – un lance-roquettes, un fusil à canon scié, deux revolvers et de nombreuses munitions
    Le malfaiteur, qui était âgé de 29 ans, a été abattu à 11h00 par des éléments du GIPN qui, a précisé le magistrat, ont ouvert le feu « en état de légitime défense ».
    Le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, s’est rendu en fin d’après-midi à Béziers. A sa sortie du commissariat de police de la ville, il a déclaré à la presse qu’il était venu témoigner aux policiers son soutien et sa confiance.
    « Ma présence ici est pour dire aux policiers: je suis à vos côtés, ma confiance est en vous. Cet homme, ce fou, a été arrêté dans sa folie meurtrière. Vous avez fait ce qu’il y avait à faire et je me réjouis du dénouement », a-t-il dit.
    Le président Jacques Chirac a pour sa part téléphoné au maire DL de Béziers, Raymond Couderc, pour lui dire son soutien.
    Ancien commandant de l’armée de terre, Jean Farret était un proche d’Alain Madelin, le président de Démocratie libérale. Il devait prendre sa retraite le 20 septembre prochain. »

  18. Publié le 24/12/2002 | LaDepeche.fr
    Le forcené de Béziers serait lié aux réseaux terroristes
    GRAND SUD – JUSTICE
    -Le parquet général de Montpellier a fait appel à la section antiterroriste dans l’enquête sur Safir Bghioua, l’auteur d’un rodéo meurtrier en septembre 2001 à Béziers.
    Dans un courrier adressé fin octobre à la Chancellerie, le parquet général évoque de possibles liens entre le forcené de Béziers, qui a tué le chef de cabinet du maire et tiré au lance-roquette sur une voiture de police, et des réseaux terroristes, une thèse que n’avait pas suivie le SRPJ de Montpellier, évoquant plutôt la piste du grand banditisme.
    La section antiterroriste, rattachée au parquet de Paris, a été sollicitée afin d’ « évaluer » la situation.
    Cette décision ferait suite aux nouvelles investigations, menées par les gendarmes de Béziers depuis plusieurs mois.
    UN PORTRAIT DE BEN LADEN CHEZ LUI
    Selon les enquêteurs, Safir Bghioua, qui avait chez lui un portrait d’Oussama ben Laden et du mollah Omar ainsi que des cassettes vidéo d’entraînement à la Jihad, aurait été en relation avec des réseaux terroristes internationaux.
    Le délinquant, originaire de la cité sensible de la Devèze, avait été abattu par le GIPN au terme de son raid qui s’était conclu au parc des expositions de la ville.
    Les policiers avaient retrouvé dans sa voiture, à son domicile et dans un garage un lance-roquettes, deux fusils d’assaut, des chargeurs, des centaines de balles, 200 grammes de dynamite, dix-huit pains d’explosifs et trente détonateurs.
    Cet arsenal avait moins orienté les enquêteurs vers la piste du combattant de l’islam, malgré ses voyages à l’étranger, évoqués par son entourage, notamment dans les Balkans, que vers celle du grand banditisme, le forcené étant jusqu’ici connu comme un caïd local, notamment impliqué dans le trafic de voitures.
    Après le drame, le maire Raymond Couderc avait estimé « probable que Safir Bghioua était le correspondant à Béziers d’un réseau islamiste ».

  19. pour rappel (on en reparle) cet « incident » aurait notamment justifié le passage de la SNPE en vigipirate renforcé des début septembre 2001

  20. oui, tout à fait , 100 % d’accord , vous prechez une réellement convaincue
    mais le juge a semble un moment vouloir attaquer Total sur la sous-traitance et s’est vite retiré du sujet d’ailleurs , jouant grandement avec le feu.

  21. Sur Tabligh :
    Qui sont ces membres de Dawa el Tabligh ? Serge Synakiewicz, qui était le patron des RG à Agen au moment des faits nous apprend que ce mouvement a pris racine en France d’abord dans le Lot-et-Garonne.
    Un courant pour lequel le mot « rigoriste » est un peu faible : les femmes sont vêtues d’un costume façon taliban avec une grille devant le visage et les mains couvertes de gants. Les hommes portent la djellaba en toutes circonstances. Ils se définissent comme des « puristes ». Et se déplacent beaucoup pour prêcher, à la manière des Mormons ou des Témoins de Jéhovah.
    Le 21 septembre, quelques membres du mouvement se trouvaient à Toulouse, au moment de l’explosion. Devant se rendre à Tonneins, ils ont décidé aussitôt de sauter dans leurs voitures et de quitter la ville. L’un des véhicules avait la lunette arrière explosée.
    « On nous avait demandé de contrôler ce véhicule avec la vitre arrière cassée », rapporte le commandant du peloton autoroutier d’Agen.
    Les identités sont vérifiées. Les membres du mouvement vont repartir.
    « Vous aviez interpellé le véhicule avec la vitre brisée, et vous indiquez que le second véhicule s’est arrêté spontanément juste derrière, demande le procureur Patrice Michel. Ce second véhicule aurait pu partir sans attirer les soupçons ? »
    « Tout à fait » répond le gendarme.
    L’incident sera donc ensuite répercuté jusqu’à Serge Synakiewicz. Qui pose cette observation : « les papiers des conducteurs étaient en règles, les véhicules aussi. Ils ont spontanément indiqué que la vitre avait été soufflée par l’explosion d’AZF. M. Benjebbar était bien connu par son appartenance à ce groupe à Agen

  22. Dans quel pétrin, ils se sont fourgués …. le niqab plus « dangereux » qu’AZF ? …
    « L’affaire du niqab au volant » prend un tour inattendu. Le mari est en effet soupçonné de polygamie, *** d’extrémisme *** et de fraudes aux aides sociales. Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a écrit vendredi au ministre de l’Immigration Eric Besson pour lui demander d’étudier l’éventuelle déchéance de sa nationalité française.
    Dans cette missive, Brice Hortefeux attire l’attention d’ Eric. Besson sur « la situation de l’individu présenté comme le conjoint de cette femme ». Celui-ci, « né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999, appartiendrait à *** la mouvance radicale du ‘Tabligh’ **** et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants ». Ces quatre femmes, ajoute le ministre de l’Intérieur, « bénéficieraient de l’allocation de parent isolé (et) porteraient le voile intégral ».
    En conséquence, Brice Hortefeux demande à son collègue de l’immigration de bien « vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l’intéressé pourrait être déchu de la nationalité française ».

  23. France: un des jihadistes arrêtés était « prêt à mourir pour la cause »
    PARIS – L’un des cinq jihadistes présumés qui projetaient l’assassinat du recteur de la mosquée de Paris et qui ont été interpellés en début de semaine en France s’est dit « prêt à mourir pour la cause », a déclaré mercredi le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux.
    « L’un des cinq a déclaré être prêt à mourir pour la cause », a dit le ministre à des journalistes en marge d’une visite consacrée à la lutte antiterroriste dans une garde de Paris.
    Soupçonnés d’appartenir aux filières jihadistes de retour des zones tribales pakistano-afghane et de projeter l’assassinat du recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur, quatre hommes et une femme ont été arrêtés lundi et mardi à l’aéroport de Roissy et dans la banlieue parisienne, des interpellations « majeures » selon le directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini.
    Tous « sont des Français, pour partie d’origine algérienne » et « appartiennent clairement à la mouvance islamiste radicale », a dit M. Hortefeux. « Au moins l’un d’entre eux avait fait un passage en Afghanistan et était incontestablement très familier des sites jihadistes sur internet, tandis que d’autres projetaient, eux, de se rendre au Pakistan », a-t-il ajouté.
    « L’un d’entre eux aurait été impliqué dans un projet d’assassinat du recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et cette cellule est aujourd’hui démantelée », a noté le ministre.
    Ce soupçon d’assassinat contre le recteur Boubakeur est « d’autant pris au sérieux que la vague d’attentats qui avaient touché notre pays en 1995 avait débuté par l’assassinat de l’imam Saraoui de la mosquée de la rue Myrrha » dans le 18e arrondissement à Paris, a rappelé le ministre.
    Cette vague d’attentats islamistes avait fait huit morts et près de 200 blessés.
    Samedi, un Français d’une trentaine d’années, soupçonné de s’être rendu en 2009 dans la région frontalière pakistano-afghane et d’en être revenu au début de cette année, a été inculpé et incarcéré pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
    « Depuis plusieurs jours, avec les interpellations qui ont eu lieu, il y avait une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste », a dit M. Hortefeux.
    Il a dit avoir « fixé aux services du ministère de l’Intérieur comme priorité absolue la détection et la neutralisation préventive des filières de recrutement de combattants et de réseaux de soutien logistique aux organisations terroristes ».
    Face à cette « menace réelle, qu’il ne faut ni sous-évaluer ni surestimer, nous faisons tout pour nous protéger », a répété M. Hortefeux.
    Depuis la fin de l’été, le gouvernement français répète qu’il existe une « menace terroriste réelle » visant la France.
    Des jihadistes qui entreprennent de rentrer des zones tribales pakistano-afghanes constituent la « principale inquiétude » des autorités d’Etats européens, selon une source proche des services français. Elles craignent que ces combattants aguerris ne soient en mesure de fédérer et d’organiser des groupes, pour l’heure informels et atomisés.
    (AFP / 10 novembre 2010 19h26)

  24. je vous invite à regarder l’excellent film « Secret Défense » pour avoir une vision plus approfondie encore de la manière dont les jeunes sont manipulés tant par les extremistes que par la police, DST …

  25. Su Seceret Défense
    01h40min Année de production : 2007
    Distributeur : UGC
    Synopsis : Chaque jour dans notre pays, mouvements terroristes et services de renseignements se livrent une guerre sans merci au nom d’idéologies que tout oppose. Pourtant, terroristes et agents secrets mènent presque la même vie.
    Condamnés à la clandestinité, ces stratèges de la manipulation obéissent aux mêmes méthodes. Alex et Al Barad sont deux d’entre eux. A la tête du contre-terrorisme de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) pour l’un et d’un réseau terroriste pour l’autre, ils s’affrontent en utilisant les armes dont les plus redoutables : les êtres humains.
    Secret défense raconte leur guerre secrète à travers les destins de Diane, une étudiante recrutée par les services secrets français, et de Pierre, un paumé qui croit trouver son salut dans le terrorisme.
    Formés et endoctrinés pour des missions qui les dépassent, tous deux sont pris dans un engrenage auquel ils ne semblent pas pouvoir échapper.
    Seront-ils, l’un et l’autre, sacrifiés au nom de leurs « nobles » causes ?

  26. Terrorism link to French explosionIslamist may have caused chemical blast
    Jon Henley in Paris The Guardian, Friday 5 October 2001 03.22 BST Article history
    The French environment minister said yesterday a massive explosion that destroyed a chemical plant in Toulouse last month, killing 29 people and injuring more than 2,000, could have been a terrorist attack.
    The remark by Yves Cochet followed the revelation that one of the men found dead on the site of the AZF fertiliser plant in the southern French city had a police record and known Islamic fundamentalist sympathies.
    While the Toulouse prosecutor heading the inquiry has consistently said he is « 99% certain » the blast was an accident, several leading French scientists have pointed out that the chemical involved – ammonium nitrate – is exceptionally stable and was highly unlikely to have exploded spontaneously.
    « A new piece of information reached us today which shows there might have been a terrorist origin » to the blast, Mr Cochet said. But he added the government was not ruling out any cause.
    Judicial sources yesterday confirmed that police had identified one of the dead inside the plant as Hassan Jandoubi, 35, a French national born in Tunisia. He was reportedly dressed in several layers of clothing « in the manner of kamikaze fundamentalists ».
    Jandoubi was known to police as the suspected ringleader of a gang trafficking stolen cars between France and Germany. He was also an active member of a mosque in the Toulouse suburbs where he was « initiated to fundamentalism 10 months ago », a French news magazine reported.
    While he was allegedly one of a group of known Islamic radicals seen celebrating last month’s terror attacks in the US, his name does not apparently feature on lists of fundamentalist terrorist suspects maintained by Interpol, the French intelligence service and the counter-espionage agency DST.
    Jandoubi, who worked for a subcontractor responsible for maintaining and loading the trucks that carried ammonium nitrate away from the site, had started at the plant five days before the explosion.
    Witnesses have told police that on September 20, the day before the blast, they saw him arguing angrily with at least one truck driver who had decorated his cabin with a miniature Stars and Stripes out of sympathy with the victims of the September 11 attacks.
    On the day of the blast, Jandoubi was working in hangar 10, 30 yards from hangar 221 whose stock of 200-300 tonnes of ammonium nitrate exploded at 10.17am. Windows were blown out in Toulouse city centre three miles away, 10,000 buildings were damaged, 600 houses or apartments destroyed, and 1,400 families left homeless. Nearly 400 people remain in hospital.
    Police were initially intrigued by the fact that Jandoubi was found with a mobile phone fitted with a stolen card. Their interest was further aroused by his autopsy, carried out by a doctor who had worked in the Middle East for the international aid organisation M

  27. I’ve been surfing on-line more than three hours as of late, but I never discovered any attention-grabbing article like yours. It is pretty value sufficient for me. In my opinion, if all web owners and bloggers made just right content material as you probably did, the internet might be a lot more helpful than ever before.

  28. s’il n’y avait que cela de bizarre ….

    Étrange aller-retour Raqqa-Toulouse. L’un des djihadistes les plus célèbres de France, Fabien Clain, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre, serait venu faire son shopping en France entre le 20 janvier et le 7 février 2015, juste après les premiers attentats de 2015. En tout cas, il aurait acheté de quoi équiper un véritable « home studio » qui lui a probablement servi à enregistrer son message de revendication sur fond musical au refrain saugrenu : « avancer sans reculer ». Ce vétéran du djihad, déjà condamné à cinq ans de prison en 2009 pour son implication dans la filière toulousaine d’Artigat, avait quitté la France en janvier 2014 avec son frère Jean-Michel, sa femme et ses trois enfants, entraînant à sa suite des membres du clan Merah, dont Sabri Essid. C’est du moins ce que pensaient les enquêteurs.

    Du matériel audio de très haute qualité
    Dans le flot des témoignages plus ou moins fantaisistes suscités par les attentats de Paris, celui du gérant d’un magasin de hi-fi. Un des employés de l’enseigne Music Action de Toulouse a formellement reconnu Fabien Clain dont le portrait était diffusé dans tous les médias. Après vérification, la direction du magasin a retrouvé dans le fichier client la trace de son passage. Le jeune vendeur n’aurait donc pas rêvé. Fabien Clain a acheté du matériel d’enregistrement de très haute qualité, un casque audio professionnel, un appareil permettant de transformer les voix, une carte son, un super micro et des enceintes de studio… pour un montant total de 3.557 euros.

    Ce Réunionnais corpulent de 38 ans, barbu et vêtu d’une djellaba, amateur de musique, qui voulait que le matériel soit facilement « transportable », n’était pas passé inaperçu. Fabien Clain et son frère Jean-Michel avaient créé un groupe de rap chrétien dans leur jeunesse, avant de se convertir à l’islam. Il s’est déplacé à trois reprises dans le magasin, le 21 janvier, le 30 janvier et le 7 février. Une personne se présentant comme « sa sœur » serait venue récupérer le micro qui tardait à arriver dans le courant du mois de février. Clain a expliqué qu’il devait partir « dans le Nord ou à Strasbourg » et a refusé un envoi postal.

    Un crédit Sofinco
    Au cours de ses différentes visites, l’homme serait venu accompagné d’une femme qu’il a présentée comme sa mère. Fabien Clain a payé sa troisième facture de 578 euros en espèces mais a contracté un crédit Sofinco, payable en dix fois sans frais, pour les deux autres factures. Au magasin, il a laissé une adresse à Toulouse, dans le quartier de la Reynerie, une cité chaude dans le sud de la ville.

    Pour son crédit, il a donné son ancienne adresse d’Alençon où il vivait depuis sa sortie de prison en 2012. Une adresse qu’il a conservée jusqu’en mai 2015, date à laquelle l’office qui gérait son logement a engagé une procédure d’expulsion. Quant au financement de ses coûteux achats, il aurait, selon nos informations, continué à percevoir ses minima sociaux plusieurs mois après son départ… L’un des hommes les plus recherchés d’Europe – le juge d’instruction du dossier Merah dont il a été un des mentors a déploré devant les familles de victimes de n’avoir pu l’interroger – a donc fait ses emplettes. Sans encombre. Moins d’un mois seulement après les attentats de Charlie et de l’Hyper Cacher.

    Marie-Christine Tabet – Le Journal du Dimanche

  29. An intriguing discussion is definitely worth comment.
    I believe that you need to write more about
    this topic, it may not be a taboo matter but typically people don’t
    discuss these topics. To the next! Cheers!!

  30. I just want to say I am just all new to blogging and site-building and really savored you’re web blog. Very likely I’m going to bookmark your blog . You actually come with fabulous article content. With thanks for sharing with us your blog site.

  31. What would most of us do minus the marvellous strategies you share on this blog? Who else has got the endurance to deal with crucial topics with regard to common readers like me? I and my buddies are very delighted to have your web site among the ones we typically visit. We hope you know how a great deal we value your efforts! Best wishes from us all.

  32. It seems there are websites and blogs devoted to many activities, such tv, music, lives of celebrities, etc.. . But I really cannot find websites and blogs devoted to reading, unfortunately an afterthought when it comes to pastimes.. . Anyone know some really popular and great ones? Classic and current literature are both cool with me, since I read both.. . Thanks so much! =o).

Les commentaires sont fermés.