AFUB : la crise des subprimes met un pied en France

78987548784L’Association française des usagers des banques est submergée de lettres de particuliers qui ne peuvent plus faire face à leurs mensualités. En ligne de mire : les crédits à taux variables, ce que j’ai encore rappelé hier : Les mauvaises surprises des crédits à taux variable. Source : LCI, La crise des subprimes met un pied en France

« LCI.fr : Pourquoi l’Association française des usagers des banques tire-t-elle la sonnette d’alarme aujourd’hui ?

Serge Maître (président de l’Afub) : Nous avons deux soucis. D’abord, mettre en garde les candidats à un emprunt contre les dangers des taux révisables car, contrairement à ce qu’on nous dit, il y en a de plus en plus. En 2005, ils représentaient 5% des crédits octroyés, 8,5% en 2006 et sans doute autour de 10% actuellement.

Ce sont les chiffres des courtiers en ligne. Mais chez une banque comme le crédit foncier de France, les crédits à taux d’intérêts variables représentent 35% des contrats. Notre deuxième problématique est de trouver une solution pour ceux qui ont déjà signé ce type d’emprunt et qui aujourd’hui se retrouvent dans une situation compliquée. »

Au passage, l’AFUB pointe du doigt la responsabilité des banques, que je n’ai pas arrêté mettre en avant depuis 2 ans. C’est le sujet du jour, comme je l’ai dit tout-à-l’heure.

Et il y a ce passage assez glaçant qui dit à quel point nous avons tort de prolonger artificiellement la bulle en rallongeant les prêts.

« LCI.fr : Y a-t-il un risque de crise comme celle que connaissent les Etats-Unis avec les subprimes ?

S.M : Il y a une dérive inquiétante en effet. Les Américains considèrent que la France ne fait que différer la crise en préférant allonger les durées d’emprunt plutôt que d’augmenter les remboursements des personnes qui ont des mauvaises surprises avec leur emprunt immobilier. »

En France, la plupart des taux variables sont capés, sauf chez quelques établissements moins scrupuleux, qui pratiquent les faux capés (ce que découvrent leurs clients dans la douleur). En prinipe, les ménages français ne verront pas leurs mensualités exploser comme aux USA. Mais ils restent quand même très exposés : la perte d’emploi, un problème de santé, la pré retraite, et généralement toute baisse des revenus rendra délicate la situation financière de bien des familles.

La situation n’atteindra pas l’ampleur des la crise qui sévit Outre atlantique mais les situations de surendettement se mulitplient. La preuve ce communiqué de l’Afub.

Les mauvaises surprises des crédits à taux variable

Subprime : drame immobilier et épidémie de saisies

Les notaires se lancent dans « l’information » !

(2 commentaires)

  1. «  »Le passé a montré que les emprunteurs à taux variable ont toujours été gagnants. Il ne faut pas paniquer car il y aura des hausses et des baisses », rassure Catherine Patin, directrice de la communication et du marketing de l’UCB. Si elle est à l’abri d’une crise des subprimes à l’américaine, la France connaît en revanche elle aussi ces situations d’endettement limites que permettent des formules de prêts alambiquées. »
    Le passage le plus douteux

  2. Merrill Lynch nous le montre bien, les grande victimes des sub primes sont bien les actionnaires des banques. Si les petits emprunteurs se sont ruinés et se retrouvent aujourd’hui à la rue, sans ce logement qui devait être l’investissement de leur vie, c’est simplement qu’ils n’avaient pas l’assise financière pour attendre des jours meilleurs. Les banques ne sont donc bien évidement pas responsables de ces drames.
    UCB m’avait proposé un taux variable en 2000 pour acheter ma maison, avec des arguments qui m’avaient semblé particulièrement alambiqués, pour reprendre le terme fort approprié de Mme la directrice de communication et du marketing d

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