Création d’emplois dans le bâtiment ? Incertitude !

ImagesUne question est posée. La réhabilitation des bâtiments créera t’il des emplois ? Rien n’est moins sûr.
En effet, le plus créateur, c’est le neuf.
Pour la réhabilitation, il faut multiplier par un facteur 3 ou 4, c’est à dire qu’en équivalent neuf, il faut au moins trois chantiers de réhabilitations pour avoir le même impact.
Des années de récession, de licenciements dans le bâtiment, comme début des années 1980, et début des années 1990, la remise aux normes marchait fort, on dépassait allègrement le million de logement remis à neuf chaque année.
Et même en cas de remise en état vraiment total, comptons 60 000 zeuros, on est très loin du montant des frais d’une construction neuve.

Et comme chacun sait, nul n’est obligé de se mettre en chantier totalement pour tout refaire d’un coup. Un étalement progressif est souvent la régle, notamment pour des raisons financières. Quand à changer une chaudière, c’est l’enfance de l’art. 2 hommes et une journée de travail suffisent.
A mon avis personnel, une relance de la réhabilitation prévue dans le Grenelle de l’environnement n’aurait que des effets mitigés. Ou alors, il faut pulvériser totalement les objectifs.  400 000 réhabilitations/an ? Ridicule ! On peut parler sérieusement à environ 1.5 millions.
On a déjà atteint ce chiffre en France d’ailleurs.
Pourquoi ? Parce que quand le bâtiment est vraiment trop usé, on ne le réhabilite pas, on le détruit. Rénover, veut dire conserver ce qui peut l’être, et remplacer le reste.  On n’est  malgré tout que  dans la fraction d’un effort de construction.