Une crise inédite depuis…

bien longtemps.
Un internaute s’interrogeait sur le pourquoi de l’absorption des liquidités par la BCE et se demandait si cela risquait de relancer la crise des liquidités.
La crise des liquidités n’est pas en elle-même une crise grave.
Le problème est une crise de solvabilité et de chute généralisé des rentabilités.
1.5 % en une année pour le CAC 40 deux fois moins que l’inflation.
6 % pour le dow jones mais moins 5 en euros, et avec un taux d’inflation officiel de 4 et officieux de 10, ça ne plaide pas en faveur d’une quelconque rentabilité. Le Russel 2000 est lui, encore plus explicite.
(Le dow jones est un indicateur frustre).

Au niveau immobilier, on atteint 3 % de rendement peut être 4…
Tout ce qui est monétaire, à ? 4 % ?  Pas plus.
On assiste donc à une chute des rendements, masqué dans les bilans bancaires de ces dernières années, par des produits à hauts rendements : les prêts immobiliers subprime, qui représentaient une notable part de leur bénéfice.
Cette crise se conjugue avec une crise de solvabilité.
La fuite en avant dans des prêts hasardeux a encore rendu la situation plus périlleuse.
Une fois rétablies les liquidités, on constate quoi ?
La disparition du crédit interbancaire, pas une inédite, mais une première depuis très longtemps.
Une banque qui ne prête plus, n’a plus qu’à fermer ses portes, et les banquiers à aller vendre des cornets de frites.
L’absorption de liquidités a donc pour but principal de redonner de la rentabilité aux banques.
Comme le degré de méfiance est extrême (personne ne croit les déclarations lénifiantes disant que la crise est finie), l’intervention de la banque centrale a pour deuxième but de faire perdurer le système en attendant que « quelque chose » le sauve…
Donc, pour résumer, l’intervention de la BCE qui « éponge » les liquidités est une action de retardement, alors que le fond de la crise est une chute des rentabilités, de la solvabilité qui a entrainé un arrêt, pur et simple de l’action bancaire, le crédit.
Pour le moment, la sphère réelle n’est pas touchée.
Mais le crédit aux entreprises et particuliers ne résistera pas longtemps à un arrêt du crédit interbancaire.