La caricature

Photos_pat_020 En 1991, bien avant que la crise fut révélée au grand public, et bien après qu’elle fut déclenchée, se constituait des « lotissements à contre-cycle ».
Des gens gourmands, se contentait de rêver de plus value, pendant que les prix des terrains augmentaient, et les mettaient en vente en hâte, quand ils avaient eu vent du retournement.
Hier, en promenade, j’ai vu le même phénomène se reconstituer.
A deux kilomètres de là, un lotissement (50 parcelles), constitué par une société, a du baissé ses prix de moitié.
2 lots seulement s’étaient vendus, mais la société avait des besoins pressant de trésorerie.
Des sociétés d’ HLM, d’ailleurs se portèrent acquéreurs de quelques parcelles et contruirent (photo).
On avait donc assisté à la dernière dégringolade possible.
Quand c’est une société HLM qui achète, en effet, c’est souvent pour éviter l’effondrement local, au moins momentanément, et on l’a souvent « prié » de le faire.

En ce qui concerne le nouveau lotissement (14 lots), il est une quasi-caricature.
En effet, les propriétaires se contentaient de palper leur plus values fictives pas encore empochées, puis ils paniquèrent, réalisant travaux en toute hâte, et mise en vente précipitée.
Ils finissent de couler le marché, en augmentant l’offre encore quand la demande faiblit et/ou est inexistante.
Ils se sont contentés d’hériter (ils sont 4 familles différentes) le terrain qui ne leur a rien couté, et pourront donc baisser le prix tant et plus, au fur et à mesure de leur lassitude.
Leur possession de ces terrains était antédiluvienne constitué de 3 biens nationaux et 1 « glorieux bâtard » (terre donnée par un noble a une paysanne qu’il avait engrossé).
Alors quand on me parle de la glorieuse incertitude du capitalisme, laisser moi rire.
Le prix de la prostitution dans un cas, la monnaie de singe dans l’autre, même s’ils ont du attendre longtemps, la mauvaise affaire était difficile à faire.
Et dans ce cas là, on peut dire que l’immobilier, ça ne baisse jamais. Suffit d’attendre deux siècles, pas plus.