Le pire pour le FMI étant la fin de l’économie de marché.
En effet, il faut l’argent du contribuable pour sauver les banquiers.
De plus, il faut, pour le FMI relancer à tout prix, c’est à dire compenser la baisse de volume du moteur américain, pour rappel, ce volume était réparti ainsi :
– USA, déficit extérieur, 800 milliards de $,
– Grande-Bretagne, 120,
– Espagne, 120,
– autres 160.
Relancer veut dire, relancer la consommation, bridée par les propres politiques inspirées par le compromis de Washington (entre FMI et banque mondiale).
FMI et banque mondiale ont donc mené le monde à l’abîme.
« Il faut, selon lui, « envisager l’impensable », c’est-à-dire l’effondrement du système financier mondial, même si ce scénario reste « improbable ». Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer « lorsque les solutions du marché ont été épuisées » « .
Pour John Lipsky, le tournant est dur, et le FMI reste le chien léchant son propre vomi.
Les solutions de marché sont DEJA épuisées, personne n’a voulu de Northern Rock, personne ne voudra de Bear Stearns, sauf comme cadeau, et tout le reste du système financier est dans le même état.
Quand à la totalité de la cotation, notamment à Wall-Street, il faut l’appeler comme cela mérite, le bal des morts-vivants.
Monceaux de dettes, ces entreprises ne vaudront quelque chose qu’après un dépôt de bilan.
La totalité de l’économie physique est en miette, pour la simple raison, que la première économie à réaliser, c’est d’arrêter d’investir.
La dernière usine aux usa date de 1969, l’infrastructure physique est à reconstruire entièrement.
J’ai consacré un article sur le blog énergie à un point de vue du Kremlin : pas un sous n’a été dépensé en prospection minière (notamment pétrolière et gazière) depuis la fin de L’URSS, la production de céréales a baissé en Ukraine de 10 millions de tonnes, la différence entre le maintien des stocks mondiaux et leur diminution, faute là aussi d’investissements…
La mondialisation était la compression des salaires, pour pallier cette compression, on a développé l’endettement à tous les étages, notamment immobilier, là, on arrive à la fin.
Les endettés, les endetteurs n’en peuvent plus. Retour à Henry Ford.
Pour l’immobilier, le symptôme de crise est simple : des gens qui manquent de logement, trop cher, alors que les vides explosent.
Là aussi, il n’y a plus de marché. Tout le monde va donc demander l’intervention de l’état, avec le risque qu’elle arrive trop tard, c’est à dire quand l’implosion sera commencée, et qu’il n’y ait que les morceaux à ramasser.
Bear Stearn a été reprise par JP Morgan pour 236 millions de USD (payable en 36 mensualité :-)?)
Un cadeau puisque la banque valait 3 milliard en bourse !