L’immobilier est en partie réel, en partie spéculatif.
En effet, construire fait partie de l’économie réelle et le prix du terrain, la rémunération des intermédiaires, est elle, largement de l’ordre de la spéculation.
En effet, comment déterminer, le « juste prix » ?
Le débat tourne ainsi, toujours autour de ce juste prix, qui est largement devenu injuste, que ce soit au niveau des loyers, ou au niveau de l’acquisition.
C’est que justement l’économie est devenue spéculative, et non plus productive.
Cette évolution est devenue visible dans les balances commerciales, US, Britannique et Espagnole, un peu moins française.
La désindustrialisation, le désinvestissement sont le sceau des pratiques néolibérales, qui ne sont finalement que l’exploitation des investissements de la période antérieure, sans renouvellement de ceux-ci.
Le Kremlin, par exemple, se plaint de l’arrêt de toute activité de prospection pétrolière depuis 1991, ainsi que de l’arrêt de l’investissement, d’une manière générale, tous les secteurs productifs manquent d’un investissement en volume suffisant.
Quand un pays arrive à – 700 ou – 800 milliards de $ de déficit extérieur, la sanction est simple, c’est que le système économique en place est incapable d’approvisionner la population, ou de moderniser suffisamment, pour réduire les consommations, ce qui est la simple application du progrès technique.
On ne trouve ce cas de figure que dans des pays ravagés par les guerres, une telle dépendance vis-à-vis de l’extérieur, elle est généralement brève.
Bien entendu, on se préoccupe désormais de manière très roosveltienne de découpler l’économie financière de l’économie réelle, enfin, en parole, mais le fait qu’on se pose la question est significatif.
L’économie financière avait asphyxié l’économie réelle de certains pays.
L’asphyxie de l’économie financière rend le retour à l’économie réelle incontournable.
L’aide accordé aux banques, « confiture aux cochons« , démentielle et folle n’a eu aucune portée.
On le savait, la « forte absorption » des aides aux plus pauvres, est le fait que ceux-ci dépensent et réinjectent immédiatement ces aides dans l’économie réelle.
La problématique est la même pour les augmentations de salaires.
Mais visiblement, en France, on reste encore dans la politique sado-monétaire, où on va encore demander des sacrifices sans fin ni but.
Tout ça pour « équilibrer les budgets », dont on sait bien qu’ils n’ont aucun sens.
Les banquiers viennent de nous le prouver.
Si la guerre « est une activité bien trop sérieuse pour être laissée aux militaires », la monnaie est elle une activité trop sérieuse pour être laissée aux banquiers.
D’ailleurs, pour fabriquer la monnaie, une simple imprimante suffit.