Construire, construire II…

Images_4 Bien entendu, je lis ici ou là, « qu’ici, même mal isolé, ça cotera toujours », notamment le haussmanien.
As t’on réfléchi à l’époque pour dire cela.
D’abord, l’immeuble parisien a connu une bonne période de valeur médiocre au XX°siècle.
Ensuite, on change de paradigme.
Depuis 1788, il n’y avait pas eu, à l’exception de la période 1940-1950, de « mauvaises périodes » pour les grandes agglomérations.
Une sale conjoncture semble pourtant se pointer.

Quelle est elle ? C’est, comme pour le bâtiment, le renchérissement, puis la raréfaction des transports.
C’est aussi simple que cela.
Avec une circonstance aggravante, c’est l’état déplorable du réseau ferroviaire en France, à l’exception de celui qui relie, par l’intermédiaire du TGV, les grandes métropoles entre elles.
La plupart des mégalopoles, et Paris en est une, sont des aberrations au niveau des consommations de toutes sortes.
Elles nécessitent de pomper, de plus en plus loin, des ressources toujours plus difficiles à trouver.
Et comme la nourriture c’est de l’énergie, et que l’énergie augmente, l’approvisionnement se fera tendu.
Et le réseau capillaire de chemins de fer laissé à l’abandon, et sans doute fermé sous peu, ne sera plus là pour approvisionner, ni pour soulager.
En même temps, il ne faut pas se tromper d’ère.
Haussman avait fait ses grands travaux pour aérer une capitale surboostée par la construction des chemins de fer, la croissance de la région parisienne était liée aux énergies fossiles.
Le plus simple, pour faire vivre une population, ce n’est pas de lui amener les approvisionnements, c’est de faire vivre la population à proximité des approvisionnements.
Dans les grandes villes, on a beaucoup souffert de 1940 à 1950, beaucoup moins dans les campagnes.
Mais cette période était entre parenthèse.
Par contre, rien n’indique que la période actuelle de renchérissement énergétique et alimentaire ait une fin à une échéance prévisible.