Le chiffre 13

Eh bien, ce chiffre 13, vient de rattraper la belle et morose Grande Pomme, paralysée par le froid et les grèves de transports depuis quelques jours. Oui, la nouvelle diffusée par la BBC est incroyable mais vraie, l’immobilier new-yorkais, vient de subir une baisse sans précédent, une chute du prix de vente moyen de 13% au cours du troisième trimestre, rapporté au second.

Cela comprend les ventes réalisées entre juillet et septembre 2005 pour être précis (T3/T2 = -13%). Ces données s’ajoutent aux mauvais chiffres nationaux de ventes des maisons neuves, qui sont également à deux chiffres et précédés d’un moins. Plouf et re-plouf !

Les professionnels du secteur estiment que les acheteurs se sont « révoltés » et ont mis un coup d’arrêt à leurs acquisitions, le temps que le marché redevienne plus réaliste, plus abordable. Il faut reconnaître qu’en glissement annuel, le marché avait « encore ! » pris 10% en un an, mais c’est le nombre de ventes – il a baissé de 18% sur la même période – qui a précipité la chute de la pierre. Et explique pleinement ce brusque retournement.

Certains agents immobiliers parlent de marché fluctuant et de niches de marché bien spécifiques, ce qui sous-entend que certains biens et certaines zones pourraient ne pas être affectés.  Ce discours commercial est classique en période de « braderie forcée ». Il permet de rassurer acheteurs et vendeurs et… soi-même.

D’ailleurs, la Présidente Directrice Générale Adjointe de Corcoran, Sharon Baum, rejette cette idée, et privilégie une baisse des prix généralisée. Je partage cette opinion, et pense que ce marché et lent, inerte et… affecté par la tendance, qu’elle soit à la hausse où à la décrue, de façon assez homogène.

La perspective de réaliser une moins-value ou une plus-value, étant primordiale dans toute approche de cet investissement « onéreux » elle empêche la subsistance de niches préservées. Et la réaction du banquier, diamétralement opposée en période de baisse, influe directement sur le montant de l’opération. Il faut bien qu’il soit prudent s’il veut récupérer ses « billes ».

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