Immobilier, pronostics 2006: France Info, fin prochaine de la bulle ?

85d29be86634_1Voici le texte du billet de France Info qui titre : « La fin de la hausse des prix immobiliers ? »

Nous n’en sommes qu’au stade de question, mais même avec un point d’interrogation, le titre est alléchant. Les nuages se profilent à l’horizon, comme à la ville comme à la campagne. « Deux indices (Laforêt et Foncia, ndlr) publiés dernièrement montrent que le marché immobilier amorce une baisse. Par contre, le coût du crédit est à la hausse. » Il y en a qui parlent déjà de baisse et nous vous en informons. Nous le savions déjà, mais encore ?

Vous l’aurez compris, c’est la calme plat, mais de là à dire qu’il va survivre aux premiers rayons de soleil il y a un pas énorme, que ni de Witt ni le blog finance ne va pas franchir. Mais la reprise de la flambée semble compromise, c’est bien morne, et la presse se déchaîne.

« Les agents immobiliers membres de la fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) observent aussi une légère baisse des prix des maisons, mais, selon eux, les prix des appartements ont continué à grimper. Mis en perspective sur un an, l’indice de la Fnaim grimpe moins vite que l’indice BoursoPAP. »

« Mais, sur un marché dont on peut imaginer qu’il est proche (ou au-delà) de son plus haut, ce qui compte le plus, c’est évidemment la tendance la plus récente. Il faudra encore attendre deux mois pour savoir si elle est confirmée par les notaires parisiens, dont les statistiques sont publiées avec un certain retard sur celles des sources concurrentes. Ajoutons que les chiffres des premiers mois de l’année sont à interpréter avec prudence. Il serait prématuré de dire par exemple que les prix ne montent plus. »

Et pour couronner le tout, l’argent est plus cher. Alors, la réponse à la question « La fin de la hausse des prix immobiliers ? » est donnée dans la recette : une lichette de +0,25%, et encore une autre, additionnée aux prix enflés mais figés, un peu doubitatifs, voire incrédules, le tout servi sur le calme plat, ça donne… une belle baisse dans quelques mois. Par contre la fin, qui ressemble à s’y méprendre àune invitation à acheter quand même ! – encore !- nous laisse perplexes.

Dire que la hausse « n’est peut-être pas tout à fait finie » après tout ce que nous avons lu dans cet article est moins dangereux, certes, mais était-ce bien nécessaire de ressortir ce bouclier haussier pour ne pas annoncer la baisse prématurément ? Il faudrait appeler un chat… un chat et dire : il semblerait que les carottes soient cuites, mais comme le marché s’est repris contre toute attente les années précédente, personne n’en a l’absolue certitude.