Ouf ! Alors que l’Espagne trainaît quelque peu la patte pour mettre la main au portefeuille dans le cadre du projet de l’Airbus A350, les choses semblent s’arranger.
La presse espagnole affirme ainsi que le président d’EADS-Casa, l’espagnol Domingo Ureña, a déclaré que le projet de soutien espagnol à l’Airbus A350 était « presque bouclé ». Le gouvernement espagnol se veut quant à lui plus frileux, affirmant pour sa part que le dossier n’est pas encore finalisé.
Le quotidien économique Cinco Dias rapporte ainsi que Domingo Ureña aurait affirmé lors d’une rencontre avec des journalistes que l’apport financier de l’Espagne concernant l’A350, était « presque bouclé ». Son montant serait d’environ 300 millions d’euros.
Vendredi, le ministère de l’Industrie espagnol s’était borné à dire que le dossier n’était pas clos. Ne donnant par ailleurs aucun élément permettant de confirmer la somme de 300 millions d’euros ni d’établir un calendrier.
Une étude approfondie serait menée actuellement en vue de déterminer la nature que pourraient prendre ces aides, dans le respect des lois internationales, histoire de na pas froisser les ailes de Boeing.
Si l’affaire se concrétisait, l’Espagne rejoindrait ainsi, comme prévu, ses partenaires du programme : France, Allemagne et Grande-Bretagne. Lesquels ont promis des fonds pour permettre le développement de l’appareil dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros.
La France et l’Allemagne devraient apporter au total 2,5 milliards d’euros, et la Grande-Bretagne 400 millions.
L’Espagne, quant à elle, avait jusqu’alors montré peu d’empressement sur le dossier.
En février dernier, le journal espagnol ABC affirmait que le projet d’intégrer dans la division Airbus, (filiale d’Eads) la division MTAD, responsable des avions de transport militaire, ne semblait pas faire que des ravis. Nos voisins ibères apprécieraient avec « modération » de voir ainsi leur échapper des activités jusqu’à présent sous leur coupe. Rappelons que l’Espagne, via sa holding de participation industrielle, est actionnaire d’EADS à hauteur de 5,49%.
Les relations entre les deux parties,après des mois de « confrontation directe » sont désormais de « compréhension et coopération », assure désormais M. Ureña, selon Cinco Dias.
A la mi-septembre, des sources proches du dossier avaient laissé entendre que la charge de travail de l’Espagne dans le programme A350 d’Airbus allait doubler par rapport à celle de l’A380, pour s’établir à 10%. Celles du Royaume-Uni et de l’Allemagne devraient parallèlement diminuer.
Une manière non négligeable d’amadouer les Espagnols ?
Un porte-parole d’Airbus avait alors confirmé ces chiffres, tout en indiquant qu’ils résultaient des accords passés avec les fournisseurs et qu’ils ne correspondaient pas aux montants des financements sur lesquels les différents partenaires pourraient s’engager. Si cela semblait si évident, pourquoi avait-on alors besoin de le préciser ?