Le cours du pétrole s’envole grâce à Alcoa et une vague d’optimisme

MAURIT~1 Le cours du pétrole a bondi de plus de deux dollars durant la seule journée de jeudi. Pas d’effet magique d’Impulse, mais une réaction des marchés face aux résultats supérieurs aux attentes de l’américain Alcoa.

Une annonce de nature à provoquer l’euphorie sur les places boursières, le producteur d’aluminium initiant la vague de parution des résultats trimestriels aux Etats-Unis.

Optimisme aveugle ?

Alors que les marchés boursiers se plaisaient à espérer une reprise de l’économie et que le dollar n’en finissait pas de s’affaiblir, le prix du baril a nettement repris du poil de la bête.

La hausse de 1,7 % de la production industrielle de l’Allemagne observée en août, laisse en effet présager d’une « hausse sensible » de l’industrie au troisième trimestre, si l’en croit les analystes.

Mieux encore, Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, a affirmé jeudi, que nous étions « sortis de la période de chute libre ». Juste histoire peut-être de signifier que nous sommes désormais équipés de parachute, ne rêvons pas. Car un gouffre béant s’offre tout de même à nous,si on en croit les directeurs financiers des plus grandes firmes américaines.

Quelle que soit la réalité sur le terrain, serait-on tenté de dire, l’effet d’annonce a « porté ses fruits » … Ces déclarations ont en effet soutenu l’euro face au dollar, une tendance de nature à concentrer l’intérêt des investisseurs vers les matières premières libellées en dollars.

Résultat des courses : sur le New York Mercantile Exchange, le brut WTI pour livraison novembre a gagné ainsi 2,12 dollars ou 3,05% à 71,69 dollars le baril. Il avait évolué entre 69,17 et 72,55 dollars durant la journée. A Londres, le Brent a gagné 2,59 dollars, pour finir en beauté à 69,79 dollars.

Une tendance à relativiser toutefois face à la baisse observée la veille – proche de 2 % – consécutive à une hausse inattendue des stocks d’essence et de produits distillés la semaine dernière aux Etats-Unis. Si les stocks de brut ont reculé de 1,0 million de barils durant la période, ceux d’essence ont bondi pour leur part de 2,9 millions de barils. Au cours des trois dernières semaines, les stocks américains ont ainsi progressé de 16,5 millions de barils

Ce qui fait redouter à certains la fermeture temporaire de certaines raffineries en Europe ou aux Etats-Unis.

Sources : AFP, Reuters