Alors que les Echos ont appelé un chat… un chat, en annonçant dans le titre que la construction connaît en France un fort retournement, voici qu’une dépêche le redit, d’une manière moins tranchée. Mais l’euphorie, dans l’immobilier, est bien passée.
« Le marché de l’immobilier à Paris et en Ile-de-France est entré dans une « phase d’ajustement », avec une progression des prix en 2006 inférieure à 10% à Paris et du neuf qui se vend mieux que l’ancien en Ile-de-France, selon un bilan annuel des notaires publié mardi. Ce ralentissement est le premier constaté « depuis sept ans », « ce qui nous satisfait » après une « hausse de 137% en dix ans ». Source : Le marché de l’immobilier à Paris et en Ile-de-France en « phase d’ajustement
Je répète depuis des mois que la hausse des prix de l’immobilier se situe entre 135 et 140 %, en France, depuis la reprise du cycle, reparti à la hausse. Et j’étais la seule à le dire il y a 6 mois. (les liens arrivent).
Tout ça pour dire que si moi je savais, les professionnels le savaient eux aussi.
Et les « modestes 60 % de hausse depuis la reprise du marché immobilier, que nous a annoncé hier M. Drouin, patron du Crédit Foncier, relèvent de la désinformation avec un grand D !
Vers une ralentissement du marché immobilier européen (BCE)
Immobilier US : la conjoncture toujours suivie à la loupe
Après les Echos, une dépêche annonce « l’ajustement » de la pierre«
Salut Marie,
J’ai vu l’interview de M. Drouin, mais trop tard.
Je regrette de ne pas avoir pu lui poser la question : « Monsieur Drouin, répondez honnêtement : votre intérêt en tant que professionnel est-il que les prix de l’immobilier montent ou baissent ? »
…afin que les interautes sachent qu’il n’était pas un acteur « neutre » du marché.
As-tu pu lui glisser une ou 2 question Marie Phoenix pur jus ??
Oui, j’ai envoyé des question « pur jus », mais elles ont été zappées.
No comment.
« Il n’y a « aucun signe de renversement de tendance », a ajouté cependant Mme Carely car « les fondamentaux sont présents »
belle intox ! des signes, il n’y a que ça
« Ainsi, un appartement de sept pièces dans le quartier de la Madeleine à Paris, d’une surface de 258 m2, s’est vendu 5 millions d’euros, soit 19.380 euros/m2. Le quartier le plus cher de Paris en moyenne reste celui de Saint-Germain-des-Prés à 9.524 euros/m2.
Dans les Hauts-de-Seine, le volume des ventes des maisons anciennes a augmenté de 76,2% mais pour 238 transactions seulement, alors que 47.920 maisons anciennes ont été vendues en Ile-de-France en 2006 et 4.104 maisons neuves seulement.
Plus étonnant, le quartier très populaire de la Goutte d’Or dans le 18e arrondissement à Paris a pris 135% en cinq ans (4.180 euros le m2) et à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), plus connu pour ses quartiers difficiles, les prix ont augmenté de 26%, à 1.824 euros/m2.
Bonjour Marie
J’ai pu poser 2 questions à Mr Drouin sous 2 pseudo différents; l’un sous le pseudo d’azerty et l’autre sous le pseudo robert.
La 1ère question concernait la faillite du CFF dans les années 90, la réponse a été partielle, car des proches ayant des actions CFF ont subis la chute des cours du à la crise immobilière.
Le CFF a ensuite été racheté par les Caisses d’Epargne (CE) pour « rien » après reprise des actifs de l’entreprise.
Les petits porteurs se sont faits « éjectés » via une Offre Publique de Retrait (OPR), ce qui a permis aux CE d’élargir leur périmètre d’activité à moindre frais.
Mr Drouin se félicite du recentrage de l’activité sur les prets aux particuliers, activité rentable mais plus concurrentielle, mais il omet de préciser que l’adossement aux CE qui disposent de ressources propres importantes lui permettent de dégager des marges importantes en augmentant les risques pour les emprunteurs.
D’ou le risque de passer des provisions importantes sur les créances douteuses en cas de krach plus ou moins violent.
Par ailleurs en cas de faillite c’est la solidarité de place qui joue sauf si la situation est irremédiablement compromise auquel cas on passe le « bébé » à l’Etat.
La 2ème question est relative au risque accru d’endettement excessif des particuliers sur le poste du logement.
Je déplore que la réponse soit insatisfaisante du fait des arguments avancés.
Promouvoir le pret à longue durée (cad > 20 ans) en arguant que les emprunteurs auront revendu le bien entre temps me semble etre une attitude irresponsable.
De plus il ne parle ni n’évoque le risque de negative equity pour les emprunteurs.
D’autre part une démarche financière implique un comportement spéculatif dangereux pour le particulier; « j’achète petit aujourd’hui pour revendre plus tard et acheter plus grand demain ».
Le principe du pret « in fine » c’est que l’emprunteur rembourse uniquement les intérets et rembourse le capital en fin de période contrairement à l’emprunt amortissable ou les interets sont calculés sur le « capital restant du »(KRD).
Le seul interet du « in fine » est d’ordre fiscal, car il permet de lisser le déficit foncier dans la limite de 10 400 eur sur le revenu brut global; car seuls les intérets sont déductibles fiscalement pour les « investisseurs ».
De plus son cout financier est élevé et le risque de contentieux est important en cas de nantissement d’un contrat d’assurance vie( souvent le cas).
Or un particulier a une logique différente de l’investisseur.
Mr Drouin oublie par la suite que la politique monétaire de la BCE est de contenir l’inflation par l’action sur les niveaux des taux d’intéret, ce qui veut dire que les emprunts sur de longues durées ne seront pas réduits par l’inflation.
Il vaut mieux des taux d’emprunt élevés avec une inflation forte que le contraire.
Par contre il n’est fait mention nulle part des risques de dégradation du niveau, de la qualité de vie.
C’est de l’esclavage moderne, pour aliéner le français moyen à un « tas de caillou », pour quelle satisfaction ?
Comme disait les anciens, « on n’a jamais vu un coffre suivre un corbillard ».
Je change de sujet mais marie me reroutera lors de son prochain post sur la conférence de presse des notaires de paris ou l’on voit la grosse baisse de volume sur le neuf.
Je regardais justement les volumes et finalement depuis 10 ans ils sont stables. J’ai remarqué un pic brutal au T2 1995 quelqu’un peut-il m’expliquer ce qu’il s’est passé? car le volume a doublé par rappport au T1 2005 et je trouve çà vraiment bizare.
merci de vos réponses
Ciao Dju,
Donne-moi un lien vers le doc dont tu parles et je t’explique.
Je crois savoir pourkoi ? mais je préfère avoir le doc dont tu parles sous les yeux.
+137% en 10 ans,
et quelle est l’inflation maximum sur 10 ans, ou le gain de pouvoir d’achat global pendant cette durée ???,
attacher vos ceintures: atterissage en douceur sur encore dix ans ? Wharf…..
Il sont droles nos banquiers dans leur tour de verre/building à la Défense ou autres grandes villes: qu’est-ce qu’il y a dans ces building tout neuf? que votre crédit qui fait qui vous aurez payé une maison le double de sa valeur, ou alors l’héritage que vous avez décider de laisser dormir (pas pour la banque).
Cela coute chero un building quand meme, vu les prix du m2 à la defense, avec le boom de l’immobilier 😉 (c’est pour cela qu’il faut monter en hauteur, et plus c’est haut, plus vous devez avoir confiance! , je plaisante).
Pour les notaires, il y a une forte baisse des transactions au Q4 2006, reste à savoir si ça n’est pas un pur effet saisonnier, en effet depuis 3 ans on voit bien que l’immobilier se vend mieux au printemps.
Il va falloir s’armer de patience, et attendre une deuxième chute de 20% au printemps pour voir vraiment un retournement s’opérer. Si ça repart au printemps comme l’an dernier, rendez-vous l’année prochaine avec les mêmes commentaires …
bonjour tubik,
trés intéressante ta remarque sur le prêt ‘in fine’ ou ‘amortissable’. Cela met effectivement bien en lumière que les propos de cet escroc sont malhonnêtes.
question naïve : quand tu fait un emprunt, te propose t’on ces deux types d’emprunts ? Cela joue sur le taux d’intérêt ?