Quand on regarde une maison, il y a toujours la partie qu’on ne voit pas, mais qui est la plus importante, la fondation. A l’heure du choix sur catalogue, souvent inadapté aux conditions du lieu, il est important de rappeler certaines notions. D’abord que l’exploit est toujours possible, ce dessin montre, qu’à la limite, on peut construire partout, pourvu qu’on construise bien. Il y a plus de 1000 ans, des moines construisirent des cathédrales sur des marécages, inventant, avant l’heure les techniques antisismiques, qu’on a fait que retrouver récemment. Les cathédrales ont aussi souvent, une armature en acier, pour lui donner se structure et la solidifier. Comme on voit, nos maçons actuels n’ont rien inventé. A l’époque on savait déjà aussi construire « hors sol » : sur des pieux d’aulne, le « verna » sacré des gaulois, de peu de valeur, mais de grande qualité. On a aussi trouvé des bois caramélisés, pour ne pas pourrir, dans des sols trop humides.
Mais ce qui nous intéresse ici, et dont souvent on ne prend conscience qu’au moment de la construction, ce sont les types de fondations. Le plus simple, le plus facile à réaliser, et à saboter, c’est la fondation superficielle sur radier. En effet, quoi de plus simple pour le constructeur (85 % des cas), que, lors de l’intervention que de creuser un petit peu plus profond, de trouver un sol dur, de poser une rangée de moëllon, et de couler une dalle par dessus. Tant pis pour les infiltrations, le radon, et le peu de durée de la construction. On a un prix minimal. De quoi solvabiliser une clientèle. En montant en prix, on fait un dallage sur terre plein. On évite en gros, les défauts précédents. Un peu de surélévation, n’est pas de trop. Mais, si on veut accéder à une qualité supérieure, il faut un vide sanitaire. Là, c’est un peu plus sérieux. pas d’infiltrations, pas de radon (on peut l’évacuer), mais c’est un peu plus cher encore. Plus cher encore, le sous sol complet. Là, on commence à avoir une vraie maison. Car une maison sans combles, ni sous sol ou garage n’est pas trés commode. Un appartement en surface, c’est tout. Et puis, on peut avoir, encore mieux, (au niveau coût, car cela permet seulement de pallier aux insuffisance du sol), les fondations profondes… (on attrape le sol résistant, parfois trés profond). Comme on le devine, à chaque sol, ses solutions. Pas de solution toute prête…
Ces 2 articles sur les fondations sont désopilants de banalités, d’idées reçues et d’approximations.
Quand on ne sait aborder un sujet que de manière aussi… superficielle (..), mieux vaut se taire !