C’est plutôt marrant l’aveuglement des classes dirigeantes. En réalité, les gens de la rue comprennent plutôt trés bien les manoeuvres et la finalité des gens hauts placés. Ce sont plutôt eux qui se cachent la vérité sous un verbiage infâme.
Ce quartier, dés le début, on savait chez l’homme de la rue, que les loyers étaient affectés à des opérations qu’elles n’auraient pas dû financer. Quand à l’investissement initial, il était dévalué par une inflation toujours supérieur.
Depuis 1957, 2 % d’intérêt, pour un capital inchangé, et des taux d’inflation toujours largement supérieurs ont été un effet de levier puissant.
(La situation actuelle de la bulle immobilière est un effet comptable pur : un effet de massue).
C’est largement plus l’inflation qui a rendu ces quartiers gratuits pour le constructeur. D’ailleurs aux mêmes époques, dans beaucoup de pays, le loyer initial n’était même pas indexé…
Regardons les années 1950 dans notre pays : si cela semble oublié aujourd’hui même, construire était pratiquement gratuit : prêt à taux TRES bas, même les taux actuels sont délirants au regard de ces années là. Mais le recours au crédit n’était pas répandu, les prêteurs trés circonspects.
les taxes foncières ne prenaient effet qu’aprés le remboursement des emprunts (25 ans souvent) et les augmentations salariales et l’inflation rendirent les remboursements proches du ridicule…
Si entre 1957 et 1982, comme je l’ai dit, les loyers étaient indexés (de 100 à 600, ordre de grandeur). Pour le propriétaire, y compris l’office hlm, le remboursement était resté le même…Un génération pu donc se constituer un patrimoine gratuitement, ou presque. Tout y était. Terrains bon marché, taux d’intérêts trés bas, exonérations fiscales, rentabilité… Aucune pression pour rembourser. Plus le temps passait, plus l’inflation transformait le capital emprunté en monnaie de singe.
Oui, dans ce cas précis, les offices Hlm ont conduits les quartiers à la ruine, en se goinfrant d’une rente foncière gigantesque et gargantuesque.