Energie et Habitat…

EnergieLe royaume de l’énergie est celui de l’opacité, du mensonge et du lobby.
Le premier dévoreur d’énergie, notre logement devrait être un poste marginal. Pourtant, il n’en est rien. Pour une simple et bonne raison, l’énergie, ce n’est pas cher, et cela rapporte gros.
Et nous allons être « invité » à restreindre drastiquement cette consommation, d’abord parce qu’il n’y en aura plus autant, ensuite parce que « Aïe mes sous! ».
On est en train de passer d’un marché ou l’énergie était abondante, mais bon marché (le gain, la rente s’effectuant sur la quantité), à un marché plus restreint ou c’est le prix qui fera la consommation.
Passez à la pompe, ou chez votre marchand de légumes, regardez les prix, et voyez la dérive énergétique.

Etat des lieux planétaires de l’énergie :
– nucléaire ; aucune relance possible, l’uranium produite est insuffisante pour le parc actuel, et les mines sont très gourmandes en énergie fossile (plus de petits bras musclés dans les mines),
– pétrole : pénurie à l’horizon… 2007 et non 2020 et 2010 comme annoncé. Pénurie expliquée par les déclins des grands gisements : Cantarell au Mexique, Mer du Nord, mais aussi Ghawar en Arabie Saoudite. 2/3 des pays producteurs en déplétion…
Les pétroles « non-conventionnels » sont eux-mêmes fortement consommateurs d’énergie fossiles. Dans des proportions importantes (1 baril consommé pour 2 produits), ou le pays ne veut pas les exploiter massivement (Vénézuela).
– Gaz : on s’aperçoit qu’un tiers des pays producteurs sont en déclin, que le décalé entre déclin gazier et pétrolier est étroit, beaucoup plus étroit qu’on ne le pensait (10 ans par exemple pour le royaume uni !)…
– charbon : déclin des qualités, essor des mauvaises. Le charbon risque aussi de n’être pas la panacée attendue. Si Hitler faisait rouler ses chars au carburant synthétique, à l’époque, il existait beaucoup d’anthracite. Ce n’est plus le cas. Les mines de charbon utilisent énormément les carburants fossiles…
La crise énergétique a déjà commencé. Elle se traduit par des pénuries localisées (dèsolvabilisations des marchés), qui ont permis de limiter les augmentations des prix. Sinon le prix du baril aurait déjà dépassé les 100 $. Elle se traduit par des crises locales de rationnement. (voir Iran).
Le  débat qui s’annonce dans l’habitat, sera donc celui de la crise d’impact.  Avec deux corollaires  :
– fin de l’aberrance énergétique (haricot du burkina faso, pois gourmands du kenya, pommes de terre d’Israël), et nécessitera une relative autonomie de la population (sécurité alimentaire localisée), d’abord par l’augmentation des prix agricoles, ce qui aura pour effet de réinsérer la ville dans son environnement immédiat.
A une époque, la côte du prix du logement était celle de son terrain (non bâti : le jardin).
– la rupture du lien pétrolier constaté dans beaucoup de pays du tiers monde a entrainé une chute immédiate de la population urbaine : la population se transporte vers les lieux de productions (phénomène déjà constaté en 1916-1917, au moment de la révolution russe, pour cause de rupture d’approvisionnements ferroviaires).
les transports collectifs urbains sont autant un mal (permet l’entassement de la population) qu’un bien (limite la consommation). D’un coté la consommation est augmentée et de l’autre diminuée.
On le voit :  l’immobilier doit être sérieusement pensé à l’aune énergétique, faute de quoi, on aura construit de beaux champs de ruines…

(9 commentaires)

  1. La crise energetique aura des impacts sur tout et malheuresement le citoyen lambda se focalise sur deux aspects, le logement et le transport sans voir le reste. Quand elle devient rare il faudra faire des choix entre:
    -le transport.
    -le confort de l’habitat.
    -la production de biens manufactures.
    -la production agricole.
    -l’extraction de matieres premieres.
    -le maintient de services de sante accessible a tous partout
    -la prise en charge des vieux en milieu rural…
    etc
    Bref si cette crise fait cesser notre gachis productiviste ca ne sera pas un mal bien au contraire mais elle engendrera forcement des drames et des remises en question qui pourraient deboucher sur de graves crises sociales voir sur le totalitarisme!

  2. Quel climat pour la France dans les années à venir : la canicule ou le chaud et le froid alterner. Pour les pays en bordure côtière le climat semble de plus en plus instable !

  3. A la vue des éléments présentés dans le topique « Energie et Habitat » l

  4. Excellente synthèse !
    J’ajouterai qu’il y a un gros risque de voir aussi le prix des céréales flamber, et, en gros, tout ce qui est nécessaire à vivre.
    Vous voulez aussi connaître la réalité de l’état des sols après 30 ans d’agriculture intensive et chimique : regardez attentivement http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte-a-babylone-le-film-de-jean-d
    Et quand les ventres sont vides, on remet beaucoup de choses en question ! Il va y avoir des dégats, et je vous dis franchement, TANT MIEUX !
    A force d’être prévenu et de ne rien faire ou de faire n’importe quoi, la Nature va reprendre ses droits.
    Pour ce qui est du totalitarisme, on en vit pas un en ce moment ? En ce moment, en France, on va 5 ANS en prison avec 45 000 euros d’amende … si on prononce une phrase (que je ne dirai pas bien sûr mais cherchez-là ce soir)
    Et la dictature du réchauffement climatique, malheur à celui qui n’y croit pas ! Et bien moi j’y crois pas, comme Claude Allègre !
    N’oubliez pas que vous rejetez 1 kg de CO2 par jour du simple fait de votre respiration. Et les coureurs du tour de France ? Faut-il les taxer ?
    Et le groenland (vient de green et land) où il y avait des rennes à l’époque des vikings ? Réchauffement ou refroidissement ? En est-on sûr ?
    Marre de cette dictature de la pensée, des médias et du politiquement correct.
    Marre de voir le pays crever à petits puis grands feux maintenant …
    Marre de tous ces petits « Moi » gavés de matériel, confort, voyage et bouffe, ne pensant qu’à leur nombril (éventuellement au Darfour si le Grand Média le dit et en plus ça aide à déculpabiliser)
    Marre de voir que la dernière guerre mondiale n’est en fait toujours pas terminée !
    Alors oui, que cette bulle immobilière éclate, emportant avec elle tout ce système bancaire et monnétaire et que la grande Crise systémique éclate. En espérant notre Salut à l’issu de cette crise !
    Avec les caddys vides, il n’y aura plus le choix, il faudra faire notre révolution.
    Après tout, si les Français n’ont pas la force de se relever, c’est qu’il en est ainsi, et on disparaîtra comme les Egyptiens, Grecs, Romains et autres.

  5. l’immobilier est trop cher, c’est un fait, il risque d’être effectivement par endroit, décoté plus encore.
    La crise du raffinage/production qui touche le monde, vous pouvez la voir tous les jours, à la pompe.
    Il est clair que les mesures d’attenuations sont insuffisantes et ne repondent pas à l’ampleur de la crise.
    Chomage ? pas forcement, une periode de reconversion peut etre d’emploi maximum…

  6. « Gaz : on s’aperçoit qu’un tiers des pays producteurs sont en déclin, que le décalé entre déclin gazier et pétrolier est étroit, beaucoup plus étroit qu’on ne le pensait (10 ans par exemple pour le royaume uni !)… »
    Le plus grand gisement gazier du monde partager par l’Iran et le Qatar n’est meme pas encore exploité et tu parle d’un déclin de la production de gaz ????
    L’Iran et le Qatar a eux seul pourrait fournir en gaz le monde entier pendant 17 an.

  7. les 2/3 des pays producteurs de pétrole sont en déplétion, le 1/3 des pays producteurs de gaz. Les plus grands gisements de gaz se situent en Russie et en Cei. Quand à ajouter le moindre crédit aux reserves moyen-orientales…

  8. article mensonger : le monde est une vaste réserve de charbon répartit à peu près équitablement , c’est l’énergie fossile la plus répendue, les réserves de pétrole augmentent jour après jour comme le gaz. Quand à l’uranium, les réserves sont énormes et les centrales EPR en consomment 2 fois moins que les actuelles.

Les commentaires sont fermés.