J’ai souvent dit que l’habitat n’avait de valeur, comme son nom l’indique, que s’il y avait des habitants.
Il n’y a d’habitants que s’ils ont un moyen de gagner leur vie à proximité.
La crise industrielle, dans une société urbaine devient donc une crise immobilière, comme la crise agricole avait entrainé une crise immobilière dans les campagnes, crise toujours visible par des prix plus bas.
La liste des villes violentes suit la crise sociale.
Les villes violentes, sont celles où la dite crise a radicalisé les comportements.
A l’inverse, peu d’agressions dans les villes bourgeoises.
Là aussi, c’est une évidence, seule la population la plus déshéritée reste dans certains endroits, tous ceux
qui ont eu la possibilité de partir, l’ont fait.
La crise de l’immobilier rural a été inverse, seuls sont restés les plus riches.
Aujourd’hui, on constate que cet immobilier ancien n’a toujours pas atteint le bout de la crise.
Les monuments aux morts portent plus de noms qu’il n’y a de population actuellement.
Paradoxalement, cette tranche importante du territoire est tombé d’une crise dans l’autre.
En 1995 j’ai vu des immeubles se vendre une bouchée de pain (20 000 à 50 000 francs), on en a eu demandé jusqu’à 150 000 ou 200 000 euros. Maintenant, on est redescendu (un peu) à l’ancien prix, mais en euros.
Avec l’argument imparable : « on peut en faire des gites ».
Sachant que des gites, il y en a vraiment beaucoup, qui désormais se louent mal et peu, sans atteindre du tout un seuil de rentabilité quelconques, sauf pour les acheteurs d’ il y a 15 ans.
Photo : Vallée de la Desges. Gévaudan 14 hab/km2 à l’heure actuelle.
jeudi 7 août 2008
Très bonne analyse