Allemagne : dans les cordes.

Images La zone euro, loin d’être épargné par la force de la monnaie par la récession, connaissait déjà une crise dans la partie « club Med » (zone dinar, pour les mauvaises langues).
Fortement extravertie, ayant copieusement compressé ses salariés ses dernières années, l’Allemagne sombre dans une dépression dû à un fort recul de ses exportations.
Ce recul atteint 5.1 % et il atteint 7.7 % sur la zone euro.
La récession atteindrait donc 1 % sur un mois, ce qui est TRES fort.

 » Nous pensions que la zone euro allait bien se comporter face à la crise économique mondiale mais cette opinion a été mise à mal par les chiffres des commandes en Allemagne. Désormais il semble au contraire que la zone euro sera la première à entrer en récession « .
N’y aurait il donc aucun rapport avec la politique monétaire BCE ?
Bien entendu, le marché immobilier allemand, resté sage, est jusqu’à maintenant pourtant, fortement déprimé.
La base de l’économie, c’est qu’il faut avoir des consommateurs, que cela ne sert à rien d’aller les chercher à l’autre bout du monde, si on peut les avoir sur place.
Si tout le monde cherche le consommateur « ailleurs », c’est qu’il est nulle part.
La machine allemande avait ses limites. L’investissement physique est la première victime d’une récession. En effet, à un certain stade, il est inutile d’investir, on n’arrive pas à faire fonctionner l’appareil de production existant, donc un investissement supplémentaire ne rime à rien.
Les simplets de la BCE n’ont certainement pas beaucoup de culture économique, pour comprendre cette loi basique.

Alouette poule, ma belle poule, je te plumerais (les soldats allemands appelaient l’aigle allemand, la poule).

Vendredi 6 août 2008

(2 commentaires)

  1. Je comprend pas : Une récession en Allemagne, alors qu’ils viennent d’annoncer un excédent de commerce extérieur de plus de 100 milliard d’euros ?
    A comparer avec la France qui fait -24 milliard (remarquez le moins devant le 24).

  2. Ben oui, faire un excédent commercial n’est pas une bonne chose, cela signifie que l’on produit de la richesse dont on ne profite pas.
    Dans le cas de l’allemagne, la situation est simple, toutes ces exportations ne profitent pas aux consommateurs qui depuis des années se serrent la ceinture et limitent leur consommation. Le marche intérieur atone facilite quand même beaucoup ce solde excédentaire.
    Le problème pour les industries allemandes est que la manque de consommation intérieure les rend entièrement dépendantes des exportations. Si les exportations diminuent, la consommation intérieure ne prend pas le relai, et le pays entre en récession directement (malgrè un solde commercial positif). La récession ne fait pas du bien à la consommation qui va diminuer, et on va avoir une économie qui se casse la gueule, moins d’exportation, moins de consommation, bien que les gens focalisés sur le solde « exportation-consommation » puissent se dire que c’est resté tout le temps positif.
    La situation idéale est un solde nul, consommer l’équivalent de tout ce que l’on a produit, mais tant qu’à être déséquilibré, autant être dans le négatif, on profite de biens que l’on a pas produits. Dans la situation inverse, la pays accumule de la monnaie fiducière dont il ne profitera jamais.

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