« L’état Subprime ».

Images_2 On se pose la question désormais, et dans des cercles fort peu marxistes-léninistes, la question de savoir si les USA ne sont pas devenus, eux-mêmes, un « état subprime« .
Les cours de Freddie Mac et de Fannie Mae se réduisent à presque rien.
« Le fonds souverain chinois State Administration of Foreign Exchange (SAFE)… est en train de se retirer massivement de ces papiers, considérés jusque-là comme aussi sûrs que les bons du Trésor  « .
La dette privée US jadis courue est aujourd’hui rejetée.
Le secteur semi-public suit.
Le secteur public, lui aussi, a du mal à se refinancer. Voir ce qui est arrivé aux municipalités, établissements publics, avec des taux montés à 20 %.
Seule la dette d’état est considérée comme « sûr ». Pour combien de temps ?

Il est clair que la fiction des deux FM, joue encore en sa faveur, mais il est clair aussi que leur nationalisation et l’entrée de leur dette dans la sphère publique aura de lourdes conséquences.
La réalité est crue.
Les crises de ce genre ont été abondantes dans le passé. Et la réponse claire.
« La crise partant de Londres a entraîné l’intervention de la banque d’Angleterre qui aboutit vite à la suspension de l’escompte de tous les billets douteux, puis de tous les billets. » -réponse quasi roosveltienne-.
La crise est maximale au Pays-Bas et à Amsterdam. 2 millions de florins sont mobilisés, mais « On n’acceptera pas cependant les lettres de changes acceptées, fussent des meilleures maisons, car dans ce cas, 2 millions ne serviraient à rien. »
« Crédit naturel, crédit forcé, crédit « chimérique »  ont fini par constituer en Hollande, 15 fois l’argent comptant ou le réel. »
Cette crise est celle de 1773.
Et l’évidence toujours la même. Il est chimérique et impossible de vouloir sauver la sphère financière.
Les disponibilités doivent aller à l’économie réelle.
Le contraire de la politique des banques centrales. Elles ont fait une politique de « confitures aux cochons », acceptant les merdes les plus odorantes.
En contrepartie, on réduit les crédits à l’économie réelle, avec le désavantage, par rapport à 1773, de n’avoir même plus les ressources minières, or et argent, pour gonfler la masse monétaire réelle.

Samedi 25 août 2008.

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