Ce jour d’hui a été un jour de massacre sur les marchés financiers. 2 jours consécutivement, le même pourcentage de baisse : 7.73 %.
Rien, nulle part, n’y a échappé, pourtant, rien n’est vraiment étonnant, c’est le caractère implacable de la crise qui se révèle et « l’impuissance » à contrôler la crise, n’est que l’impuissance politicienne à remettre en cause des dogmes éculés, et notamment celui de l’internationalisme capitaliste, qui a succédé à celui de l’internationalisme prolétarien.
La liste du CAC 40, n’est qu’un grand martyrologue, et ce qui est nouveau, les plus grosses baisses concernent l’économie réelle, avec une seule bancaire (société générale) dans les 5 plus grosses.
Après la purge des banques, commence la purge de l’économie réelle.
Mêmes maux, mêmes remèdes, pour tous, la nationalisation.
On n’en est -provisoirement- pas encore là, je vous rassure.
Les tentatives de replâtrages sont proposées stupidement : emprunt et amnistie fiscale. Bernard Accoyer fait partie des alzheimers politiques. Comme s’il n’y avait pas eu assez de dettes, il propose d’en rajouter.
Dans ce cas là, deux options, soit c’est la création monétaire, soit c’est le siphonnage des liquidités.
Si c’est la création monétaire, autant le faire en direct, sans payer d’intérêts à des banques que l’on devra nationaliser. Main gauche (l’état) devant de l’argent à main droite (banque).
Quand à l’amnistie fiscale, elle ne ferait qu’aiguiser des couteaux, avec le même effet, la tentative de siphonner, ailleurs, des liquidités.
La réponse à la crise est hideusement simple : nationalisations (on y vient doucement), contrôle des changes, sortie de l’OMC, sortie de l’Euro (Personne n’est d’accord pour payer les dettes du voisin).
En Islande, le pays le plus avancé dans la crise, le gouvernement conseil d’aller pêcher.
Belle manière de dire, aller REELLEMENT travailler, pour produire, quelque chose de REEL.
L’Islande a des atouts pour redémarrer, après la faillite, elle a des ressources naturelles énergétiques importantes et la pêche…
Sa faillite, bancaire, monétaire et immobilière est bien avancée.
Sa monnaie a déjà fondue de 60 %.
Le plus dur est fait, le reste suivra.
Le gouvernement garantira un nominal à ses citoyens, et un nominal en Couronnes aux déposants étrangers (ils vont avoir de chouettes images, avec beaucoup de zéros), et sans doute dans une monnaie inconvertible.
Une fois perdu ses placements immobiliers, ses économies, le citoyen devra travailler pour un salaire réel bien abaissé.
Comme il voudra se refaire, la situation sociale risque d’être TRES sportive et explosive.
En outre, le degré d’autorité et de compétence du monde politique atteint le degré ZERO.
On parle de nouveau Bretton-Woods.
Il aura certainement lieu APRES la crise, et la banqueroute réelle.
Mais pour remettre les pendules à l’heure, les traits sur les barres et les points sur les I, il n’y a pas de « banques solides et bien gérés« , ou alors, ce n’était pas encore de vrais banques, comme la banque postale.
L’immobilier, est désormais dans un coma dépassé.
Photo : cimetière Viking, an mil. Un placement immobilier solide.
Vendredi 10 octobre 2008
« il n’y a pas de « banques solides et bien gérés », ou alors, ce n’était pas encore de vrais banques, comme la banque postale.
L’immobilier, est désormais dans un coma dépassé. »
Effectivement , j’ai l impression que la seule force de la Banque Postale n’est pas sa gestion mais plutot le fait qu’elle soit arrivée plus tard dans le marché des crédits.
bien résumé. Son retard l’a sauvé.
@Patrick
Merci encore pour ces multiples billets bien documentés.
Chapeau pour le travail effectué.
Depuis quelques mois, je suis devenu accro à ce blog, très bien documenté, très clair et souvent très bien écrit (par exemple aujourd’hui). Merci pour ce beau travail, qui contribue très efficacement à assainir l’atmosphère ambiante !
Monsieur Raymond devrait faire la différence entre nationalisation idéologique (acheter une entreprise par l’état pour la conserver), la nationalisation d’urgence (pour éviter une faillite à un moment donné).
Dans le second cas, l’entreprise pourra être revendue plus tard, quand les conditions de marchés seront redevenues normales, et avec une plus-value pour l’état : entreprise achetée à 1 et revendue 10. C’est un peu ce qui s’est passé avec Alstom, revendu à Bouygues avec une plus-value pour l’état.
URGENT
La seule banque française à 0% de risque:
La banque postale = banque d’état qui ne dépend pas de la bourse et qui n’est pas infectée par les subprimes.
Les autres risquent de faire faîte et la garanti de l’état c’est pour rassurer mais c’est du pipo. Le fond de garanti ne pourrait indemniser que quelques milliers de personnes et l’état hyper endetté n’a pas les moyens.
Faites vite avant la panique pour sauver vos économie. Faites comme moi, vite vers la banque postale.