Les grands groupes industriels appellent à l’aide. Après avoir joué à fond la globalisation et rejeter toute idée de solidarité nationale, les voilà qui appellent à cette solidarité.
Ils seront entendus, au moins à Washington, dans un cadre strictement national.
Les antiphrases toujours : on condamne le protectionnisme, preuve qu’on va y plonger en plein dedans.
Car, la « mère de toutes les crises », la situation de l’emploi, se dégrade à toute allure.
Ce sont les milieux modérés qui donnent le « la ».
Et la dégradation de la situation, causée par la réduction du crédit, touche, bien entendu, les deux secteurs les plus dépendants, en terme d’accoutumance, au crédit, l’automobile et l’immobilier.
L’automobile, repose sur le même constat. Nos voitures sont trop chères pour vous ? Nous vous ferons un crédit ! La grosse voiture est tellement plus rentable pour nous ! Les couts de productions ne sont guère plus élevés, mais les prix de vente !
A tel point que depuis plus d’une génération, les constructeurs n’étaient capables de gagner de l’argent que sur le crédit.
Bien entendu, il n’était pas question de réduire la taille, ou le « confort » du véhicule (cela aurait réduit la taille du crédit)…
Mais il ne faudrait pas oublier, la dernière touche du tableau. Cette dernière touche, ce sont les prêts personnels, dont on nous abreuve d’offres, situation criante, moins grave ici qu’outre-Atlantique, mais préoccupante quand même.
Quelle est le ciblage de ces prêts « personnels » ou revolving ? Prêts personnels qui n’ont aucune personnalité, mais une logique : vous faire payer les pénalités au prix fort et les intérêts au prix fort.
Plusieurs organismes de crédits US ont été condamnés. Ils allaient jusqu’à détruire les chèques qui leurs étaient envoyés, pour facturer les frais.
De frais en frais, d’intérêts en intérêts, on oublie le principal. C’est à dire que le principal de la dette est bien vite remboursé (le risque pour l’organisme), mais que la dette continue largement d’augmenter de tout ce fatras.
A la fin, avec une dette en déshérence, il ne reste pratiquement que les intérêts.
Les personnes aisées, ou les personnes gérant tout simplement leur budget, ne tombent pas dans le piège. Ceux qui tombent dans le trou, ce sont les plus pauvres, les plus fragiles psychologiquement, les moins prévoyant.
Ils sont le petit chaperon rouge. Ils ont croisé le banquier. Il les a croqué.
Bien sûr, ce genre de montage existe aussi en immobilier-land. Le seul problème, c’est que le banquier a eu les yeux trop gros. Quoi qu’il en soit, le client sera incapable de rembourser, une tant soit petite partie de la facture.
Un prêt revolving, c’est plus tranquille. On vous prête 5000, à la fin, vous en devez 15000 ou 20000. Le seul risque est la défaillance, mais d’une manière générale, les juges n’aiment pas les pauvres.
Pour qu’il y ait le droit à la banqueroute comme en pays anglo-saxon, il faut qu’ils aient eu la main forcée par une loi dirigiste.
A toutes les époques, les juges sont membres de la classe dirigeante, et en épousent les intérêts, les préjugés et leur vision du monde.
Buridan est rentré du marché avec son âne, comme il voulait rentabiliser le voyage du retour, et il remplit la hotte de l’âne de brindilles, jusqu’à ce qu’il s’effondre et meurt, écrasé sous le poids des brindilles (l’âne, pas Buridan, mais, bien entendu, c’est Buridan qui aurait mérité d’y passer)…
Lundi 24 novembre 2008
bonsoir j’ouvre le bal,
en novembre 2008 une pub pour un credit m…… a 19,50 %teg. bon …i faut croire en l’humain …. mais a ce point empaler les gens(je rejoint l’article ci dessus encore les + faibles qui trinquent ). mais c’est legal elle est pas belle la vie pour » nos amis banquiers »
Les enchères ! J