Coup de froid…

Images_3 La première pompe à chaleur commercialisée en France, la
P E R C H E, était un nanard. C’était un aérotherme qui basculait sur un chauffage électrique à zéro degré. En effet, la prise d’air gelait.
Les pompes à  chaleur sont aussi un chauffage électrique, mais un chauffage électrique thermodynamique et non à effet-joule.
En géothermie (verticale ou horizontale), leur consommation est stable. A partir de 80 cm, le sol ne gèle jamais. Mais la géo, c’est cher (pour les forages), cela demande du terrain (pour la géo horizontale), et cela n’est pas forcément fiable, le terrain bouge, sur les captages horizontaux.
La PAC aérotherme, c’était mieux : pas de travaux, prise d’air et relève de chaudières ou résistance électrique.

Au maximum, la relève concerne une semaine dans l’année. Alors on vous conseillait la résistance.
Une semaine d’électricité dans dans l’année, pour un chauffage électrique classique.
Seulement, voilà.
Avec la baisse des températures, on oscille entre le gag (sur les relèves de chaudière classique) qui consiste à voir la PAC passer en mode marche/arrêt toutes les minutes pour peu que la température se stabilise aux alentours de la température de bascule, et la coupure d’approvisionnement électrique du pays.
Le système de chauffage classique consomme plus, mais d’une manière globalement beaucoup plus stable que les PAC.
En effet, on passe d’un COP (coefficient de performance) de plus de 4 (1 calorie consommée, 4 restituées) à un chauffage électrique classique (1 = 1).
Et ces PAC, non prévues par EDF, donnent de fameux coup de béliers au système de distribution et de production.
Leurs besoins en électricité oscillent fortement, et si cela apparait marginal, ça ne l’est pas, ou plus.
Car on en a installé énormément.

Pour déstabiliser le réseau, il ne fallait pas grand chose. C’est fait. C’est la brindille qui fait mourir l’âne.
Bien entendu, le chauffage électrique, c’était fait pour justifier un investissement nucléaire démentiel et inutile. On avait beaucoup trop construit.
On voit le résultat. Une production pléthorique, pourtant de plus en plus insuffisante. On a affaire, à une « bulle de l’électricité et du nucléaire ».

Vendredi 9 janvier 2009

(4 commentaires)

  1. CQFD
    Une PAC, quand ça démarre, c’est des pics de 40A. Si on y tient absolument, en choisir une qui module en permanence.
    Ne pas oublier les coups de bélier « de production » des « énergies nouvelles »: l’éolien et le photovoltaïque.
    Ce sont des techniques applicables à de petits réseaux et à des maisons isolées, mais sur un grand réseau, il va falloir des centrales de secours ultra-réactives (fossile).
    Quelle arnaque !

  2. Le problème de la PAC air ça fait du bruit … Déjà les clims l’été , maintenant toute l’année avec la pompe a chaleur.

  3. Une production pléthorique mais insuffisante ? Il y a trop ou pas assez d’électricité ?

  4. les deux. Trop et pas assez.
    Pas assez en pointe, pour satisfaire des besoins crées justifier un parc nucléaire sans rapport avec les besoins réels.

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