Des états au bord du collapsus.

La crise économique a apporté son lot d’états en déshérence.
Il est clair, pour un certain nombre de personnes, en général très bien informés, qu’un certain nombre de pays sont au bord du collapsus économique, politique, social, de l’implosion pure et simple.
Ce genre de pays existait déjà, on peut citer la Somalie, un certain nombre de pays africains, d’amérique latine, ou d’Asie.
Pour l’US army, la liste se rallonge. Sur les pays sur le point d’y accéder elle vient d’y mettre le Mexique, le Pakistan, auquels on peut joindre la bande de Gaza et la Palestine.
Les chefs de bandes y sont maitre, mais en Europe même, des états aussi « mûrissent » dans cette voie là.
Pour l’Ukraine, ça n’étonnera personne, et face au désordre -politique- qui y règne, même la Russie fait figure de Havre de stabilité, de tranquillité et d’état de droit.

L’Islande y accède tout doucement, l’Irlande vient de recevoir un coup de massue avec le départ de Dell, qui, mécaniquement, doublera la récession.
Les chinois se torchent avec le $ : ils pensent demander à être payés en Yuan.
En Espagne, la situation devient dramatique. Les immigrés récents sont en situation désespérés, beaucoup de retours dans les campagnes ont lieu : on y trouve de quoi manger, on y vit à moindre coût et l’entraide croisée permet des échanges non-monétaires.
En même temps, la croissance bidon de ces 10 dernières années ont fait sortir du système éducatif trop tôt, des gens dont le niveau est aujourd’hui problématique pour une reconversion.
Les USA eux-mêmes vivent une dislocation économique égale à celle des années 1930, en oubliant, bien sûr, toutes ces régions déjà, largement rurales, où le taux d’activité réel était si bas qu’il en était ridicule.
Sheriff et assistante sociale y avaient bien fait leur travail et tenaient le pays sans peine. Le prix de l’immobilier y était déjà fictif.

Le coeur de l’Europe, c’est à dire l’Allemagne et la France, se retrouvent et vont se retrouver de plus en plus face à leurs responsabilités.
Le trésor allemand n’arrive plus à emprunter, le gouvernement annonce des aides directes aux entreprises (dont Opel), pour 100 milliards d’euros, Sarkozy annonce des fonds pour les banques.
C’est encore insuffisant.

La première mondialisation est morte en 1914 en Europe et en 1929 aux USA. Elle avait fini par la guerre.
Cette seconde mondialisation elle a une fin différente : beaucoup d’états subsistent sur la carte, mais n’ont plus d’existence réelle, et c’est le désordre qui s’y installe. Pas de guerre généralisée, mais une multitude de conflits.

Samedi 10 janvier 2009