Le Friggit nouveau est arrivé…

Images …est il n’est pas triste.
Il confirme la tendance engagée.
Si l’indice des prix n’a que légèrement reculé, le chiffre des transactions est en voie d’effondrement.
Celles-ci, dont le nombre total semblait ne pas devoir dépasser l’indice 1.2  en période faste a presque atteint les 1.6, pour retomber cette année à 1.2.
Mais, c’est la forme de la courbe qui est le plus intéressante, c’est quasiment un à-pic.
Pour les périodes moins propices, le minimum des minimum, c’était 0.8 indice de transactions, mais 0.8, c’était déjà un creux exceptionnel en période de crise profonde : 1995.
Pour ce qui est de la France, globalement, on voit les trois marchés : celui de Paris, qui augmente et se maintient jusqu’à récemment, l’IDF, qui plafonne plus vite, mais se maintenait encore, et le reste du pays où le retournement est acté depuis longtemps, c’est à dire deux ans, et dont la chute ne peut plus être discuté.

Reste à savoir l’ampleur de la correction à la baisse. La courbe, comme on pouvait le constater, oscillait autour du demi million, à plus ou moins 20 %.
Là, elle a explosé le plafond. Comme le nombre d’acquéreurs n’est pas extensible, comme beaucoup sont déjà endettés, comme beaucoup ont déjà utilisé l’épargne disponible, on peut penser que le plancher sera explosé, et que l’on va se retrouver à la cave.
Ceci, bien sûr est la donne UNIQUEMENT immobilière.
Je ne rappellerais pas la conjoncture économique. Le banquier qui devient synonyme de chien. La crise politique qui pointe.
Certains veulent se rassurer. Oui, mais ailleurs, c’est différend. C’est TOUJOURS différend. La Guadeloupe c’est différend ? Mais la plupart des départements français sont assistés.
Bien sûr, l’outre-mer c’est la caricature. La Corse, aussi, est un département fort couteux.
Il existe un tas de départements « fort couteux » pour la collectivité. Le premier dans ce cas, c’est l’Ile de France.

Mais, vu sous un autre angle, se retrouver à la cave, cela peut avoir de bons côtés.

Lundi 6 Mars 2009

(13 commentaires)

  1. Tu ne t serait pas trompé pour les chiffres Patrick 1,6 millions aux plus aux pour les transactions, c’est pas plutot 800000 le plus haut et 400000 le plus bas ?

  2. j’ai mis millions, là où je voulais mettre indice. Merci de m’avoir signalé l’erreur.

  3. Juste pour vous rassurer, faîtes un tour sur les enchères de notaires:
    * 2 pièces moches et délabrées sur rue dans un très bon quartier de Paris de 58m2, construction de 1967 (on touche le plafond en levant le bras et on entend si voisin de la diagonale l’opposée bouge un meuble).
    vendu à 464k

  4. Bonjour,
    Pour info, j’ai repéré un blog très intéressant concernant la situation des banques Européennes et Française. Vous y verrez notamment la référence au ratio µ (total des dettes par rapport aux capitaux propres). Ratio qui met nettement en évidence la situation « délicate » des banques Fraçaises et Européennes.
    Lien : http://www.jpchevallier.com/

  5. L’analyse de la courbe de Friggit n’est pas complète. La chute des transactions (pas directement représentée) est ancienne, elle signifie qu’un nombre important de personne se sont déjà volontairement sorti du marché. En sortant du marché elles économise, et reviendront quand les prix auront baissé. La chute ne va pas être aussi à pic que cela longtemps.
    Oups, je réalise que je sonne haussier en disant cela, et pourtant je passe mon temps à me fritter avec eux 🙂

  6. @jmdesp
    Dans 2/3 ans ce sont les haussiers qui passeront pour des originaux, la pensée dominante sera alors baissière… il y aura un blog comme celui-ci en sens inverse qui denoncera les excès des prix à la baisse… 😉

  7. « La chute ne va pas être aussi à pic que cela longtemps. »
    pour toi une baisse de 4 à 5 %/2008 sur le prix moyen est un pic ?
    moi j’appelle cela un soubresaut. : )

  8. En observant le rythme et l’amplitude des courbes du tunnel de Frigitt, on pourrait supposer logiquement que les prix vont de nouveau repartir à la hausse d’ici 7/10 ans après une baisse massive et durable des prix.
    Mais le facteur démographique n’est pas pris en compte : la génération des 50/70 ans (celle du baby-boom) possède massivement le foncier, mais que va-t-il se passer quand cette génération va partir en maison de retraite ou décéder ?
    Derrière, la génération des 30/50 ans, moins nombreuse et parfois déjà propriétaire, n’absorbera pas les biens mis en vente, on aura donc une surabondance de logements sur le marché alors que celui-ci sera déjà en crise (inutile de compter sur les 20/30 ans, payés au SMIC pour entrer dans la danse). Même si la population augmente actuellement, cela ne se traduit pas encore en besoin de logements neuf : l’arrivée d’un bébé provoque le besoin d’un logement avec une pièce de plus, pas d’un logement de plus.

  9. Sauf que l’Espérance de vie en 2008 en France (Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil (résultats provisoires arrêtés fin 2008) à la naissance pour les Femmes de 84,3 ans et les Hommes de 77,5 ans… et l’espérance de vie A 60 ans est pour les femmes de 26,9 ans et pour les Hommes de 22,0 ans …

  10. Merci pour la précision, mais que la génération de l’après-guerre dispose de quelques années d’espérance de vie en plus ou en moins n’est pas le problème. Le problème est que cette génération possède massivement le foncier, et que la disparition de cette génération va avoir de grosses conséquences dans l’immobilier par effet de levier. Qu’une grande abondance de biens immobiliers arrive dans 10 ou dans 20 ans sur le marché importe peu, elle arrivera. Je supposai, au regard de la courbe de Frigitt que cette inflation de biens pouvait arriver à la fin de la crise qui s’annonce et donc la prolonger, mais si cet événement arrive plus tard, il aura quand même des conséquences.

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