Nouveaux éléments laissant présager d’une hausse des cours de maïs, blé et soja.
Alors que les stocks mondiaux ont tendance à se réduire et que la production de l’Argentine, important pays exportateur, a été fortement affectée par la sécheresse en début d’année, le département de l’Agriculture (USDA) a indiqué lundi que les semis de printemps restent toujours perturbés par des conditions climatiques défavorables aux Etats-Unis.
Dans son relevé hebdomadaire sur l’état des cultures, le ministère américain précise en effet qu’au 17 mai, seulement 62% des maïs ont pu être plantés. Un chiffre nettement en deçà du taux de 85% observé en moyenne sur les cinq dernières années.
Seuls 25% de soja et 50% de blé de printemps ont pu être plantés, alors que la moyenne quinquennale est respectivement de 44% et 90%.
Les blés d’hiver, semés l’automne dernier, peuvent être qualifiés de « bons à excellents » à 48% contre 46% la semaine précédente et l’an dernier à la même période.
Pécisons que selon le ministère canadien de l’Agriculture, les rendements les meilleurs sont habituellement obtenus lorsque le maïs est semé fin avril ou dans la première quinzaine de mai, la culture pouvant alors tirer parti de la saison de croissance complète.
Plus le semis se fait tôt, plus la culture parvient à maturité tôt à l’automne, ce qui réduit le risque de dommages par une éventuelle gelée automnale précoce ou du mauvais temps au moment de la récolte.
Sources : ATS, AWP, Ministère canadien de l’Agriculture
Chicago: blé et maïs en hausse en raison du recul du dollar
AFP 20.05.09 | 21h12
Les prix du blé et du soja ont progressé mercredi sur le marché à terme de Chicago, sous l’effet d’un fort recul du dollar, de nature à favoriser les exportations américaines, mais le maïs a vu sa progression freinée par les progrès des semis aux Etats-Unis. « Toutes les matières premières agricoles ont profité de la perte de valeur du dollar », a commenté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Face à la devise américaine, l’euro est remonté au dessus de 1,38 dollar, son plus haut niveau depuis janvier. Un billet vert plus faible rend les matières premières vendues en dollars plus attractives pour les acheteurs, et donc favorise les exportations américaines. Le soja cultivé aux Etats-Unis fait l’objet d’une forte demande ces dernières semaines, notamment de la Chine, alors que la production d’un autre important exportateur, l’Argentine, a vu sa production laminée par une sécheresse en début d’année. Et les ventes de blé à l’international « ont tendance à s’améliorer », a estimé Bill Nelson, malgré la production record dans le monde l’année dernière. Selon l’analyste, les premières moissons, qui ont lieu actuellement au Texas (sud) ont de faibles rendements, ce qui laisse craindre une production plus faible qu’anticipé. En hausse en matinée, le maïs a réduit ses gains alors que les prévisionnistes météo ont réduit leurs estimations de précipitations pour la fin de la semaine dans le Midwest, a expliqué Bill Nelson. Cela devrait permettre aux agriculteurs de retourner aux champs et de combler en partie le retard pris dans les semis en raison des fortes pluies tombées au printemps. Le contrat de graines de soja à échéance en juillet est monté de 7 cents à 11,69 dollars le boisseau (environ 25 kg), touchant en séance son plus haut niveau depuis septembre. Le contrat de blé à échéance identique a pris 9 cents à 5,9775 dollars le boisseau, montant en séance au plus haut depuis janvier. Le contrat de maïs pour livraison en juillet a progressé de 0,25 cent à 4,26 dollars le boisseau. Les prix des tourteaux et de l’huile de soja ont fini en hausse.