Prix du pétrole, OPEP et théorie du « geste »

Les taux d’intérêt et le prix du pétrole sont deux des grandes « humeurs » qui animent les marchés financiers. Le manitou Greenspan et l’OPEP en sont les prédicateurs.

Si l’un se distingue par une pratique sophistiquée de l’expression verbale pour mener la politique monétaire, il semble que l’autre se dirige vers une politique pétrolière du « geste ».

Oui, hier, l’OPEP (Organisation [Cartel] des pays exportateurs de pétrole) s’est dit prêt à faire un « geste » pour permettre au prix du baril de pétrole de baisser.

La seule perspective, le seul spectre du « geste » sont-ils de nature à constituer la politique de l’OPEP de régulation des prix en harmonie avec ses clients et le marché financier du pétrole ?

C’est à voir. Si d’aventure l’OPEP joignait le geste à la parole, alors là… En attendant, les prix du baril flirtent encore avec leurs plus hauts, et menacent de s’envoler à nouveau.

A quand un vrai G.E.S.T.E ? (Groupement pour une Energie Sociale, Technologique et Ecologique)

(7 commentaires)

  1. à lire egalement , une synthese d’un article des Echos concernant l’interdépendance financière CHINE et USA, liée au pétrole :
    http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/PETROL_PAYS/CHINE/Petrole_CHINE_USA_PETROLE.html
    A noter : les Etats-Unis et Chine occupent la première et la deuxième place mondiale en tant que consommateur de pétrole :
    Leur taux de dépendance pétrolière s’élève respectivement à 60 % et à 40%.
    Elles ont contribué aux deux tiers de la hausse de la demande mondiale de pétrole en 2003 (environ 1,6 million de barils par jour).

  2. merci pour le lien vers votre site que je vais consulter régulièrement si actualisé.

  3. A creuser :
    ce n’est peut etre pas simplement l’OPEP qui peut faire un geste sur le prix du petrole mais l’OPEP avec les Etats unis ….! et l’Onu, voire , l’Arabie Saoudite …
    en effet
    si l’Irak se « remettait » à avoir une production pétroliere de nouveau associée à des quotas OPEP , la production mondiale pourrait augmenter … et donc baisser les cours
    cf. http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/PETROL_PAYS/IRAK/Petrole_IRAK_APERCUGRL.html
    mais cela ne peut etre pas vu d’un bon oeil par l’Aarabie Saoudite , notamment qui resterait de son cote , de voir ses quotas baisser et donc sa manne pétrolier , source unique de revenus (enormes certes) de son pays
    http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/PETROL_PAYS/ARABIESAOUDITE/Petrole_ASOUDITE_ECOETPETROLE.html
    A se demander , si « finalement » les Etats Unis …. ou plutot le gvt américain n’a pas finalement interet à avoir des cours elevés : en effet nbx membres de l’équipe de Bush étant lié + ou – fortement au lobbying pétrolier, une hausse du cours du brail ne fait qu’augment er les revenus des majors donc leurs propres revenus
    cf. notamment Mme RICE et le tanker qui portait son nom , lorsqu’elle fut pdt 10 ans pdte du C Adm de Chevron TEXACO
    http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?file=/chronicle/archive/2001/04/05/MN222557.DTL
    http://www.mondedebrut.com

  4. sur economie saoudienne et rente pétroliere
    http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/PETROL_PAYS/ARABIESAOUDITE/Petrole_ASOUDITE_ECOETPETROLE.html
    Avec 36 milliards de tonnes de brut, soit environ le quart des réserves mondiales,
    l’Arabie Saoudite ne s’est jamais dotée d’une véritable politique économique,
    en dehors de toute production pétrolière.
    L’économie nationale repose entièrement sur la rente apportée par les hydrocarbures,
    qui représente 70 % du budget de l’Etat et plus de 80 % des recettes fiscales .
    la plupart des revenus du pays proviennent du pétrole …. et sont réinvestis dans le pétrole,
    ne laissant place à aucune production de substitution,
    qui permettrait de faire face à une éventuelle crise dans le secteur économique pétrolier, le cas échéant
    En dehors du pétrole, la monarchie ne produit à peu près rien.
    Le pays importe près de 100 % des produits pharmaceutiques
    et 85 % des denrées alimentaires proposés dans le commerce de détail.
    Même tableau pour le secteur de la confection : 90 % des marchandises vendues sur place viennent de l’étranger.
    Chaque année, le royaume et ses 22 millions de sujets importent pour
    30 milliards d’euros de produits et denrées, l’équivalent de la France, trois fois plus peuplée !
    Le pays est donc extrêmement dépendant de la conjoncture économique internationale et donc très vulnérable.
    Les dirigeants saoudiens ont bâti un système à la fragilité extrême, dans lequel les dépenses publiques,
    moteur de la croissance, dépendent des cours du baril et des quotas négociés à l’Opep.

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