GAZPROM fait frissonner l’Italie …

Gasprom_1 Pour la 3ème journée consécutive Gazprom est dans l’incapacité de fournir à l’Italie l’intégralité de sa commande de gaz. Le groupe a reconnu ne pas être en mesure de pouvoir subvenir complètement aux besoins en hausse des pays européens comme l’Italie en raison notamment du froid qui règne en Russie.

Eni a estimé à 12,2% les volumes de gaz commandés non livrés par la Russie jeudi, soit 2,3% des besoins italiens. S’il n’y a pas de risque de black out, la décision de relancer le nucléaire a néanmoins été prise au terme d’une réunion de crise avec les trois grands groupes énergétiques italiens.

Parallèlement,  la Sardaigne vient d’exprimer le souhait de voir le projet de deuxième gazoduc reliant l

(6 commentaires)

  1. La Russie en état de guerre
    20/01/2006 13:44 MOSCOU, 20 janvier – RIA Novosti.
    A peine Vladimir Poutine eut-t-il proclamé la Russie superpuissance énergétique que le pays a dû réduire l’exportation d’hydrocarbures à cause de la situation extraordinaire qui s’est créée dans son propre système énergétique, selon le quotidien Gazeta.
    Les froids qui n’ont pas encore atteint leur point critique ont contraint le gouvernement à utiliser les réserves stratégiques de combustible, ce qui a lieu ordinairement en temps de guerre ou lors de calamités naturelles comparables à une guerre.
    Si les froids d’hiver qui ont sévi pendant la campagne de Finlande en 1939 ont dissipé la légende de l’invincibilité de l’Armée Rouge, en 2006, le vent arctique peut mettre en pièces le projet ambitieux de transformation de la Russie en superpuissance énergétique.
    Aujourd’hui, de même qu’au début de la Seconde Guerre mondiale, il s’est avéré tout à coup que la Russie ne peut pas se chauffer. Son secteur énergétique n’a pas les réserves nécessaires pour protéger ses citoyens contre les froids rigoureux.
    Vladimir Poutine a promis récemment au monde d’assurer les livraisons stables de matières énergétiques.
    Aujourd’hui, les énergéticiens russes parlent de l’insuffisance des capacités de réserve pour chauffer les immeubles d’habitation, les écoles et les entreprises industrielles du pays.
    Le monopole RAO EES (Electricité de Russie), a introduit des restrictions sur l’approvisionnement en électricité des consommateurs de la région de Moscou.
    Le système énergétique de la capitale ne tient qu’à un cheveu, une banale panne dans les réseaux thermiques ou électriques suffit pour provoquer des coupures de courant en chaîne dans la Région centrale de la Russie.
    Les énergéticiens soulignent qu’ils ont affaire, pour la première fois, à l’insoumission des clients qui ne débranchent pas leurs ouvrages du réseau en dépit des ordres des dispatchers de RAO.
    On se souvient du temps de guerre non seulement en raison de la fermeture de dizaines d’écoles dans la région de Leningrad ou de l’émeute des consommateurs contre les dispatchers de RAO, mais aussi en apprenant la décision prise jeudi par le gouvernement russe de puiser dans les réserves stratégiques de combustible destinées à ne servir qu’en cas de guerre.
    60000 tonnes de mazout (environ 10 convois de cent citernes chacun) ont été prélevées jeudi sur les réserves stratégiques pour chauffer Saint-Pétersbourg.
    Au total, le gouvernement prévoit d’envoyer près de 250000 tonnes de mazout pour apporter une aide urgente aux énergéticiens qui luttent contre le froid.
    Il est significatif que la nécessité d’utiliser les réserves stratégiques militaires est apparue après les rapports triomphalistes du gouvernement sur la préparation totale du secteur énergétique pour l’hiver 2005-2006.

  2. ROME, 20 jan 2006 (AFP)
    Les livraisons russes de gaz à l’Italie ont à nouveau été insuffisantes vendredi avec un manque estimé à 3 millions de mètres cubes soit 0,8% de la consommation italienne, a annoncé le groupe pétrolier et gazier Eni.
    L’Italie a commandé 74 millions de mètres cubes et 3 millions ne seront pas délivrés, correspondant à 0,8% de la consommation, a précisé le groupe. L’Italie est contrainte pour la quatrième journée à compenser ce manque avec ses réserves.
    Le ministre de l’Industrie, Claudio Scajola, va se rendre dans les prochains jours à Moscou pour rencontrer son homologue russe compétent en la matière, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Giuseppe Pisanu, en marge d’une rencontre avec le ministre russe de l’Intérieur.
    Un déplacement dans la capitale russe est prévu le 27 janvier, a confirmé le ministère de l’Industrie, sans pouvoir indiquer qui sera son interlocuteur.
    M. Scajola a annoncé par ailleurs qu’il s’apprêtait à prendre trois décrets pour économiser le gaz. Selon l’agence Ansa, l’un concernerait l’élargissement du nombre de clients industriels prêts à une interruption de leur approvisionnement en gaz en échange de réductions de tarifs.
    Un autre décret sera soumis mardi en conseil des ministres et prévoit d’autoriser du fioul à la place du méthane dans les centrales à cycle combiné, indique l’agence.

  3. L’Italie n’a pas d’énergie nucléaire.
    Le kw, le plus cher d’Europe, est entres autres importé de France. Il est trois fois plus cher que nous, en France. Les factures vous surprendraient, et les italiens souvent n’ont pas de lave-vaisselle, de sèche-linge, ou de chauffage dans le sud. Tout ces objets gourmands sont trop onéreux à faire fonctionner. Les lumières ne restent pas allumées dans les pièces où il n’y a plus personne, et les chauffe-eau éteints quand on s’absente qqs jours.
    Le chauffage (essentiellement au fioul ou au gaz) EST REGLREMENTE, et la loi autorise les immeubles à être chauffés SEULEMENT quelques heures par jour.
    Les copriopriétés votent les horaires. Souvent, on chauffe de façon suivante : de 7 heures à 9 heures et de 18 heures à 22 heures. Pour pouvoir se lever le matin, et pour passer la soirée en famille sans grelotter au retour du travail ou de l’école. Le reste du temps c’est aux occupants de pallier s’ils ont froid, avec un chauffage d’appoint. Le pays a presque un climat du Sud, mais il y a quelques semaines « frisquettes » à passer avec stoïcité.
    Espérons pour les Italiens que pendant ces quelques semaines les plus froides de l’année, où ils sontdéjà confrontés à un chauffage insufisant, le pays puisse recevoir les livraisons de gaz dont il a besoin.

  4. Merci Marie pour ces informations extremement interessantes et quelque part surprenantes pour un pays si proche de nous !
    le pb est donc + important encore …
    et relance le débat de la dependance energétique et du nucléaire .
    Merci encore de ce témoignage .

  5. le probleme ne se résume pas à un simple débat entre pro/anti nucléaire, et la dépendance énergétique n’est qu’une conséquence d’un grand mal italien:
    IL EST IMPOSSIBLE D’Y CONSTRUIRE UNE INFRASTRUCTURE sans subir une fronde d’écolos et autres opposants locaux.
    Mélange de Syndrome Not In My Backyard et de clientélisme électoral, il suffit de constater le mal qu’ont les industriels pour y implanter un terminal GNL, une centrale à cycle combinée de taille décente, un TGV vers Turin…
    Resultat: un sous investissement chronique et des infrastructures qui ne resistent pas aux secousses (cf le grand blackout).

  6. Centrica n’a reçu aucune proposition de Gazprom, son action bondit
    LONDRES, 2 fév 2006 (AFP)
    Centrica a indiqué n’avoir reçu aucune proposition de rachat de la part du groupe russe Gazprom, qui a annoncé jeudi examiner un projet d’acquisition du distributeur de gaz britannique, dont l’action a gagné jusqu’à 25% à l’action Centrica à la Bourse de Londres.
    « Nous ne sommes au courant d’aucune approche et nous ne commentons pas les spéculations du marché », a indiqué un porte-parole de Centrica à AFX, filiale d’informations financières de l’AFP.
    Un dirigeant de Gazprom avait indiqué auparavant que le groupe russe examinait un projet d’acquisition du britannique.
    « Cette question est en train d’être analysée et étudiée. Aucune décision n’a été prise », avait déclaré le vice-président de Gazexport, filiale d’exportation de Gazprom, Alexandre Chkouta, cité par l’agence russe Interfax.
    L’action Centrica a grimpé jusqu’à 337,50 pence à l’annonce de la nouvelle, ce qui représente un gain de 25% par rapport à la clôture de la veille.
    A 15H20 GMT, le titre gagnait encore 7,31% à 289,75 pence, valorisant le groupe à 10,5 milliards de livres (15,4 mds EUR).

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