Obama à Détroit : GM et Chrysler über alles !!!

En vue de démontrer s’il en était besoin que l’industrie automobile est un secteur crucial pour l’économie US et de prouver son soutien en cette période pré-électorale, Barack Obama a annoncé samedi qu’il se rendrait au salon de l’auto de Detroit qui débute lundi.
Objectifs officiels : rencontrer en personne les acteurs du secteur de l’automobile. Mais il pourrait – également ? – s’agir pour le chef de l’Etat de s’offrir un joli coup de pub. Dans son allocution hebdomadaire, le président américain a en effet insisté sur les mesures qu’il avait prises au début de son premier mandat pour permettre au secteur automobile US de se relancer à la suite de la crise de 2008. Selon la Maison Blanche, le Président américain devrait se rendre dans la cité industrielle le 20 janvier.

Mais au final, la volonté de Barack Obama pourrait être également d’afficher la respectabilité et l’esprit de responsabilité des constructeurs américains, alors même que Volkswagen est pointé du doigt pour ces logiciels truqués.

En 2009, « le secteur automobile américain était au bord de l’effondrement », a tenu tout d’abord à rappeler le chef de l’Etat, ajoutant que « les usines fermaient, des centaines de milliers de travailleurs étaient licenciés », appuyant sur la noirceur du tableau, histoire de démontrer l’ampleur du chemin parcouru, mais également de justifier à sa manière
les mesures controversées prises alors par l’administration US pour renflouer deux des principaux constructeurs américains, à hauteur de 80 milliards de dollars. Lesquelles ont permis à General Motors et à Chrysler de sortir de l’ornière.

« En échange de notre aide nous demandions que ces constructeurs prennent leurs responsabilités« , a enfin appuyé Barack Obama, insistant sur le fait que l’administration américaine avait alors demandé à l’industrie automobile de « véritablement changer ».

Une stratégie qu’il considère comme on ne peut plus payante, considérant désormais que « l’industrie automobile américaine est de retour ». Il en veut pour preuve la création de plus de 640.000 nouveaux emplois, un taux de chômage de la région de Detroit réduit de moitié, et une hausse des salaires pour les trois grands constructeurs.
Mieux encore, alors que les ventes de véhicules avaient atteint en 2009 leur point le plus bas en 27, elles ont battu des records en 2015.

« Dans le courant du mois je visiterai le salon de l’automobile de Detroit pour voir ces progrès en personne. Parce que j’estime que tous les Américains devraient être fiers de ce qu’a accompli notre industrie la plus emblématique », a-t-il annoncé au final. Fierté dont ne peuvent se targuer les Allemands avec Volkswagen.

Sources : AFP

Elisabeth Studer – 10 janvier 2016 – www.leblogfinance.com