Le prix du pétrole a atteint mardi à New-York son plus bas niveau enregistré depuis 2009. Les raisons d’une telle baisse : une offre pléthorique et de vives inquiétudes quant à la consommation chinoise.
Ainsi, le le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) – référence américaine du brut – pour livraison en septembre a terminé à son plus bas niveau de clôture depuis près de six ans et demi, à 43,08 dollars. Il aura au final chuté de 1,88 dollar sur la séance. Rappelons à titre de comparaison, que le 11 août 2014, il s’échangeait à 98,08 dollars.
Parallèlement en Europe, le cours du baril de Brent a quant à lui baissé de 1,23 dollar à 49,18 dollars.
Cette nouvelle tendance baissière qui a pris naissance début juillet est d’autant plus appréhendée par les investisseurs qu’elle intervient après une stabilisation de plusieurs mois autour de 60 dollars le baril. Jusqu’à présent, le marché demeurait soutenu par l’espoir que le niveau peu élevé des cours puisse relancer la demande. Mais désormais, les nouvelles moroses en provenance de Chine conduisent à penser que tel ne sera pas le cas.
Précisons en effet que depuis la mi-juin, la Bourse de Shanghai a chuté de près de 25 %. Signe inquiétant terni plus encore par la publication d’une série d’indicateurs sur l’activité économique et le commerce extérieur de la Chine, laissant entendre que le deuxième consommateur mondial d’or noir devrait restreindre ses achats.
Mardi, la dévaluation du yuan aura au final eu raison des quelques lueurs d’espoir détenues encore par les investisseurs, la mesure démontrant à elle seule l’inquiétude des autorités chinoises.
Un « malheur » n’arrive jamais seul, cette perspective d’une chute importante de la demande intervient alors que le retour de l’Iran sur les marchés pétroliers ne devrait qu’accroître l’excédent de production.
Un contexte amplifié par le fait que l’Opep dépasse son plafond théorique de production fixé à 30 millions de barils par jour (bpj) d’environ deux millions.
Les analystes notent ainsi que la production du cartel est à son plus haut depuis trois ans, l’Irak et l’Arabie saoudite, les deux principaux producteurs de l’Opep sont à des niveaux jamais vus depuis le début des années 1980.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 11 août 2015 – www.leblogfinance.com
Et ajoutant que le yuan a été dévalué par rapport au dollar pour le deuxième jour consécutif ce mercredi afin de booster l’économie chinoise !
oui, à suivre de tres pres …
Le pétrole poursuit sa baisse en Asie
Singapour (awp/afp) – Les cours du pétrole poursuivaient leur baisse mercredi en Asie, les marchés s’inquiétant de la santé de l’économie chinoise après les dévaluations de facto du yuan et d’une surabondance de l’offre.
Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en septembre cédait cinq cents, à 43,03 dollars. Le baril de Brent, la référence européenne du brut, pour livraison à la même échéance, perdait 35 cents, à 48,83 dollars.
« Le yuan chinois continue de s’affaiblir, ce qui pourrait laisser entrevoir un nouvel affaiblissement des cours de brut », a dit Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.
La Chine a abaissé de nouveau fortement mercredi pour le second jour consécutif le taux de référence du yuan face au dollar, accentuant la dévaluation de facto de la monnaie chinoise et semant le trouble sur les marchés des changes.
Pour les investisseurs, cette décision chinoise traduit les préoccupations de Pékin pour la croissance alors que la Chine est le premier consommateur d’énergie et la deuxième économie mondiale. Son commerce extérieur est en difficulté, ainsi que l’ont montré les derniers chiffres.
La décision de Pékin a eu aussi pour conséquence de renforcer le dollar face aux devises asiatiques. Or, toute hausse du billet vert renchérit d’autant le coût de l’or noir qui est libellé dans cette devise pour les acheteurs munis d’autres monnaies.
Parallèlement, a souligné Daniel Ang, les fondamentaux – une offre pléthorique face à une demande languissante – n’ont pas bougé.
Les Etats-Unis produisent une grande quantité d’or noir tandis que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à dépasser son plafond théorique d’offre de 30 millions de barils par jour (bpj).
De plus, les investisseurs s’inquiètent du risque d’afflux d’or noir iranien à la suite de l’accord nucléaire conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances en échange d’une levée des sanctions économiques imposées à Téhéran.
Mardi, le cours du WTI a terminé à New York à son plus bas niveau de clôture depuis près de six ans et demi, à 43,08 dollars.
En Europe, le cours du baril de Brent a, lui, baissé de 1,23 dollar à 49,18 dollars.
(AWP / 12.08.2015 06h21)
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