Grèce : Standard and Poor’s abaisse la note, l’associant d’une perspective négative

Et vlan ! Alors que la Grèce vient in extremis de rembourser une partie de sa dette envers le FMI, elle se voit frappée par une nouvelle épreuve, laissant entendre qu’elle demeure le mouton noir de l’Union européenne  : l’agence Standard and Poor’s a abaissé mercredi la note de la dette grecque d’un cran à CCC+, l’associant à une perspective négative. De quoi freiner l’optimisme de certains …

Raisons invoquées par l’agence de notation : le flou entourant les discussions entre Athènes et ses créanciers internationaux.

« Cette décision reflète le fait que les conditions économiques et financières nécessaires à la solvabilité de la Grèce se sont détériorées en raison de l’incertitude entourant les négociations prolongées entre le gouvernement grec depuis bientôt trois mois à la tête du pays et ses créanciers officiels », écrit l’agence dans un communiqué.

Standard and Poor’s souligne tout particulièrement qu’en l’absence d’une prochaine conclusion de ces négociations, le versement d’une dernière tranche de prêts du programme d’assistance international au pays pourrait être remis en cause. Ce qui, le cas échéant, pourrait dégrader davantage les perspectives économiques du pays. Lesquels sont loin d’être réjouissantes alors que, selon S&P, le PIB s’est déjà contracté de 1% sur les six derniers mois.

L’agence de notation fixe comme date butoir pour établir un accord entre Athènes et ses créanciers le milieu du mois de mai,et ce, afin que le parlement grec puisse disposer du temps nécessaire pour voter les réformes qui conditionneront le déboursement de la dernière tranche de prêt.

Standard and Poor’s estime par ailleurs qu’à défaut du versement des 7,2 milliards à la Grèce d’ici fin juin, le pays pourrait se retrouver en situation de défaut de paiement.

L’agence de notation considère par ailleurs que si Athènes s’acquitte des sommes dont elle est redevable début mai au titre des remboursements des précédents prêts du programme de sauvetage, le gouvernement grec aura épuisé ses réserves financières dès le 12 mai en l’absence de versement d’aide de ses créanciers.

Si S&P ne considère pas qu’une sortie de la Grèce de la zone euro soit la seule issue possible, elle n’exclut pas toutefois la mise en place d’un contrôle des capitaux et d’une monnaie parallèle pour permettre à l’Etat de payer ses employés et fournisseurs.

A l’heure actuelle, les négociations avec la troïka – FMI, UE, et BCE – n’évoluent guère, le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras refusant jusqu’à présent de nouvelles baisses des dépenses publiques.

Sources : AFP, Reuters, S&P

Elisabeth Studer – 15 avril 2015 – www.leblogfinance.com

(23 commentaires)

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