Le cours du pétrole dopé par l’accord sur le plan pour Chypre

Le prix du baril a  grimpé lundi à New York, dopé par l’accord survenu in extremis concernant le plan de sauvetage du FMI et de l’Union européenne en faveur de Chypre. La reprise  de la demande de brut aux USA aura par ailleurs accentué la tendance haussière. Ironie du sort :  quoiqu’on en dise – ou plutôt qu’on taise – la question chypriote pourrait être très fortement liée à l’existence d’immenses gisements d’hydrocarbures aux larges de l’île.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai aura ainsi terminé la journée à 94,81 dollars, en hausse de  1,10 dollar  sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis le 20 février  dernier.

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cloturait à 108,17 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 51 cents par rapport à vendredi  soir.
Le relâchement des tensions autour de la dangereuse situation financière de Chypre aura incité les investisseurs à se tourner vers les actifs à risques tels que le brut new-yorkais, permettant au cours du brut de grimper  jusqu’à 95,65 dollars.
Rappelons qu’un accord de principe a été conclu entre le président chypriote et les dirigeants de l’UE et du FMI, puis avalisé par l’Eurogroupe, permettant de garantir  un apport de 10 milliards d’euros au gouvernement de l’île.
Les marchés semblent en effet soulagés   qu’une issue favorable ait pu être trouvée,  redoutant jusque là que la crise chypriote ne s’étende à d’autres économies de la zone euro, comme l’Italie ou l’Espagne.

Toutefois, si les premières réactions à l’annonce du plan ont été nettement positives, les cours ont par la suite effacé une partie de leur gains, les investisseurs réalisant peu à peu que certains dépositaires allaient être grandement impactés.
Les propos du président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, laissant entendre ce plan pourrait servir de modèle au reste de la zone euro, auront également refroidi les marchés. Lesquels ont pu être rassurés par la suite par la déclaration du chef de file des ministres des Finances de la zone euro, ce dernier tentant de calmer le jeu en affirmant que le plan de sauvetage de Chypre ne saurait servir de modèle au règlement d’autres problèmes à l’avenir.
Autre facteur haussier concernant le cours  du WTI : le regain d’activités des raffineries américaines après une période de maintenance, le contexte étant de nature à augmenter la demande en brut.

Sources : AFP, ats

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 25  mars 2013