Selon la Fédération mondiale de l’acier (WSA), la production mondiale d’acier brut a maintenu sa croissance pour le troisième mois consécutif.
Elle a ainsi progressé de 1,2% en valeur glissante annuelle, se chiffrant désormais à 128 millions de tonnes.
A noter par ailleurs que si la production a certes augmenté par rapport au mois d’avril 2011, elle affiche toutefois en repli par rapport aux 132 millions de tonnes d’acier fabriquées en mars 2012.
Précisons que la Chine, premier producteur mondial, a produit des volumes en hausse de 2,6% sur un an à 60,6 millions de tonnes (contre 61,6 Mt en mars 2012).
La production du Japon a quant à elle pu progresser de 7,6% à 9,1 millions de tonnes, tandis que celle de Corée du Sud a augmenté de 2,1% à 6 millions.
En ce qui concerne l’Union européenne, rappelons que nombre d’aciéries ont été mises en veille, la demande d’acier y régressant actuellement, situation due en grande partie à la crise.
Une chute de 5,2% à 14,9 millions de tonnes y a été observée, les trois premiers pays producteurs européens, Allemagne, Italie et France, affichant tout trois un recul, respectivement de -5,5%, -3,2% et -1,8%.
Reste que le groupe sidérurgique Arcelor est pointé du doigt pour son « dévoiement de la réglementation sur les quotas de CO 2. » Le sénateur socialiste de Moselle, Jean-Marc Todeschini, a ainsi récemment dénoncé un état de fait constaté ces deux dernières années et révélé par Le Monde.
Arcelor aurait ainsi vendu, en 2010 et 2011, pour 233 millions de dollars de droits à polluer non utilisés. Tant et si bien que le rapport du cabinet londonien Carbon Market Data, place ArcelorMittal en tête des plus gros revendeurs de quotas de CO 2.
Or, ces droits à polluer sont attribués gratuitement par la Commission européenne et varient selon le cours du marché du carbone.
En 2010, ArcelorMittal aurait cédé pour 140 millions de dollars de quotas d’émissions de dioxyde de carbone, et pour 93 millions en 2011. Le numéro un mondial de l’acier aurait ainsi, selon ce rapport, économisé, entre 2005 et 2010, jusqu’à 156 millions de tonnes de quotas d’émissions de CO 2 grâce notamment à la mise en veille de ses installations en Europe, dont Florange.
L’arrêt des hauts fourneaux P3 et P6 intervenu en juin et octobre 2011, aura ainsi permis au groupe d’économiser 38 % des quotas alloués, soit plus de 1,5 Mt représentant un gain potentiel de près de 11 M€.
Sources : AFP, Le Monde, Républicain lorrain