Avtovaz : vers une prise de contrôle de l’alliance Renault-Nissan

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L’alliance franco-japonaise Renault-Nissan projette de prendre le contrôle du premier constructeur russe AvtoVAZ  au premier semestre 2012.

C’est en tout cas ce qu’a annoncé lundi Sergueï Tchemezov, directeur de Rostekhnologuii (Russian Technologies), holding russe qui détient 25% d’AvtoVAZ.

M.Tchemezov a par ailleurs confirmé que Rostekhnologuii envisageait de vendre 4% des parts d’AvtoVAZ cette année.

Rappelons que Renault-Nissan, la banque d’investissement Troika Dialog et le holding Rostekhnologii détiennent chacun une minorité de blocage (25% plus une action) dans le capital d’AvtoVAZ.

L’alliance assemble déjà certains de ses modèles sur le site d’AvtoVAZ dans le centre de la Russie. Elle bénéficie d’ores et déjà du feu vert du Premier ministre, Vladimir Poutine, pour prendre le contrôle du groupe russe.

En novembre dernier, une source proche des négociations avait annoncé que Renault-Nissan  comptait finaliser l’acquisition du bloc de contrôle d’AvtoVAZ en 2012. Partage alors envisagée : 35% du capital d’AvtoVAZ pour Renault et 15% pour Nissan.

En février 2011, déjà, le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn avait déclaré que l’alliance comptait prendre le contrôle du groupe russe.

En juin de la même année, le journal japonais Nikkei indiquait qu’après la conclusion de l’accord, l’alliance prévoyait d’assembler une voiture compacte Nissan dès 2012 dans une usine d’Avtovaz du centre de la Russie, tout en projetant de construire un autre site de production en Extrême-Orient russe.

Les trois constructeurs pourraient en outre fabriquer une voiture à très bas coûts pour les marchés émergents, dans une usine d’Avtovaz, précisait également le quotidien.

Fin 2008, la marque au losange avait déboursé quelque 800 millions d’euros pour acquérir un quart du capital d’AvtoVAZ. Quelques mois avant que n’éclate la crise financière … laquelle a provoqué une chute des ventes du groupe russe, contraignant l’Etat russe à mettre la main à la poche.

A l’heure actuelle, la capitalisation boursière du groupe avoisine 850 millions d’euros.

Au final, la nouvelle entité Renault-Nissan-AvtoVAZ constituerait le troisième constructeur mondial de véhicules derrière le japonais Toyota et l’américain General Motors.

Sources : AFP, Reuters, Ria Novosti