Le Dax, indice vedette de la Bourse de Francfort a clôturé jeudi en hausse de 0,98% à 5730,62 points.
Remèdes miracles ? la publication de statistiques jugées satisfaisantes, et tout particulièrement l’indice du secteur manufacturier en Europe.
Selon une première estimation publiée jeudi, l’activité privée s’est certes contracté à nouveau en décembre dans la zone euro, mais les chiffres s’avèrent meilleurs qu’anticipés, l’indice PMI s’établissant à 47,9 contre 47 en novembre
Parallèlement, au cours de la semaine du 4 au 10 décembre les Etats-Unis ont enregistré un nouveau recul des inscriptions au chômage, ces dernières tombant à leur niveau le plus faible en un peu plus de trois ans et demi.
Des chiffres à toutefois regardées de plus près, pouvant être l’arbre qui cache la forêt des personnes qui ne trouvent plus aucun intérêt à s’inscrire et/ou à être comptabilisées.
Grand vainqueur de la journée : l’établissement financier Commerzbank dont le titre a gagné 6,68%, s’échangeant désormais à 1,31 euro.
L’annonce d’une opération de recapitalisation partielle réussie encouragent les marchés à investir dans la banque.
Mercredi, cette dernière a annoncé mercredi avoir pu augmenter ses fonds propres « durs » de plus de 700 millions d’euros, via une opération de rachat de sa propre dette.
Il n’en demeure pas moins que cela ne représente qu’une maigre part des 5,3 milliards d’euros de capitaux dont la banque aurait besoin si l’on en croit l’autorité bancaire européenne EBA.
A noter également que la deuxième banque du pays fait l’objet de nombreuses spéculations sur son éventuel renflouement par l’Etat.
Depuis plusieurs semaines, les investisseurs s’interrogent sur sa capacité à combler ses besoins en capital sans avoir recours à l’Etat allemand. Rappelons, que celui-ci avait dû mettre la main à son portefeuille pour lui porter secours lors de la crise financière de 2008-2009, détenant depuis lors 25% de son capital.
Prenant les devants, lundi dernier, Commerzbank a annoncé son intention de racheter jusqu’à 600 millions d’euros d’instruments de capital hybrides, l’opération visant à respecter les niveaux de solvabilité requis par les autorités européennes.
La deuxième banque allemande a ainsi décidé de racheter des obligations constituées d’un mélange de dette et de fonds propres moyennant une décote sur leur prix d’origine mais au-dessus de leur prix de marché actuel. Le groupe précisant que les titres concernés se traitaient entre 35% et 43% de leur valeur d’émission du vendredi précédent.
Autre élément à prendre en compte : le marché s’interroge également quant à l’éventualité d’une cession à l’Etat d’une filiale de Commerzbank, Eurohypo.
EON, groupe énergétique leader en son pays, a quant lui progressé de 1,56% dans la journée, s’échangeant à 16,59 euros.
Une hausse qui fait suite notamment à une annonce du groupe précisant qu’il projetait d’investir 7 milliards d’euros dans les énergies renouvelables.
Deutsche Telekom n’aura pas eu la chance de progresser, perdant au contraire 0,47% dans la journée pour finir à 9,034 euros.
Certains analystes redoutent que le groupe allemand n’emboite le pas à l’espagnol Telefonica, lequel vient d’annoncer une réduction de son dividende pour 2012 en raison d’un changement « significatif » du contexte économique et de la situation des marchés financiers.
Sources : AFP, AWP