Très mauvaise passe pour Silvio Berlusconi.
Si l’Italie a été placée vendredi sous surveillance du FMI, jeudi, le Premier ministre italien a perdu sa majorité à la Chambre des députés.
Position très difficile donc pour le chef de gouvernement, qui exclut cependant toute idée de démission.
Deux députés du Parti de la liberté (PDL) de Berlusconi ont rallié le groupe parlementaire du parti démocrate-chrétien UDC. Trois autres élus du parti des « Responsables », allié au PDL, ont également retiré leur soutien au gouvernement.
Silvio Berlusconi ne bénéficie donc désormais que de l’appui de 314 élus sur 630, après la défection de cinq députés.
Des retraits qui interviennent alors que l’Italie est en pleine tourmente financière.
A noter également que deux autres parlementaires de la majorité avaient d’ores et déjà fait défection durant cette semaine de tous les dangers pour Berlusconi.
Or, ce dernier doit affronter mardi à la chambre des députés un vote délicat concernant le budget national. Rappelons qu’en octobre dernier, le gouvernement avait subi une première défaite lors d’un vote similaire.
Parallèlement, les deux principaux partis d’opposition de centre gauche – le Parti démocrate (PD) et l’Italie des valeurs (IDV) – mènent à l’heure actuelle une campagne de récolte de signatures en vue de demander un vote de défiance contre Berlusconi au parlement.
Le PD organise quant à lui samedi une grande manifestation à Rome et compte sur la présence de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Il y a quelques jours à peine, Silivio Berlusconi avait déclaré que l’Italie avait pris des mesures pour consolider ses finances publiques, répétant qu’il équilibrerait son budget en 2013.
Selon lui, son gouvernement a une position très claire sur la manière de faire face à la crise de la dette souveraine et à la crise du secteur bancaire, « en particulier le système franco-allemand ».
Réagissant vendredi lors du sommet du G20 à l’annonce des défections, le Président du Conseil des Ministres a indiqué : « Nous avons une majorité qui, je continue à le penser, est solide, et nous allons donc continuer à gouverner ».
Il a par ailleurs accusé les transfuges de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), de trahir le pays, s’estimant toutefois convaincu que ces derniers rentreraient dans le rang après avoir mené une discussion avec eux.
Vendredi 4 novembre 2011 :
Italie : taux des obligations