Grèce : la Société générale pour une contribution « équitable »

commerce-equitable.jpg

Alors que banques et assureurs français ont conçu avec le Trésor une solution en vue de contribuer au nouveau plan d’aide à la Grèce, la « prudence » reste toutefois de mise à la Société Générale.

S’exprimant sur la chaîne de télévision Public Sénat, son PDG, Frédéric Oudéa, a déclaré – certes fort « diplomatiquement » – que pour en augmenter les chances de succès de cette nouvelle stratégie menée par la France, la participation des créanciers privés devait être le plus équitable possible.

« Il faut, pour que cette contribution ait un peu d’impact, que le maximum de créanciers privés participent, c’est là où il faut définir des termes qui soient acceptable pour le maximum de ces créanciers« , a ainsi estimé Frédéric Oudéa dans un extrait d’une interview qui sera diffusé jeudi.

Selon lui, il est nécessaire de répartir la charge de l’effort parmi « le plus possible », argumentant ses propos en rappelant que les banques européennes non grecques ne détenaient que 17% du total.

Précisons que le plan des banques françaises pour la participation du secteur privé à la résolution de la crise grecque porte sur les titres de dettes à échéance 2011 à 2014. Il se traduirait par un renouvellement sur 30 ans de la moitié des engagements des créanciers privés.

La mise en place d’une structure de défaisance (SPV) pourrait être parallèlement élaborée soit au niveau national soit au niveau européen, l’objectif étant de faire sortir les titres de dette grecque des bilans des banques.

Pour 100 de dette portée, les institutions financières participantes recevraient 30 en cash et le SPV investirait 50 dans de nouvelles obligations grecques à 30 ans et 20 en obligations zéro coupon notées AAA d’une durée comparable.

« Les curseurs » pouvant bouger en fonction du ressenti des autres banques et des agences de notation », les proportions de dettes et de cash n’étant à l’heure actuelle que « des hypothèses de travail » si l’on en croit des sources gouvernementales.

Le taux des nouvelles obligations grecques serait proche de ceux obtenus par le Fonds de stabilité européen (FESF), lequel bénéficie d’une notation « AAA, » la meilleure qu’il soit.

Précisons que selon des chiffres de l’Agence de gestion de la dette publique grecque, environ 76,5 milliards d’euros d’obligations grecques doivent arriver à échéance d’ici fin 2014.

Au final, il s’agirait d’une initiative privée, sans garantie publique, le montage pouvant toutefois être également élargi à d’autres types d’investisseurs comme les assureurs et les fonds de pensions.

Selon le gouvernement, un accord de principe sur ce montage pourrait être trouvé d’ici la réunion de l’Eurogroupe du 3 juillet prochain. En tout état de cause, le projet devait être présenté lundi à Rome lors d’une réunion entre l’Institut de la finance internationale (IIF), le lobby des grandes banques internationales, et des responsables gouvernementaux européens, dont Vittorio Grilli, président du Comité Economique et Financier européen.

Sources : AFP, Reuters

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.