Une sombre histoire qui finit mal …. pour Pélata. Le constructeur automobile Renault s’est résolu à voir son numéro 2 quitter le navire – quelque peu en perdition – après une vraie fausse histoire d’espionnage qui pourrait lui coûter bien cher.
La marque au losange a par ailleurs annoncé la mise en place d’un accord financier permettant de dédommager les cadres accusés à tort par la direction.
Le 14 mars dernier, le directeur général délégué de Renault avait d’ores déjà proposé de démissionner lors d’un conseil d’administration consacré aux conséquences de l’affaire.
Sa proposition avait toutefois été refusée dans un premier temps. Argument invoqué alors : « ne pas ajouter une crise à la crise« .
Mais désormais, sa démission a été acceptée. Patrick Pélata se verra donc proposer d’autres fonctions au sein de l’alliance avec Nissan. Un « sacrifice » rendu nécessaire pour pouvoir sauver l’image du Pdg Carlos Ghosn. «Quand l’enquête sera terminée, nous en tirerons toutes les conséquences jusqu’au niveau le plus haut de l’entreprise, c’est-à-dire jusqu’à moi», déclarait-il ainsi le 4 mars dernier dans une interview au Figaro.
Au final, devront quitter le groupe Rémy Pagnie, directeur de la sécurité, et ses deux collaborateurs Marc Tixador et Dominique Gevrey, ce dernier étant désormais en détention pour escroquerie présumée au renseignement.
Yves Coudriou, directeur des cadres dirigeants, Christian Husson, directeur juridique, et Laurence Dors, secrétaire générale, seront quant à eux relevés de leurs fonctions dans l’attente des discussions sur leur avenir.
« Le départ de certains hauts dirigeants de leurs fonctions et une large réorganisation de la gouvernance du groupe correspondent à la mise en oeuvre par le conseil d’administration des orientations de méthode données par les ministres« , ont fait valoir dans un communiqué commun les ministres de l’Économie et de l’Industrie, Christine Lagarde et Eric Besson. Rappelons que l’État est le principal actionnaire de Renault avec 15,01% du capital, juste devant Nissan (15,0%).
Le constructeur a également fait état d’un accord de principe avec Michel Balthazard, Matthieu Tenenbaum et Bertrand Rochette, les victimes directes de cette sombre histoire, accusés à tort d’espionnage.
Les trois cadres ont d’ores et déjà touché une indemnité légale de 480.000 euros pour Michel Balthazard, 200.000 euros pour Bertrand Rochette et 50.000 euros pour Matthieu Tenenbaum, d’après Marianne.
Ils devront également recevoir une indemnité pour licenciement abusif qui s’élèvent respectivement à 750.000 euros, 500.000 euros et 120.000 euros.
Un accord a également été trouvé avec Philippe Clogenson, licencié en 2009 : il accédera dès le mois prochain au poste de directeur du « business developpement » de Renault Consulting.
Si le montant des réparations au titre du préjudice subi n’a pas été divulgué, une source proche de Renault a toutefois précisé que les concessions salariales annoncées le 14 mars par les dirigeants devraient permettre de couvrir l’enveloppe globale.
Rappelons que mi-mars, Carlos Ghosn et Patrick Pélata avaient annoncé renoncer à la part variable de leur rémunération acquise au titre de 2010 – soit 1,6 million d’euros pour Carlos Ghosn – et à tout bénéfice de stock-options pour 2011.
Reste que selon l’hebdomadaire Marianne, les cadres mis en cause réclameraient au total 11 millions d’euros de réparations pour préjudice moral. Michel Balthazard demanderait en effet 3,2 millions d’euros, Bertrand Rochette 3,5 millions d’euros et Matthieu Tenenbaum 2,4 millions d’euros.
Sources : Reuters, AFP, Marianne, Le Figaro
si renault etait honnete il reemb aucherais les cadres accuses a tort en plus de leurs verser la prime de dedomagement.sans conditions et avec leur anciennete.