Arabie saoudite : la Bourse en très nette hausse

stock-markets.jpg

Enfin ! Après 13 séances de baisse consécutives, la Bourse d’Arabie saoudite  a cloturé samedi en nette hausse, affichant même une progression de 7,26% par rapport à la clôture de mercredi.

Les raisons d’une tel renversement de tendance : une déclaration du ministre saoudien des Finances.

En fin de séance, l’index Tadawul All-shares (TASI) a ainsi atteint 5.706,9 points.

La semaine dernière, la place financière avait chuté de 15 %, enregistrant depuis baisse sur baisse.

 

Samedi, le volume des échanges s’est établi à 5,7 milliards de rials (1,52 milliard de dollars) tandis presque toutes les entreprises cotées à Ryad cloturaient en hausse.

Dans un entretien à la télévision saoudienne, le ministre des Finances, Ibrahim al Assaf, a estimé que l’économie saoudienne était « en grande forme« , un discours fort optimiste – habilement prononcé quelques minutes avant l’ouverture de la séance – qui a immédiatement redonné confiance aux investisseurs … tout de même bien prompts à réagir ainsi …

Souhaitant montrer l’exemple, le ministre a par ailleurs affirmé avoir lui-même

acquis des actions la semaine dernière, faisant ainsi fi des inquiétudes provoquées par l’instabilité politique dans le monde arabe, et de la situation de guerre civile qui prévaut actuellement en Libye.

… tout en profitant certes « des prix attractifs » de certaines actions listées à la Bourse saoudienne.

Il est vrai que l’Arabie saoudite est l’un des grands gagnants actuels de la mise sur la sellette du régime de Kadhafi, la réduction des exportations de pétrole libyens lui permettant d’accroître ses réserves financières, le pays étant le premier producteur et le premier exportateur de pétrole au niveau mondial.

 

Précisons par ailleurs que fin février, Téhéran a appelé les pays membres du cartel pétrolier, et en particulier ses « partenaires » saoudiens à ne pas augmenter unilatéralement leur production de brut.

« Les membres de l’Opep n’ont pas besoin de prendre de décisions hâtives et unilatérales » avait ainsi déclaré le ministre iranien du Pétrole, Massoud Mir Kazemi, s’exprimant au sujet de la proposition faite par Ryad de compenser une éventuelle pénurie.

Arguments invoqués par Téhéran : la production actuelle suffirait à combler les éventuels manques créés par la révolte libyenne.

 

M.Mir Kazemi, actuellement également Président de l’Organisation des pays producteurs de pétrole  (Opep)  – hasard  de calendrier ? – a par ailleurs souligné que le cartel n’avait pas programmé à l’heure actuelle de réunion extraordinaire en vue d’examiner s’il était opportun d’augmenter la production.

 

Laissant par ailleurs sous-entendre que l’Arabie saoudite souhaitait plus profiter de l’occasion pour augmenter ses quotas … que pour équilibrer les marchés.

 

Rappelons en effet que le 22 février, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, avait indiqué que son pays se tenait prêt à pallier une éventuelle pénurie que pourraient engendrer les soulèvements au Moyen-Orient, ajoutant toutefois qu’une telle situation ne se présentait pas à l’heure actuelle.

 

Précisons que l’Arabe saoudite, le plus gros producteur de l’Opep, produit environ 8,4 millions de barils par jour. Si l’on en croit M. Nouaïmi, son pays pourrait fournir un surplus de 4 millions de barils par jour.