Espagne/ aéroports : le gouvernement demande le maintien de l’état d’alerte

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Inquiétant …. financièrement parlant ? Ou simple mesure de précaution … ? Le ministre espagnol de l’Intérieur – Alfredo Perez Rubalcaba – a demandé mardi au parlement de prolonger pour un mois, jusqu’au 15 janvier, l’état d’alerte.

Ce dernier avait été décrété début décembre pour mettre fin à une grève sauvage des contrôleurs aériens.

Alors que l’Espagne est confronté à une grave crise économique et financière, le gouvernement espagnol tente ainsi de limiter la casse … tout en espérant ainsi se prémunir contre une baisse éventuelle des rentrées d’argent dans le pays que pourrait induire le blocage de ses aéroports, ne rêvons pas … Un passager demeurant avant tout un consommateur, voire même un électeur.

Rappelons que l’état d’alerte avait été décrété le 4 décembre pour deux semaines pour mettre fin à la grève sauvage des contrôleurs, laquelle avait paralysé le trafic aérien dans tout le pays pendant 24 heures.

La prolongation de cette mesure aurait pour but – nous dit-on – d’assurer le bon fonctionnement du transport aérien pour les fêtes de fin d’année. L’écoulement du trafic passage étant tout de même lié à l’écoulement des devises … et de la consommation, certains profitant de la période pour rentrer au pays et faire « marcher le commerce ».

A l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, M. Rubalcaba a par ailleurs déclaré que le gouvernement s’était mis d’accord pour demander à la Chambre des députés la prolongation de l’état d’alerte jusqu’au 15 janvier.

Ses arguments ? le gouvernement « a l’obligation de garantir que la situation des aéroports revienne parfaitement à la normale », en particulier « au moment où les citoyens voyagent le plus, pendant la période de Noël ». Quant à l’aspect financier de « l’affaire » … il n’en a pas été question … officiellement.

La période initiale de 15 jours expirant le 18 décembre prochain, les députés doivent, selon la Constitution, se prononcer sur une éventuelle prolongation. Si le gouvernement socialiste ne dispose que d’une majorité relative à la Chambre des députés, il s’est estimé néanmoins confiant quant à la possibilité de rallier un nombre de voix suffisant pour obtenir un vote favorable.

Lequel pourrait avoir lieu jeudi prochain.

M. Rubalcaba a par ailleurs affirmé mardi qu’une prolongation de l’état d’alerte était « nécessaire », répétant que les conséquences de la grève sauvage des 3 et 4 décembre « avaient été très graves ».

Cette grève avait été déclenchée par surprise un vendredi soir, alors que des centaines de milliers d’Espagnols s’apprêtaient à partir en congés pour un pont de cinq jours … riche en déplacement et propice à une hausse de la consommation.

La semaine dernière, le ministre espagnol de l’Industrie, Miguel Sebastian, avait estimé « prématuré » de chiffrer l’impact de la grève sauvage des contrôleurs aériens, assurant que celui-ci était « bien moindre » que pour le nuage de cendres islandais du printemps dernier. Rappelons  que cet événement qui avait entraîné des fermetures d’espaces aériens dans plusieurs pays d’Europe, provoquant une chute des arrivées de touristes étrangers vers l’Espagne de 13,3%, sur le mois d’avril.  

Précisons  que les propos du ministre   faisaient  suite à la publication d’une étude estimant à 400 millions d’euros le coût, pour le secteur du tourisme en Espagne, de la grève surprise des contrôleurs.

 

Miguel Sebastian avait toutefois souligné à cette occasion que les zones les plus touchées par cette grève avaient été les îles et les côtes, où de nombreux Espagnols avaient prévu d’aller.

Les arrivées de touristes étrangers n’ont pas non plus été trop perturbées, avait-t-il estimé ….

Rappelant que les 2,8 millions de personnes attendues en décembre concentraient généralement leur arrivée entre le 20 et le 30 de ce mois-ci.

Cqfd ….

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