L’Allemagne juge la situation irlandaise extrêmement préoccupante. Mardi, la chancelière allemande a comparé l’ampleur de la crise financière qui frappe actuellement l’Irlande à celle à laquelle la Grèce doit faire face.
Tout en reconnaissant que Dublin était certes confrontée à des difficultés d’un autre type que celles qui entravent la Grèce, Angela Merkel a souligné que la situation de l’euro était « exceptionnellement grave« .
Répondant aux critiques visant l’Allemagne, à qui certains reprochent son manque de réaction face à la crise de la dette dans la zone euro, la chancelière a rétorqué que le meilleur européen n’était pas toujours celui qui apportait le premier son aide.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, s’est quant à lui montré plus direct, estimant que l’existence même de la monnaie unique était en péril avec la crise de la dette dans la zone euro. Noircissant le tableau, il a par ailleurs averti que si les Etats membres de l’UE étaient « incapables de la défendre ensemble sur la longue durée, les conséquences économiques et sociales seront incalculables ».
Des propos qui interviennent alors que la crise irlandaise impacte fortement l’euro ces dernières heures, les marchés redoutant une contagion à l’Espagne et au Portugal.
Certains analystes – dont le journal Les Echos – estiment néanmoins que le ministre des Finances allemand et la chancelière « dramatisent les enjeux », afin de faire avancer leurs vues dans le débat sur la future gouvernance de la zone euro.
Rappelons en effet qu’au début du mois de novembre, Angela Merkel a préconisé qu’après la mise en place d’un mécanisme permanent de gestion de crise au sein de l’Union européenne, la dette d’un pays qui ne peut plus emprunter sur les marchés puisse être restructurée.
La chancelière allemande ayant ainsi pour objectif que les investisseurs privés détenant des obligations d’Etat assument une partie des pertes en cas de difficultés.
En tout état de cause, la proposition allemande sera discutée lors du prochain sommet des chefs d’Etat, les 16 et 17 décembre. Des mesures concrètes devront être proposées en mars 2011, en vue de l’éventuelle mise en place d’un mécanisme qui s’appliquerait à partir de la mi-2013. Lequel prendrait alors le relais du fonds européen de soutien créé en mai dernier.
La semaine dernière, réagissant aux propos d’Angela Merkel, le Premier ministre grec Georges Papandréou a accusé Berlin d’être à l’origine de la hausse vertigineuse les taux d’intérêt payés par l’Irlande et le Portugal, en proposant de faire payer les investisseurs privés en cas de défaillance d’un Etat.
M. Papandréou avait alors estimé que les gouvernements devaient s’attaquer au « manque de contrôle démocratique sur les marchés financiers ». « C’est une bataille de civilisation », avait-t-il estimé.
Sources : Reuters, Les Echos, Courrier International
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. Allemagne : double jeu avec la Grèce ?
Mercredi 24 novembre 2010, vers 10 heures du matin :
Les graphiques à voir absolument :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,351 %.
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,046 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.
Les marchés internationaux n
Mercredi 24 novembre 2010, vers 22 heures :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,343 %.
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,064 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.
Les marchés internationaux n
Tandis que le monde entier a les yeux rivés sur l’Irlande et les autres pays européens à risques, les obligations municipales américaines (les muni bonds) s’effondrent aux USA devant la hausse des taux d’intérêt et la fin des aides du gouvernement prévue en décembre 2010.
Alerte rouge sur les muni-bonds
Nous avons été frappés par une capitulation (ou sell-off) débutée en début de ce mois et qui s’est fortement accélérée lundi dernier…
Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres : beaucoup de fonds d’obligations municipales ont été humiliés. Ils ont un peu récupéré hier mais pas assez pour retrouver leur ancienne arrogance.
En fait, lundi a été la pire journée pour les obligations municipales américaines (« muni-bonds ») depuis la Panique de 2008, le taux de dettes AAA à 10 ans bondissant de 2,75% à 2,93%.
Cela a incité plusieurs émetteurs à suspendre leurs nouveaux plans de financement. Par exemple…
Le comté d’Orange, en Californie, a remis à plus tard la vente de 160 millions de dollars de Build America Bonds (cf. ci-dessous). « Le marché obligataire a été très volatil et submergé par de nouvelles émissions », observe Mike White, contrôleur du comté. Le système de l’hôpital public de Cleveland a reporté la vente de 100 millions de dollars d’obligations prévues pour refinancer une créance en cours au taux d’intérêt plus élevé.
« Les taux ont tellement augmenté que notre refinancement n’avait plus de sens », explique Mark Moran, président de MetroHealth System à Cleveland. Hé ! S’il pense que les taux sont élevés maintenant et que cela « n’a plus de sens » d’entrer sur les marchés obligataires, il faut qu’il s’attende à avoir un rude choc !
La Grande récession avait largement mis à mal les revenus des états et des municipalités dans tous les Etats-Unis. Voulant à tous prix joindre les deux bouts tout en maintenant les niveaux existants de services, ils ont fait ce qui était logique : ils ont appelé à l’aide le gouvernement fédéral.
Naturellement, comme nous avons pu l’observer dans les moindres détails, Washington est intervenu, en grandes pompes. Malheureusement, ce miel et ce lait coulaient d’un mamelon asséché.
Mécanisme de crise: Berlin veut des clauses spéciales pour les obligations
Les obligations souveraines émises en zone euro à partir de 2013 devront être assorties de clauses permettant de modifier les conditions de remboursement en cas de difficultés financières de l’émetteur, d’après un document obtenu par l’AFP détaillant la position allemande.
Ce texte détaille le point de vue allemand sur le mécanisme de résolution de crise permanent que Berlin veut imposer à ses partenaires européens, et qui devra prendre, à compter de mi-2013, le relais du fonds européen de soutien mis en place au printemps pour venir en aide aux pays en déroute financière.
D’ici mi-décembre les pays de l’Union européenne vont tenter de s’accorder sur une position commune sur ce sujet. L’Allemagne, à l’origine de l’idée au départ, est à l’heure actuelle « en dialogue permanent avec ses partenaires européens », a indiqué mercredi un porte-parole du ministère des Finances.
La position allemande, susceptible d’être encore modifiée, prévoit d’attacher aux obligations souveraines des « clauses d’action collective » qui permettent, en cas de risque de défaut de paiement d’un Etat, de faire modifier par une décision des créanciers à la majorité qualifiée les conditions de remboursement, c’est-à-dire d’imposer par exemple un rééchelonnement des paiements, une baisse de taux ou une décote (« haircut »).
La décision prise par un nombre limité de créanciers s’appliquerait ainsi automatiquement à tous, empêchant les investisseurs individuels -principalement des banques, compagnies d’assurance ou fonds d’investissement qui achètent des titres publics- d’exiger le remboursement de leur dette.
Le déclenchement du processus se ferait par l’Etat concerné, avec l’accord de ses partenaires européens et à condition que « le pays n’ait plus accès aux marchés de capitaux et que la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble soit menacée », selon le texte.
Comme cette disposition ne s’appliquerait qu’aux obligations émises à partir de 2013, il faudrait attendre « un certain temps », évalué par l’Allemagne à six à huit ans, avant que suffisamment de titres soient assortis de ces clauses et que le mécanisme prenne pleinement effet. Les premières années, les obligations en circulation auront majoritairement été émises avant 2013, et ne seront pas concernées. Il faudra songer à « des solutions de transition » pour cette phase, selon le document.
L’introduction de « clauses d’action collective » est « une modalité possible, ce n’est pas forcément celle qui est privilégiée », a indiqué à l’AFP une source proche des négociations dans un autre pays de l’UE, en relevant que « cela existe déjà pour les émissions en devises, c’est un dispositif avec lequel on est familier et qu’on saurait mettre en place graduellement à partir de 2013 ».
Berlin veut également attacher l’aide consentie aux pays de la zone euro à « une stricte conditionnalité » et inscrire dans le mécanisme l’implication du Fonds monétaire international (FMI), selon le texte.
L’insistance de l’Allemagne à impliquer les créanciers privés dans le sauvetage des Etats en difficulté a irrité certains de ses partenaires et la Banque centrale européenne (BCE). Pour beaucoup, elle est à l’origine de l’envolée des taux de la dette des pays les plus fragiles, notamment l’Irlande et le Portugal, ces dernières semaines.
http://www.romandie.com/infos/news2/101124141154.s54zcauj.asp
Le fonds d’aide européen devra être augmenté si il s’avère insuffisant
Le fonds de sauvetage européen de 750 milliards d’euros destiné à venir en aide aux pays les plus fragiles devrait être suffisant, mais s’il ne l’était pas il faudrait alors l’augmenter, a estimé mercredi à Paris le président de la banque centrale allemande Axel Weber.
Le FESF (Fonds européen de stabilité financière) devrait être suffisant pour affronter la crise actuelle en Europe, a expliqué M. Weber, qui est également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. Mais, « si ce n’est pas suffisant, il faudrait augmenter ce +commitment+ (engagement) », a déclaré M. Weber en ayant recours à l’expression anglaise.
« La crise actuelle n’est pas une crise de l’euro lui-même », mais plutôt une crise de la dette dans certains pays, a-t-il assuré lors d’une invervention publique à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris.
Répondant à quelques questions après un discours dans lequel il a plaidé pour un renforcement de la discipline budgétaire, M. Weber a estimé qu’une fois encore les Européens s’étaient montrés timorés face à la crise actuelle.
« Notre réaction à la crise a été trop lente », a-t-il affirmé, ajoutant que les Etats européens devaient améliorer leur communication et parler aux marchés dans la langue qu’ils comprennent, en adoptant des réponses qu’ils compennent.
Il s’est dit par ailleurs convaincu que la spéculation contre l’euro allait bientôt se terminer. L’Espagne ne peut pas être comparée à la Grèce ou à l’Irlande, a-t-il souligné. « On ne peut pas comparer des pommes avec des poires », a-t-il déclaré en ayant recours à une expression familière allemande.
« Nous avons besoin d’un mécanisme de prévention des crises » en Europe, a encore dit M. Weber, un des favoris à la succession du président de la BCE Jean-Claude Trichet en 2011.
Dans son discours, il a réclamé que les objectifs fixés fin octobre par les dirigeants de l’Union européenne pour renforcer la discipline budgétaire des Etats soient considérés comme le minimum nécessaire.
M. Weber, comme d’autres membres de la BCE, dont M. Trichet, a ouvertement fait savoir que l’UE n’était pas allée assez loin dans le mécanisme de sanctions prévues, et notamment qu’elles ne soient pas automatiques.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=bef052022659e9b4a4710547c0117ce4
Jeudi 25 novembre 2010, vers midi :
Les marchés internationaux n
Les institutions financières sont en effet plus que jamais confrontées à une perte de confiance .
Les risques sont bien présents
Lentement mais surement les taux d’intérêt de la France augmentent. Le TEC10 était de 2.5% en aout 2010 contre 3.12% aujourd’hui. Le TEC 10 est un indice quotidien des rendements des emprunts d’
Jeudi 25 novembre 2010, vers 20h30 :
Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans les Etats d’Europe du sud, ni dans l’Irlande.
Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de ces cinq Etats à rembourser leurs dettes.
Leurs taux d’intérêt explosent.
Ces cinq Etats foncent vers le défaut de paiement.
Italie : taux d