Bonne nouvelle pour l’Irak ! Les compagnies pétrolières devraient désormais pouvoir se « régaler » en toute tranquillité ou presque.
Les dirigeants irakiens ont en effet trouvé mercredi soir un accord sur le partage du pouvoir. Une – sage ? – décision qui devrait permettre une résolution de la crise politique qui paralyse le fonctionnement des institutions depuis huit mois.
« Un accord sur la répartition du pouvoir a été conclu et le Parlement doit se réunir aujourd’hui à 15H00 et élire Osama al-Najafi à sa présidence », a ainsi déclaré le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh.
Précisons que al-Noujaifi est un des députés sunnites membres du Bloc irakien, la liste de l’ex-chef du gouvernement Iyad Allawi qui a devancé la liste du Premier ministre Nouri al-Maliki lors des élections du 7 mars.
La porte-parole du Bloc irakien, Intissar Allawi, a confirmé qu’un accord avait été trouvé mercredi lors des négociations entre les différents partis politiques à Bagdad sans toutefois fournir plus de détails.
Une décision de plus haute importance pour le pays, ses habitants … et le marché pétrolier. Rappelons en effet que la mise en oeuvre de contrats passés entre les compagnies pétrolières et le Kurdistan irakien provoque régulièrement l’ire du gouvernement central irakien sur fonds de partage de la manne pétrolière. Si le 6 mai dernier, les deux parties avaient certes trouvé un accord qui devait permettre la reprise des exportations et de la production, interrompue depuis octobre 2009, il n’a toutefois jamais été appliqué.
A l’heure actuelle, le problème demeure en suspens dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement irakien.
Sources : ats, AFP
AFP – 11/11/2010 à 18:28
Irak: le candidat d’Allawi, Oussama al-Noujaifi, élu président du Parlement
Le sunnite Oussama al-Noujaifi, député sur la liste laïque Iraqiya dirigée par Iyad Allawi, a été élu jeudi président du Parlement irakien, a annoncé le doyen d’âge le kurde Fouad Massoum.
« Oussama al-Noujaifi a été élu par 227 voix sur 295 députés ayant pris part au vote », a précisé M. Massoum. Soixante-huit votes ont été annulés, a-t-il dit sans expliquer les raisons de ces annulations.
Le nouveau Parlement compte 325 sièges.
Seul candidat pour ce poste, à la suite de l’accord conclu mercredi soir entre les principales forces politiques irakiennes, M. Noujaifi succède à un autre sunnite Iyad al-Samarraï du Parti islamique.
Agé de 54 ans, cet ingénieur électrique, diplômé de l’université de Mossoul, ville du nord de l’Irak où il est né, a passé la première partie de sa vie professionnelle (1980 à 1992) à la Compagnie nationale d’électricité avant de démissionner pour créer une société de produits agricoles.
Elu en 2005 sur la liste Iraqiya, il fut durant un an ministre de l’Industrie dans le gouvernement d’Ibrahim al-Jaafari. Il a été réélu en 2010 dans la province de Ninive où son frère Athil est gouverneur.
Après son élection comme son président, le Parlement a commencé ensuite un second vote pour élire les deux vice-présidents, le sadriste chiite Qoussaï Abdel Wahab al-Souhail et le kurde Aref Tayfour.
L’entente consacre la répartition ethnique et confessionnelle des trois plus importantes charges du pays. Le président de la République sera kurde, le Premier ministre chiite, et le président du Parlement sunnite.
La deuxième étape sera l’élection du chef kurde Jalal Talabani comme président de la République à la majorité des deux-tiers, aux termes de l’accord annoncé par le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.
Selon ce dernier, M. Talabani devra désigner, après la fête de l’Adha célébrée à partir du 16 novembre, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki pour former le nouveau gouvernement. M. Maliki aura un mois pour le constituer.