Du nouveau sur le dossier de l’armateur CMA CGM.
Selon des sources syndicales, la société lourdement endettée mènerait actuellement des négociations exclusives avec le financier belge Albert Frère.
Ce dernier associé au Fonds stratégique d’investissement (FSI) pourrait acquérir 30% du capital du groupe.
L’information a été transmise par les syndicats à la suite de la réunion du comité central d’entreprise vendredi à Marseille. Ces derniers estiment que compte-tenu de la reprise de l’activité, l’investissement – qui se chiffrerait à 500 millions de dollars pourrait suffire. Une nette amélioration alors qu’en janvier dernier, les analystes tablaient sur une recapitalisation proche de 750 millions de dollars.
Parallèlement, un porte-parole du FSI a confirmé « travailler depuis une semaine avec les équipes d’Albert Frère pour étudier les conditions d’un investissement conjoint dans CMA CGM« .
Selon une source proche du dossier, un accord de négociation serait signé entre CMA CGM et la CNP, le FSI participant aux négociations sans engagement écrit. L’investissement du FSI pourrait être de 200 millions de dollars, contre 300 millions à la CNP.
Rappelons que CMA CGM, l’un des premiers employeurs privés de la région marseillaise, croule sous une dette de plus de 5 milliards de dollars, aggravée par la crise.
Fin janvier, une procédure de conciliation avait été ouverte pour recapitaliser l’entreprise.
Mi–juillet, des discussions avec le fonds Qatari Holdings avaient été interrompus, CMA CGM estimant que celui-ci avait posé des conditions « trop dures ».
« Le FSI continue à travailler avec les Qatari. Mais si la famille Saadé propose un pool d’investisseurs, on discutera avec eux », avait récemment déclaré un porte-parole du fonds souverain français. Rappelons que si la famille Saadé, fondatrice du groupe, est ouverte à l’arrivée de nouveaux investisseurs, elle ne souhaite pas perdre le contrôle de la société.
Sources : AFP, Reuters, Challenges