Le second semestre démarre bien mal, avec l’ouverture d’un gap baissier et une nouvelle lourde chute, pour une clôture in extrémis sur le support des 3340 pts. Une séance qui fait suite à la chute marquée de ces derniers jours, qui a vu le CAC se retourner violemment à la baisse mardi, enfonçant le canal vert et la zone des 3510, avant de plonger sur le support rose et les 3415. Des niveaux qui ont à leur tour cédé ce matin, et si le CAC a donné l’impression un moment dans la journée de vouloir remonter chercher au moins son gap d’ouverture, il échouera finalement à 5 pts près, avant de rechuter lourdement dans l’après midi avec les places américaines.
Le CAC fait donc un pas de plus en avant au bord du gouffre après ceux de ces derniers jours, alors que les indices US tentent de s’accrocher aux branches, mais après avoir fait peut être le pas de trop hier. Si le Dow Jones est parvenu à sauver in extremis les 9710 en clôture, on ne peut pas en dire autant du Nasdaq ou du SP500, malgré des marteaux qui constituent la première hésitation des vendeurs depuis un moment.
Mais revenons en au CAC : si ce dernier a préservé de justesse le support des 3340, après l’avoir enfoncé en fin de séance, la configuration est ce soir des plus inquiétantes. Après avoir invalidé le gap haussier des 3570, puis cassé le canal vert, puis le support rose et l’horizontale des 3415, le CAC vient d’invalider le gap de rupture haussier qui lui avait permis de rebondir violemment le 26 mai dernier. Et si on ajoute à ce tableau la Bollinger inférieure qui plonge, le gap baissier ouvert ce matin, ou encore la MM20 qui refuse clairement de croiser à la hausse la MM50, et repique au contraire vers la baisse, nous avons un tableau fort peu réjouissant, et il n’y aurait qu’un pas pour basculer dans une nouvelle forte accélération baissière.
Un pas que nous ne franchirons pas, non pas que nous soyons d’indécrotables bulls ou par peur de tomber dans le précipice, mais parcequ’il n’y a rien de plus dangereux que les anticipations dans de telles circonstances. Nous nous trouvons quand même sur une forte zone de support, certes bien affaiblie ces dernières heures, mais qui reste une zone de support. Et viennent s’ajouter à cela d’autres éléments extra-CAC particulièrement surprenants sur lesquels nous allons revenir ci-dessous.
Pour en rester au CAC, nous avons déjà dévalé une belle pente, et le consensus nous semble particulièrement pessimiste pour que tout se déroule aussi simplement. Nous attendrons donc sagement d’avoir quelques éléments complémentaires, comme la cassure nette des 3340 et idéalement des plus bas du 25 mai, ou un rebond technique poussif en direction des 3410/3415, 3450 voire 3480.
Le CAC n’a t’il pas d’ailleurs laissé un gap ouvert ce matin ? Le Nasdaq n’en a t’il pas fait de même il y a 3 jours de cela ? Le Dow Jones ne pourrait-il pas tenter un pull back contre les 10000 pts ? Bref, sans remettre en cause l’orientation baissière actuelle du marché, il nous semble qu’il est soit trop tôt soit trop tard pour miser sur un tel scénario, d’autant qu’il existe des raisons pour justifier au moins un rebond technique des différents indices.
Mais si nous refusons aussi de basculer aussi clairement dans le camp des vendeurs, c’est aussi car nous avons eu aujourd’hui un double signal particulièrement surprenant. Surprenant plus par rapport au comportement des marchés actions que dans l’absolu, puisque nous en avions déjà vu ce week-end quelques éléments précurseurs : nous voulons parler à la fois du bond de l’euro, qui a gagné près de 2.5% aujourd’hui à plus de 1.25$, et de l’once d’or qui a symétriquement plongé de 3.5% sous les 1200 dollars! Nous y reviendrons plus en détail dès demain, mais ces deux réactions en opposition avec le comportemennt des marchés actions ces derniers mois ont de quoi interpeller. Seul en fait le baril de brut a connu une séance « logique », avec un repli cohérent avec celui des places actions.
Et si nous ajoutions à ce tableau une petite analyse du DAX ? Il se fait tard, et notre but n’est pas de vous endormir. Nous vous invitons donc juste à y jeter un oeil : ce dernier est encore au sein de son canal haussier MT initié à l’été dernier. Même si le DAX est favorisé car calculé sur la base de dividendes réinvestis, vous en conviendrez, il n’est pas totalement évident de parier sur un nouvel effondrement des places boursières mondiales ce soir.
Dans de tels cas de figure, il nous semble donc préférable de prendre un peu de recul et attendre des signaux clairs et exploitables. Ce qui n’empêche pas de suivre le CAC au jour le jour, et d’identifier comme à notre habitude les différents supports et résistances potentielles susceptibles de bloquer ou provoquer des accélérations du CAC.
A la baisse pour demain, nous surveillerons à nouveau naturellement la zone des 3340 (au sens large), avec en extension les 3285/3290, point bas du 25 mai dernier. Un passage en dessous validerait a priori cette fois plus clairement l’orientation baissière du marché, avec toutefois un premier objectif relativement proche (façon de parler, compte tenu de la volatilité ambiante) autour des 3235, puis des 3220 (support marron).
A la hausse, on surveillera les 3365/3370, qui ont soutenu aujourd’hui le CAC en lieu et place des 3375/3380 mentionnés hier, mais c’est surtout sur le gap des 3403/3408 que se concentrera notre attention, puisqu’il s’agit du premier réel seuil clé pour identifier les forces en présence. Au dessus, le marché trouvera rapidement le seuil des 3415, avant la zone de résistance des 3450. L’oblique baissière noire sera elle encore plus haut, sur 3480, et pourrait être, en cas de franchissement, le premier élément sérieux de remise en cause du risque baissier actuel. Nous aurons le temps d’y revenir si cela se produisait.
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Il y a un certain temps que je n’étais venue sur votre blog et je dois dire que c’est toujours aussi intéressant!