L‘OCDE (OECD en anglais) vient de publier ses perspectives en ce qui concerne l’emploi en Europe, et tout particulièrement en France. Si l’étude souligne que la France a été relativement moins touchée que ses voisins, son chômage reste un des plus élevés de l’OCDE, avec une décrue qui sera longue et limitée… si la crise s’arrête.
Depuis le début de la crise, le taux de chômage en France a ainsi augmenté de + 2.1%, à comparer à la moyenne de + 2.8% observée en moyenne dans les pays de l’OCDE entre décembre 2007 et mai 2010. La France connait depuis de nombreuses années une situation de l’emploi relativement défavorable, avec aujourd’hui, 9.9% de la population active au chômage, soit 1.3% de plus que la moyenne OCDE.
Dans notre pays, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a augmenté de + 4.3% depuis fin 2007 pour atteindre 22.6% (!) en mai 2010, et celui des travailleurs peu qualifiés a progressé de + 4%, soit 15.3% fin 2009, une situation très préoccupante.
La comparaison entre divers pays de l’OCDE entre 2007 et mai 2010 montre clairement qu’il n’y a que l’Irlande et l’Espagne pour faire pire que nous :
L’OCDE table sur une lente baisse du chômage, qui pourrait atteindre 9.5% fin 2011 : pas vraiment de quoi crier victoire ! D’autant plus que, plan de rigueur oblige, la France envisage la suppression de plusieurs mesures prises pour soutenir l’emploi durant la crise. En mars 2010, les chômeurs longue durée (plus d’un an d’inscription) représentaient 38% du total, soit 3.7% de la population active totale, un des taux de chômage de longue durée les plus élevés de l’OCDE.
L’organisation préconise donc une poursuite des aides en faveur des mesures qui ont prouvé leur efficacité, selon le principe qu’il vaut mieux subventionner le travail que le chômage : elle cite par exemple le dispositif exonérant de charges patronales pendant un an les petites entreprises embauchant un salarié au SMIC, qui a permis la création d’1 million de postes depuis 2008.
Le dossier complet des perspectives de l’emploi de l’OCDE est consultable en ligne en cliquant ici.