Très bon trimestre pour le Groupe Laurent-Perrier : le chiffre d’affaires s’est affiché à 36.8 millions d’euros, en progression d’un exceptionnel +17.3%, un chiffre remarquable même pour le secteur du luxe, toujours le premier touché dans les périodes de crise.
La maison Laurent-Perrier est un peu un cas à part : c’est l’un des rares groupes de maisons de champagne cotés en Bourse, qui soient dédiés exclusivement au champagne de moyen et haut de gamme. Ses marques les plus connues sont Laurent-Perrier, Salon, Delamotte et Champagne de Castellane.
A noter que Laurent-Perrier dispose d’un exercice comptable décalé et non calendaire, à mettre sans doute en rapport avec à la saisonnalité de ses ventes, et bien sûr de sa production.
Il faut bien dire que le premier trimestre de référence – celui de l’exercice 2009-2010 – avait été apocalyptique pour la maison Laurent-Perrier : un CA en recul de -24.9%, tendance suivie au T2 (-20.8%), le renversement de tendance se manifestant toutefois dès le T3 (+7.3%) et surtout le T4 (+18.4%) :
Concernant les perspectives d’avenir, Laurent-Perrier se veut prudent maladroit : la croissance des volumes « si elle atteste de la reprise de la demande, (…) ne doit cependant pas être extrapolée sur l’ensemble de l’année. ». On refroidirait un investisseur pour bien moins que ça.
En revanche, le communiqué souligne que « l’effet prix/mix devrait progressivement se redresser au cours des trimestres à venir. » et qu’ « encouragé par ces performances, le Groupe poursuit sa politique d’investissements pour développer l’image de ses cuvées haut de gamme, sans relâcher ses efforts de productivité pour préserver sa solidité financière. » Un placement de bon père de famille, sans doute, l’action s’échangeant à environ 45