Ouf ! après la débandade des Bleus, l’Afrique du Sud est passée à deux doigts de la catastrophe …
Alors que le pays doit faire face à une crise majeure du secteur énergétique, dont l’impact sur l’exploitation aurifère est non négligeable, les syndicats sud-africains ont annulé dimanche une grève prévue à la compagnie d’électricité publique Eskom. Une nouvelle offre d’augmentation de salaire a ainsi permis de balayer les inquiétudes concernant la finale de la coupe du monde de football.
A l’heure actuelle, l’Union nationale des mineurs et l’Union nationale des métallurgistes d’Afrique du sud (Numsa) ont indiqué qu’ils allaient réfléchir à l’offre d’augmentation de 9% proposée par Eskom.
Les syndicats avaient menacé de mener une grève nationale la semaine prochaine, risquant de plonger le pays dans le noir lors de la dernière semaine de la coupe du monde de football.
Les syndicats demandaient initialement 18% d’augmentation de salaire.
Rappelons toutefois qu’en janvier 2008, le gouvernement sud-africain avait reconnu être confronté à une « urgence nationale » et présenté ses excuses pour ne pas avoir développé à temps ses infrastructures électriques.
L’Afrique du Sud, première puissance économique du continent africain, est confrontée structurellement à une grave pénurie d’électricité (de l’ordre de 20 % de l’offre), ses infrastructures ne suffisant plus à répondre à la demande suscitée par le boom économique récent.
En janvier 2009, la compagnie publique d’électricité Eskom a été contrainte de procéder à des délestages quasi-quotidiens, provoquant une paralysie des mines d’or pendant plusieurs jours. Elle a ensuite imposé un rationnement de 10% de la consommation énergétique des mines, ramené à 5% par la suite.
Parallèlement, le groupe minier Gold Fields avait indiqué que la crise énergétique qui frappe l’Afrique du sud pourrait lui coûter un cinquième de sa production à long-terme et l’obliger à supprimer près de 7.000 emplois dans ce pays.
Pour diminuer de 10% sa consommation d’énergie jusqu’en 2012, comme le réclame la compagnie publique d’électricité Eskom, Gold Fields estimait alors qu’il n’aurait pas d’autre choix que de fermer certains puits.
« Notre principal souci est que les travailleurs ne subissent pas les conséquences d’une crise provoquée par l’irresponsabilité (des autorités), dont les travailleurs ne sont pas eux-mêmes responsables« , avait alors déclaré Patrick Craven, porte-parole du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), principale centrale syndicale du pays.
« Nous réaffirmons que la responsabilité est celle du gouvernement qui n’a pas écouté les mises en garde. Il devrait maintenant débloquer des fonds pour assurer l’approvisionnement en électricité et sauver des milliers d’emplois » avait-il poursuivi.
Sources : AFP, Come4news
A tout vouloir faire trop vite, les dirigeants sud-africains se sont pris les pieds dans le tapis 🙂
Heureusement que la coupe du monde est un évènement très temporaire mais on peut tout de même se demander quels sont les projets du gouvernement sud-africain pour faire face à ces pénuries d’électricité… Diminuer la demande n’est pas une solution, augmenter l’offre offrirait plus de bénéfice sur le long terme !
Il n’y avait qu’a leur renvoyer toutes nos lumières footballistiques rentrées trop tôt au pays…
Il n’y avait qu’a leur renvoyer toutes nos lumières footballistiques rentrées trop tôt au pays…
A ce sujet Laurent Gosse vient de publier un article accompagné de 2 vidéos , et surtout une que je vous conseille.
Bernard Lugan y dresse un portrait cataclysmique de l »afrique du sud.
http://italo-francese.over-blog.fr/article-mondial-2-visions-opposees-de-l-afrique-du-sud-53356837.html.
Si quelqu’un a des donénes concernant la consommation en energie de la coupe du monde et derives (hotels , restaurants, transport) ..
certes, la coupe va fournir des devises permettant d’investir … mais tout de même ….