Mi-séance CAC : les marchés basculent dans le rouge avec la Hongrie

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Après la Grèce, la Hongrie ? Si le pays ne fait pas partie de la zone Euro, des informations comme quoi le pays aurait maquillé ses comptes à l’image de la Grèce a fait basculer les marchés dans le rouge en cette mi-séance, le CAC cédant actuellement 1.3% à 3511 pts. La journée avait pourtant plutôt bien commencé, avec un retour dès l’ouverture sur les 3575, et une progression solide qui portera le CAC jusqu’aux 3590 pts. Mais emmené par les financières, le CAC va sensiblement réduire son avance à partir de midi, pour passer dans le rouge une demi-heure plus tard, avant de plonger sur les coups de 13h jusqu’à aller quasiment chercher le gap haussier ouvert hier (plus bas en séance à 3506.11 pour un gap à 3505.73…). D’un point de vue graphique, alors que l’on semblait parti pour un nouveau test des 3600 ce matin, nous voici de retour sur le fameux niveau des 3505 mentionné hier. Rien de dramatique pour l’heure, mais un niveau qui retiendra toutes nos attentions, et dont le sort pourrait dépendre de la teneur des chiffres de l’emploi américains à venir dans 45mn.

En attendant, ce sont donc bel et bien les financières qui plombent le marché, puisqu’elles occupent les 5 dernières places du CAC : la Société Générale cède 6.2%, « devant » Axa en repli de 3.5%, BNP de 3.2%, le Crédit Agricole de 2.8% et Dexia de 2.5%. A la hausse, on ne retrouve plus que 4 valeurs, dont Schneider à +1.3%, Alcatel à +0.8% et STMicroelectronics à +0.5%.

Côté devises et matières premières, l’euro réalise un nouveau plus bas même si la Hongrie ne fait pas partie de la zone Euro : il s’approche désormais des 1.2$ à 1.205 (-1%). Même tendance pour le baril de brut, même si le repli est bien moins marqué puisque le pétrole cote à 74.5$ en baisse de 0.2%. L’or ne tire par contre pas partie de ces nouvelles craintes, restant stable à 1206$ l’once.

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(5 commentaires)

  1. Hongrie : l’Etat est en faillite.
    Vendredi 4 juin 2010 :
    Hongrie : chute des marchés financiers après des déclarations du gouvernement.
    La devise nationale hongroise, le forint, la Bourse de Budapest, ainsi que les couvertures de défaillance de la Hongrie (CDS, credit default swap) ont toutes chuté après des déclarations alarmistes quant à la situation économique du pays d’hommes forts du parti au pouvoir, le Fidesz.
    En 24 heures, le forint s’est déprécié de 5,5 %, tandis que la Bourse de Budapest, après avoir clôturé jeudi en baisse de 1 %, poursuivait sa chute vendredi à 12H00 GMT à – 3,14 %.
    Cela alors que les indices boursiers des autres pays de la région étaient orientés à la hausse. Les CDS sont montés de 255 à 305 points de base, leur pire niveau depuis juillet 2009.
    Cette nouvelle dérive financière fait suite à des propos alarmistes de dirigeants du Fidesz, qui a formé le nouveau gouvernement de centre-droit il y a une semaine et dispose d’une majorité des deux-tiers au Parlement. La Hongrie, pour éviter une banqueroute de l’Etat, est depuis l’automne 2008 sous perfusion financière. 20 milliards d’euros ont ainsi été mis à disposition par le Fonds monétaire international (FMI), l’Union européenne (UE) et la Banque centrale européenne (BCE).
    Mihaly Varga, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre Viktor Orban et spécialiste économique du Fidesz, a annoncé que le déficit public pourrait grimper jusqu’à 7,5 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2010, alors que la feuille de route adoptée par le gouvernement socialiste précédent, en accord avec le FMI, ne prévoyait que 3,8 %.
    Le vice-président du Fidesz, Lajos Kosa, a, lui, annoncé que la situation économique hongroise était « tellement critique, qu’elle était comparable à celle de la Grèce » et que la « faillite de l’Etat » était « proche ».
    http://www.romandie.com/ats/news/100604125935.5zpd1iz3.asp

  2. Le problème hongrois vient, à mon avis que beaucoup de leurs emprunts sont libellé en monnaies étrangères (franc suisse, euro,…). Au vu des mouvements actuels des devises que l’on peut qualifier de « sauvages » ce n’est surement pas la dernière surprise du genre. Le signal de la fin pour nous sera quand nous seront obligé d’emprunter majoritairement avec des indexation sur des sous-jacents extra européens voire même en monnaie étrangère (USD, Remimbi,…).

  3. Quand Fillon précipite la chute de l’euro sur une question de vocabulaire
    Le terme « parité » utilisé au cours d’une conférence de presse par François Fillon a précipité vendredi une chute de l’euro face au dollar, contraignant Matignon à rectifier le tir pour calmer les salles de marché.
    Interrogé lors d’un point de presse avec son homologue canadien Stephen Harper sur le dérapage de la monnaie unique, le Premier ministre a lancé qu’il ne voyait « que des bonnes nouvelles dans la parité entre l’euro et le dollar ».
    Les agences de presse économiques anglophones ont aussitôt entendu « parité » (« parity » en anglais) dans son sens étroit d’égalité parfaite. Elles en ont déduit que le chef de gouvernement appelait de ses voeux cette équivalence: 1 euro égale 1 dollar. Une avalanche « d’urgents » tombe alors chez leurs clients.
    Du coup, les opérateurs des marchés de changes se sentent encouragés à vendre de l’euro. En quelques minutes, la monnaie unique atteint son plus bas niveau depuis 4 ans, sous le seuil de 1,20 dollar.
    Sauf que la suite des propos de François Fillon indique qu’il entendait « parité » dans son autre acception, que le Larousse définit comme « taux de change d’une monnaie par rapport à une autre ».
    « Depuis des années, avec le président de la République, nous nous plaignons du fait que cette parité entre l’euro et le dollar ne correspond pas à la réalité de nos économies et handicape nos exportations. Je n’ai pas d’inquiétude quant à l’actuelle parité entre l’euro et le dollar », avait déclaré M. Fillon.
    « Il n’y a aucun doute que ces propos ont fait baisser l’euro », même s’ils sont survenus « après deux petits événements » sur les marchés, la hausse du franc suisse par rapport à l’euro et des rumeurs sur l’exposition d’une banque européenne à des produits dérivés, selon David Deddouche, stratégiste changes à la Société Générale.
    Réalisant le quiproquo, Matignon réagit promptement : l’entourage du Premier ministre fait savoir aux journalistes que « par parité, il entendait +niveau+ de l’euro face au dollar ».
    Mais le mal est fait. « Cette correction, personne ne l’a vue », avance David Deddouche.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=4d2924f2ae43f97658f820b126e7652d
    L’euro est tombé à 1.20 dollar.
    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1xEURUS

  4. Nouvelle hausse des spreads des CDS souverains en Europe
    Le regain d

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