Enfin un peu de raison dans ce bas monde ? Alors que le plan d’aide de l’Union européenne envers la Grèce vient d’être annoncé ce week-end …. sans toutefois être assorti de véritables actions concrètes d’une certaine ampleur, les marchés semblent enfin (?) douter que tout ceci ne soit autre chose que de belles paroles en l’air, histoire d’influer sur les cours.
Après l’euphorie observée lundi sur les places boursières internationales, la prudence reste de mise.
Les marchés d’actions sont nettement repartis à la baisse mardi, l’envolée des places boursières ne semblant être qu’un feu de paille.
Si l’annonce d’un plan de 750 milliards d’euros pour empêcher une contagion de la crise grecque à d’autres pays européens est certes agréable à entendre, les investisseurs craignent désormais que les discours peinent à se matérialiser dans les faits.
Dans un tel contexte, l’euro a cédé plus de 0,5% face au dollar, les valeurs européennes perdant quant à elles 1,8%.
Parallèlement la Bourse de Paris régressait de plus de 2% après avoir gagné 9,66% lundi.
La forte hausse de lundi pourrait n’être ni plus moins liée à des couvertures de position à découvert. L’opération consistant à vendre un nombre de contrats de produits dérivés égal au nombre d’actifs possédés, en vue de protéger ces derniers d’une baisse de prix.
Certains analystes affirment même que nombre d’incertitudes demeurent, laissant entrevoir qu’une reprise durable n’est pas encore à l’ordre du jour.
Sources : Reuters, AFP
LE MONDE 11.05.10 Le plan euro : taper fort pour gagner du temps, Pierre Briançon
On comprend le soulagement : le but était d’abord d’apaiser le Portugal et l’Espagne, désignés nommément dans le communiqué final (chose rare dans les sommets, ou l’on préfère les généralités diplomatiques), et de donner à ces deux pays le répit nécessaire à la mise au point de programmes de redressement budgétaire. Madrid et Lisbonne ont jusqu’au 18 mai pour convaincre les autres Européens. La première esquisse espagnole – diminuer le déficit de 0,5 % en 2011, et de 1 % en 2012 – n’est pour l’instant pas très probante.
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La France et l’Allemagne avaient réduit à néant les disciplines de Maastricht il y a six ans, en refusant de s’y soumettre. Ces deux pays doivent désormais montrer qu’ils acceptent de se plier aux mêmes contraintes que les autres membres de la zone euro. Et mettre en oeuvre les réformes structurelles – retraites, dépenses publiques – qu’ils exigent des autres avec l’aplomb des plus forts.